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Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation de l'Allier
 

LASSANDRE Raphaël  Eugène

Raphaël LASSANDRE est né le 7 avril 1923 au domicile de ses parents au lieudit Le Petit Moulin à Lafeline (03). Son père Pierre et sa mère Marie née DIAT sont cultivateurs.

Puis ses parents s'installent comme fermiers au lieudit Chezelle au Theil (03) où il participe aux travaux de la ferme.

Source de la photo: Archives de la famille.

 



Engagement syndical

Depuis début 1942, il fait partie des FTP (Francs-tireurs et partisans))s)  comme agent de liaison. Il imprime et distribue des tracts pour reformer les syndicats agricoles dissous.

Les Chantiers de Jeunesse

Le 20 mars 1943 il part au Chantier de Jeunesse de Châtel-Guyon (63).

Il est libéré de Bergerac (24) le 30 décembre 1943 avec le grade de tambour-major.

Photo: Archives de la famille.

Archives de la famille

L'arrestation

Le mardi 21 mars 1944 à 10 heures du matin, sur dénonciation ( le dénonciateur sera arrêté et condamné en 1949 à 15 ans de travaux forcés, indignité nationale ainsi qu'à l'interdiction de résidence en France ) il est arrêté à son domicile à la ferme de Chezelle, commune du Theil (03), ainsi que le domestique René GAUGUIN, par la Brigade Poinsot de Vichy et la Gestapo.

Il est emmené à Saint Pourçain-sur-Sioule (03 à l'ancien asile de vieillards qui est le siège de la Feldgendarmerie,

Il ne s'agit pas d'une arrestation isolée, mais d'une rafle. Sont également arrêtés Marcel BATISSE, Edmond CIVADE, Victor BOUCHON, Antoine BOUDONNAT, Louis CAMPRON, Claude CHEMIN, François JAMES, Henri LAMOINE, Armand et Edouard LOEWENBERG, François et Daniel PELLETIER, Maurice RAYNAUD, Joseph RAYNAUT.

La Mal-Coiffée

Après un premier interrogatoire, il est transféré à la Mal-Coiffée à Moulins (03), accusé d'aider et de ravitailler les réfractaires et de diffuser des tracts. Là, il subit plusieurs interrogatoires, dont un musclé.

Document transmis par la famille. Raphaël LASSANDRE  se trouvait dans la "chambre" marquée d'une croix noire.


L'interrogatoire

« Après m'avoir fait mettre torse nu, l'interrogatoire commence. Je suis accusé de distribuer des tracts et même d'en imprimer, d'avoir des contacts avec des mouvements de résistance, donc je dois connaître beaucoup de monde. Je nie tout ce que l'on me reproche.

Ne pouvant rien obtenir, WAGNER crie, gesticule, braque sur moi son pistolet et là le carnage commence. Les coups pleuvent: nerf de bœuf, coups de poing, coups de pied; enfin une accalmie».

Puis il nie connaître les personnes arrêtées.

«WAGNER est furieux, le carnage recommence: coups de poing, coups de pied, nerf de bœuf; se saisissant du tisonnier, qui est en permanence dans un poêle à charbon dans la salle d'interrogatoire, il s'avance vers moi et, au moment où je veux préserver mon visage, c'est mon poignet gauche qui est touché.

Un gardien arrive et me reconduit à la chambrée. Il est 15 heures. L'interrogatoire a duré cinq heures».

La déportation

Le 1er mai 1944 à 3 heures du matin ils partent en car, menottés deux par deux, pour la gare de Moulins. Puis c'est le départ en train pour le camp de Compiègne que les Allemands appellent Frontstalag 122.

Le 12 mai vers 5h, 2087 prisonniers encadrés par des soldats allemands montent dans des wagons à bestiaux à destination de l'Allemagne. Après trois jours et deux nuits sans boire ni manger avec très peu d'air, ils arrivent à Buchenwald dans le convoi N° I.211.

Source du document ci-dessus: Service International de Recherches d'Arolsen 6446953.

Raphaël Lassandre reçoit sa tenue rayée, son numéro de matricule 52145 et le triangle rouge des politiques avec la lettre «F», c'est-à-dire Français.

