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Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation de l'Allier
 
JAMES François
 
 
Archives de la famille

est né le 23 décembre 1911 au domicile de ses parents aux Barreaux à Cindré (03). Son père Pierre et sa mère Marie née JALLET sont cultivateurs.

Son père Pierre, né le 15 octobre 1885 à Varennes-sur-Allier, soldat de 2ème classe au 12ème Bataillon de Chasseurs, décède à l'hôpital d'Ostrovo (Allemagne) le 9 mai 1917 des suites de blessures de guerre. "Mort pour la France".

Il est adopté par la Nation suivant le jugement du Tribunal Civil de Cusset en date du 22 août 1918.

Domicilié à Varennes-sur-Allier (03), puis à Saint-Pourçain-sur-Sioule (03) il exerce la profession de coiffeur.

Source de la photo: Direction Interdépartementale des Anciens Combattants de Clermont-Ferrand.

 
Il est exempté du service militaire en 1933.

Le 21 octobre 1935 il épouse Alice DEJOUX à Saint-Pourçain-sur-Sioule et ils ont deux enfants, Pierre et Suzanne.
 
Appelé le 16 avril 1940 il est affecté au Dépôt d'Infanterie N° 133 à Montluçon (03). Il est démobilisé le 4 août 1940 par le centre du Donjon (03).

Il rejoint la Résistance Intérieure Française en décembre 1942. Selon sa demande de carte de Combattant Volontaire de la Résistance il est chef de trentaine à la Compagnie FFI (Forces Françaises de l'Intérieur) à Saint-Pourçain-sur-Sioule dont le responsable local est Victor BOUCHON. Il est chargé de liaisons et de missions auprès de la Compagnie FTP (Francs-Tireurs et Partisans) de Voussac (03), du Maquis du Mayet-de-Montagne (03), de reconnaissance aux abords des dépôts d'essence allemands à Marcenat (03) et de munitions à Bayet (03).

Il est arrêté dans la rafle du 21 mars 1944 à Saint-Pourçain-sur-Sioule par la Brigade POINSOT et la Gestapo de Vichy. Ce 21 mars 1944 il est en train de bêcher en compagnie de Claude CHEMIN lorsque surgissent la Gestapo de Vichy et la brigade Poinsot. C'est François JAMES qui est recherché parce que résistant. Il est amené ainsi que Claude CHEMIN à l'ancien Asile de Vieillards réquisitionné par les Allemands pour y installer la Feldgendarmerie. En fin d'après-midi il est transféré avec ses camarades d'infortune à la Mal-Coiffée, prison militaire allemande à Moulins (03). Il y reste jusqu'au 22 avril, date à laquelle il est transféré à Compiègne. De Compiègne il est envoyé en compagnie d'Etienne USSEL à Paris pour participer quelques jours " au déblaiement des  bombes non éclatées".

Le 21 mai il est déporté de Compiègne à Neuengamme où il arrive le 24 dans le convoi N° I.214. Il reçoit le matricule N° 31598 et après la quarantaine il est transféré au Kommando de Watenstedt.
 
 

Watenstedt-Salzgitter: Kommando du KL Neuengamme. Les 2500 détenus de ces deux Kommandos, un d'hommes (Watenstedt-Leinde ouvert en mai 1944) et un de femmes (Watenstedt ouvert en août 1944), travaillent pour les aciéries Stahlwerke Braunschweig à la fabrication de munitions (bombes et obus).

Sources: Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation et Mémorial des Français de Neuengamme.
 
 

Les déportés du Kommando de Watenstedt sont évacués le 8 avril 1945 vers Ravensbrück dans trois trains.

François JAMES est libéré le 3 mai 1945 à Parchim par l'armée russe et rentre le 21 mai 1945.

 
 
Selon le Service Historique de la Défense (Dossier GR 16 P 305608), il est homologué en tant que Résistant au titre de la R.I.F. (Résistance Intérieure Française) et des D.I.R. (Déportés et Internés de la Résistance).

La carte de Déporté Résistant N° 1.011.19591 lui est attribuée sur décision du Ministère des Anciens Combattants et Victimes de Guerre en date du  11 septembre 1953.


Source du document ci-dessus:  Direction Interdépartementale des Anciens Combattants de Clermont-Ferrand.

Il adhère à l'UNADIF, Union Nationale des Associations de Déportés et Internés et Familles de Disparus.

Source des documents ci-dessus: Archives de la famille.

 

Il obtient

- la Médaille militaire par décret en date du 7 mars 1959 avec cette citation: «A été déporté en Allemagne pour son action dans la résistance contre l'ennemi au cours de la période d'occupation. En est revenu grand invalide à la suite des privations et sévices subis. A bien servi la cause de la libération».

- la
Croix de Guerre 1939-1945 avec palme

Il est fait Chevalier de la Légion d'Honneur par décret du 30 octobre 1963.

Il décède le 13 août 1974 à Cusset (03).
 

Sources:

- Archives Départementales de l'Allier 1864 W 1, 1 R 1931.1026.1386,

- Archives de la famille

- Archives Municipales de Saint-Pourçain-sur-Sioule (03)

- Direction Interdépartementale des Anciens Combattants de Clermont-Ferrand

- Etat civil de Cindré (03)

- Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation Editions Tirésias 2004

-Mémorial des Français à Neuengamme Amicale de Neuengamme

- Office Départemental des Anciens Combattants de l'Allier

- Service Historique de la Défense (Dossier GR 16 P 305608)
 
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