Après la quarantaine, il part pour le Kommando extérieur  d'Ellrich: un théâtre désaffecté!

Ellrich: Ce Kommando, dépendant du camp de Dora, est constitué de bâtiments abandonnés d'une fabrique, avec un vaste terrain en friche, au sud de la ligne de chemin de fer de Herzberg à Nordhausen, à hauteur de la gare de la petite ville d'Ellrich. Entre mai et septembre 1944, on évacue vers Ellrich des milliers de détenus pour travailler sur des chantiers dépendants du "Sonderstab Kammler", qu'il s'agisse du creusement de galeries souterraines ou de tous les travaux de génie civil en surface.
Source: Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.

Source du document ci-contre: Service International de Rechrches d'Arolsen  6446954.    

Kommando de Günzerode

Courant août, il est envoyé au Kommando de Günzerode, une bergerie entourée de barbelés!

Günzerode: Kommando du KL Buchenwald-Dora situé à à 8 km du camp de Dora. Les détenus font partie de la BauBrigade 4, rattachée à Ellrich-Théâtre.Ils doivent construire une voie ferrée reliant Nordhausen à Kassel.



A gauche le kommando de Günzerode: une bergerie entourée d'un réseau de barbelés.
A droite face au Kommando, une maison de maître servait de poste de garde.
Source des photos: Raphaël Lassandre Douze mois dans l'enfer nazi. Photos prises en 1981.


« Cette bergerie est un vaste bâtiment. Au rez-de-chaussée, une moitié sert d'infirmerie (REVIER) et l'autre moitié de dortoir. Le premier étage ou grenier est aussi un dortoir à l'exception d'une partie séparée en deux. L'une est réservée au chef de camp, à son adjoint, le magasinier (STUBEDIENST) et aux kapos. L'autre moitié sert de magasin à vivres (pain, margarine, café, etc.). Au milieu ce bâtiment est traversé par une cheminée. Je ne sais pas par quel moyen un poêle avait été récupéré, mais il nous rendit bien service l'hiver 44-45 avec moins 25° à moins 28° C et surtout les jours de désinfection. De temps en temps un Kommando ou un autre apporte du bois ainsi que des briquettes de charbon subtilisées dans la réserve des locomotives qui servent à tirer les wagonnets».

Source: Douze mois dans l'enfer nazi.

"Une partie du Kommando est affectée au nivellement du terrain (c'est l'équipe dont je fais partie) tandis que l'autre est à la pose des rails sur lesquels va circuler une petite locomotive à vapeur tirant ou poussant des wagonnets chargés de terre".



Début avril, les bombardements se succèdent presque sans interruption. Le 4, c'est l'évacuation du camp et le départ en train pour Bergen Belsen. Le train est bloqué à Mieste, les détenus en descendent et partent en marche forcée. Au lieu de se diriger vers Gardelegen (voir son témoignage écrit plus bas), heureusement la queue de la colonne où il se trouve bifurque vers Javenitz.

Le 12 avril au matin les gardiens ont disparu, les détenus sont livrés à eux-mêmes au milieu du combat entre les SS et les Alliés.

Le 17 avril il arrive au Bureau Militaire Français à Gardelegen où il attend le rapatriement.

Le 6 mai 1945 il embarque en train pour la France en passant par la Hollande et la Belgique. C'est la fin du cauchemar.

Il adhère à l'Association des Déportés et Internés, Résistants et Patriotes de l'Allier.

Selon le Service Historique de la Défense (Dossier GR 16 P 340472), il est est homologué en tant que Résistant au titre des F.F.I. (Forces Françaises de l'Intérieur) et des D.I.R. (Déportés et Internés de la Résistance).

La carte de Déporté Résistant N° 1.011.08994 lui est attribuée  sur décision du Ministère des Anciens Combattants et Victimes de Guerre en date du 21 février 1952.



Source du document de gauche: Archives de l'Association des Déportés et Internés, Résistants et Patriotes de l'Allier.

Source du document de droite: Archives de la famille.


Témoignage de Raphaël LASSANDRE sur l'évacuation de Günzerode et la libération

« Le lundi 2 avril, après l'appel du matin, nous partons au travail comme d'habitude. Mais peu de temps après notre arrivée sur le chantier, deux avions de chasse alliés arrivent et mitraillent les locomotives et la pelleteuse, les rendant inutilisables. Nous rentrons au camp, le travail est devenu impossible.

Les mardi et mercredi 3 et 4 avril, nous restons au camp. Dehors, c'est la panique un peu partout. Les bombardements se succèdent presque sans interruption. Après l'appel du soir qui est rapide, la soupe distribuée, nous allons nous coucher. A peine sommes-nous endormis que l'on nous rassemble en colonne par cinq et par Kommando dans le camp. Notre Kapo n'est pas là et PYCK a disparu. On sent que quelque chose va se passer.

Dans la journée du 4 avril, l'Allemagne sentant venir sa défaite, HITLER donne l'ordre d'exterminer tous les détenus sans exception, par tous les moyens, afin de cacher aux troupes alliées l'immensité et la monstruosité de leurs crimes. Malgré les procédés les plus barbares d'extermination employés assez de détenus survécurent pour en témoigner.

Du camp rassemblé, deux groupes sont formés au hasard: les Kommandos 1 et 3 quittent le camp immédiatement avec leurs gardiens. Les Kommandos 2 et 4, après avoir attendu plusieurs heures, prennent à leur tour, vers 4 heures, la route avec leurs gardiens pour arriver en gare d'ELLRICH où des wagons découverts, ayant transporté du charbon, attendent. Nous retrouvons nos camarades ainsi que des centaines de détenus venus d'ailleurs. Les Kommandos sont dispersés et c'est la panique. Nous embarquons à soixante par wagon sous bonne garde, séparés de nos camarades de travail. Je me retrouve dans un wagon ave Antoine BOUDONNAT et André PINEL. Nous continuerons ensemble notre périple jusqu'au 15 avril, jour de notre libération.

Le train s'ébranle. La destination serait le camp (…) de BERGEN BELSEN. En cours de trajet à OEBISFELDE, le convoi est bombardé. La locomotive est hors d'usage, c'est le 7 avril 1945, jour anniversaire de mes 22 ans. Les S.S. sont comme fous, ils tirent sur n'importe qui et tuent ceux qui veulent descendre du train ou qui essayent de se sauver. Il y a beaucoup de morts. Nous attendons une partie de la journée et, en fin d'après-midi, une machine arrive. Le convoi repart en direction de MAGDEBURG. Mais là la bataille fait rage, la 102ème Division Américaine occupe la ville. Il faut faire demi-tour, plus rien ne passe. Nous arrivons en gare de MIESTE dans la matinée du 10 avril et nous passons la nuit sur une voie de garage.

Le lendemain 11 avril, tout est bloqué. On entend le canon à 50 km. Il faut à tout prix se débarrasser des détenus. Les morts pendant le transport sont jetés dans une fosse commune, tout près de la voie de garage, ainsi que les camarades abattus à la descente du train. Cette fosse contient soixante-quinze détenus parmi lesquels: Enec MARCEAU de Toulon dans le Var, Gabriel LAMAIN de Montceau-les-Mines et le commandant FONFRED de Clermont-Ferrand.

Rassemblés, les malades sont transportés sur des chariots tirés par des chevaux. Nous n'en aurons plus aucune trace. Où sont-ils passés? Ceux qui peuvent encore marcher prennent le route de MIESTE à GARDELEGEN. Un long convoi de détenus chemine, se traîne. Nous sommes environ deux mille. Cette route prendra plus tard le nom tragique de «ROUTE DE LA MORT», car tout au long de cette route, tous ceux qui tomberont ou qui ne pourront plus suivre seront irrémédiablement abattus sur place.

Au-dessus de la forêt, à la sortie de la gare de MIESTE, un combat aérien s'engage. Trois Chasseurs allemands attaquent trois avions américains (deux chasseurs et un avion de reconnaissance). Deux appareils alliés sont abattus, les occupants sautent en parachute. Ceux de l'avion de reconnaissance sont pris par les S.S. et incorporés dans le convoi de détenus. Ils seront brûlés dans la grange de GARDELEGEN. Quant au pilote de l'avion de chasse, il réussira à fuir.

Arrivés à SOLPKE, nos gardiens font faire une pause à notre colonne. Nous sommes environ cent quatre-vingt détenus et cela malgré les vociférations des S.S. Comme nous sommes en queue de colonne et que le gros de cette dernière a pris de la distance, nous repartons. Mais, au lieu de suivre le même itinéraire, nos gardiens obliquent sur la droite et nous prenons à travers bois un chemin forestier pour ressortir au village de WETERITZ, prenant la route de STENDAL. Nous allons au-devant de l'armée américaine. C'est la route suivie par la 102ème Division pour se rendre et occuper GARDELEGEN.

Arrivés à la tombée de la nuit à JAVENITZ, après avoir parcouru près de 50 km, nous passons la nuit dans la forêt, tout près de l'habitation du maire. Le lendemain matin, 12 avril, au réveil, à notre grande surprise, nos gardiens ont disparu. Je comprends qu'ils n'ont pas voulu se rendre complices des S.S. Nous voilà livrés à nous-mêmes. Le bruit du canon se rapproche de plus en plus, la liberté est presque là. Avec mes camarades BOUDONNAT et PINEL, nous cherchons de quoi manger, car depuis le 4 avril au soir, nous n'avons rien pris que de l'eau. Nous sortons du bois en évitant autant que possible les maisons d'habitation et nous nous retrouvons dans un champ de pommes de terre récemment plantées où un sac presque plein reste le long de la haie. Quelle aubaine! Mais nous n'avons aucun moyen d les faire cuire, alors nous les mangeons crues ainsi que des pissenlits ramassés le long de la haie et que nous avons lavé auparavant dans un ruisseau. Quel repas! Il ne faut pas être difficile, car l'important, c'est de pouvoir tenir jusqu'au bout. Nous passons notre journée à flâner de-ci de-là, attendant l'arrivée des libérateurs.

Pendant ce temps, le gros du convoi marche toujours en laissant des morts tout au long du parcours jusqu'à leur arrivée à GARDELEGEN. Après avoir parcouru plus de 140 km, ils sont enfermés dans le manège de la caserne de cavalerie jusqu'au lendemain 13 avril où, en fin de soirée, ils sont emmenés dans une grange en pleine nature. A la tombée de la nuit, les S.S. les feront brûler vif.

Quant à nous, peu avant la nuit, nous sommes repérés. Nous rejoignons un groupe de détenus d'une cinquantaine environ, gardés par trois soldats allemands la LUFTWAFFE (Aviation) dont un adjudant. Rassemblés, nous sommes conduits au bourg de JAVENITZ et enfermés dans une remise appartenant au Maire pour y passer la nuit. Plus de contact avec les S.S.

Le 13 avril au matin (le canon se rapproche de plus en plus), les soldats ne sachant pas quoi faire de nous nous emmènent à nouveau dans la forêt en nous donnant pour consigne de ne pas bouger et ils disparaissent. Tout à coup, un détachement de S.S. furieux, se repliant devant l'avance américaine, prend position le long de la forêt. Ils nous aperçoivent et c'est alors la chasse à l'homme. Beaucoup de mes camarades sont tués. Quant à moi, une balle effleure la jambe gauche de mon pantalon, une autre coupe une branche de sapin juste au-dessus de ma tête. J'ai la chance de ne pas être touché. Enfin la fusillade cesse. Il y a vingt-sept tués dont douze Français qui reposent dans une fosse commune au cimetière de JAVENITZ.

A peine avons-nous le temps de souffler, n'en pouvant plus, nous sommes récupérés par les trois soldats de la LUFTWAFFE qui sont encore là. Mais cette fois ils ont pris contact avec le gouverneur S.S. de GARDELEGEN et ils ont reçu des ordres. Nous voilà alignés sur le bord d'un fossé, nous sommes environ vingt-cinq, un fusil mitrailleur braqué sur nous, tout près de l'habitation du Maire. Celui-ci employait deux prisonniers de guerre belges. Redoutant ce qui allait se passer, un des Belges et le Maire vinrent parlementer avec l'adjudant qui fit lever les armes. Rassemblés encore une fois, ils nous reconduisent dans la remise où nous avions passé la nuit précédente. Vers 23 h la porte de la remise s'ouvre. C'est l'adjudant de la Luftwaffe. Il est seul. Nous rassemblant à nouveau, il nous fait monter dans une remorque tirée par un tracteur. Le conducteur en est le Maire de JAVENITZ. Nous voilà partis dans la nuit par des chemins de terre à travers bois.

Arrivés sur un plateau, nous découvrons d'un côté un champ de seigle et un bosquet derrière lequel s'élèvent des flammes comme si le ciel était en feu. Nous entendons des cris, des hurlements, des rafales d'armes automatiques. Nous en sommes à environ 200m. Il se passe quelque chose d'anormal. Sans plus attendre, avec le peu de forces qui me reste, je descends de la remorque et je m'enfonce dans le champ de seigle, puis dans les bois, accompagné de mes deux camarades BOUDONNAT et PINEL. Nous marchons sans savoir où aller. En traversant la route de GARDELEGEN, dans un petit village près de JAVENITZ vers 4 h le 14 avril, nous découvrons un attroupement de civils allemands tout apeurés. L'arrivée des Alliés est imminente. A une dizaine de kilomètres la bataille fait rage. Parmi ces gens, il y a une poignée de détenus auxquels nous nous joignons et l'adjudant de la Luftwaffe (il est partout). Mais il ne sait plus quoi faire de nous, pas plus que le Maire de JAVENITZ qui, dans la nuit, avait tenté de nous livrer aux bourreaux S.S. Notre extermination n'est plus possible, car les Alliés sont trop près.

Au bout d'un moment, arrive un tracteur attelé d'une remorque. L'adjudant en profite pour s'enfuir. Cette fois, la situation a changé. Sur le tracteur ont pris place les deux prisonniers belges qui nous font monter dans la remorque. Ils nous emmènent dans une remise en pleine nature où du matériel de battage est rangé (il appartient au maire de Javenitz). Ils nous donnent pour consigne de ne faire aucun bruit et surtout de ne pas sortir. Les S.S. ayant eu connaissance qu'un groupe de détenus était dans les parages, ils sont à leur recherche.

La journée et la nuit du 14 avril se passent dans l'angoisse. La fin est proche. Mais quelle fin? Nous sommes en plein milieu de la bagarre ou presque. A chaque explosion, les portes de la remise tremblent. Que va-t-il encore nous arriver? Enfin le 15 avril vers 6 heures les portes de la grange s'ouvrent sur les deux Belges qui viennent nous annoncer notre liberté. C'est fini. Nous sommes tous sortis, nous regardant, nous demandant si tout cela est bien réel.»

Extrait de Douze mois dans l'enfer nazi Raphaël LASSANDRE Imprimerie Granjean Avermes 1995.

Le 20 septembre 1947 Raphaël épouse Simone BERTRAND à Voussac (03) et ils ont une fille, Ghislaine.

Raphaël s'implique dans la musique à la fanfare de Saint-Pourçain-sur-Sioule et est secouriste à la Croix-Rouge pour la protection civile.

Il obtient un emploi réservé comme gardien du cimetière de Moulins du 20 janvier 1958 au 1er janvier 1979.

Il milite pour la mémoire de la Déportation à la F.N.D.I.R.P. (Fédération Nationale des Déportés et Internés, Résistants et Patriotes) et en est le trésorier départemental.

Il décède le 31 janvier 2012 à Moulins (03) et est inhumé au cimetière de Lafeline. L'éloge funèbre est prononcé par le président de l'A.F.M.D. de l'Allier.

Sources:

- Archives Départementales de l'Allier 1864 W 1

- Archives de la famille

- Archives de l'Association des Déportés et Internés, Résistants et Patriotes de l'Allier

- Etat civil de Lafeline (03)

- Lassandre Raphaël Douze mois dans l'enfer nazi Imprimerie Granjean Avermes 1995

- Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation Editions Tirésias 2004

- Mémorial Buchenwald Dora Kommandos Association Française Buchenwald Dora et Kommandos

- Service Historique de la Défense  GR 16 P 340472

- Service International de Recherches d'Arolsen   6446953, 6446954,

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