PELLETIER François
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est né le 23 mai 1901 au domicile de ses parents au lieudit Briailles à Saint-Pourçain-sur-Sioule (03). Son père Claude et sa mère Marguerite née LESBRE sont agriculteurs.
Photo: Archives de la famille.
Incorporé le 10 avril 1921 au 13ème Escadron du Train Auto il est rayé des contrôles le 30 mai 1923. |
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Le 17 juin 1924 il épouse Renée OLIVIER à Saint-Pourçain-sur-Sioule.
Agriculteur et syndicaliste paysan il est affilié à la Confédération Nationale Paysanne.
En 1935 il fonde «La Prolétarienne», boucherie coopérative, rue Seguier à Saint-Pourçain-sur-Sioule.
Il est élu conseiller socialiste SFIO d'arrondissement de Saint-Pourçain-sur-Sioule en 1935 et conseiller municipal à Saint-Pourçain-sur-Sioule en mai 1935 sur la liste antifasciste d'Action Républicaine et Socialiste.
Rappelé le 27 août 1939 il est affecté au 13ème Escadron du Train Hippo, puis est classé affecté spécial comme boucher à la société Coopérative de Boucherie et charcuterie à Saint-Pourçain-sur-Sioule.
Membre de la R.I.F. (Résistance Intérieure Française) depuis 1942, il fait partie de l'organisation de Résistance MLN (Mouvement de Libération Nationale) avec le grade d'adjudant de décembre 1943 au 21 mars 1944: il fabrique de fausses cartes d'identité, il cache des armes, des réfugiés et des réfractaires au STO.
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En mars 1944, un jeune homme est arrêté pour vol à Saint-Pourçain-sur-Sioule. Il est en possession d'une fausse carte d'identité. Après un interrogatoire musclé, il avoue que celle-ci a été fabriquée par François PELLETIER.
Le mars 21 à 6 h 30, François PELLETIER et son fils Daniel sont arrêtés par la Gestapo à leur domicile, rue Seguier à Saint-Pourçain-sur-Sioule. Plusieurs autres personnes sont arrêtées le même jour.
Après un interrogatoire, ils sont incarcérés à la Mal-Coiffée, prison militaire allemande à Moulins (03) du 21 mars au 1er mai 1944.
Transférés à Compiègne au camp de Royallieu, ils sont déportés le 12 mai 1944 par le convoi N° I.211 à Buchenwald où ils arrivent le 14 mai.
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Source du document ci-dessus : Service International de
Recherches d’Arolsen 6794240.
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François reçoit le matricule N° 52 143, Arsène le N° 52160. Ils passent la quarantaine au Block 17.
Dans ce block, ils sont dix de la Mal-Coiffée. Ils forment un groupe très soudé et sont tous affectés à la Baubrigade VI.
Les
baubrigades sont des kommandos extérieurs volants: construction et
réparation de lignes de chemin de fer, déblaiement de bombes, déminage,
etc.
Ils sont transférés au
camp d'Ellrich-Théâtre! Il s'agit d'un théâtre désaffecté transformé en
camp entouré de barbelés électrifiés et de miradors!
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Ellrich:
Ce Kommando, dépendant du camp de Dora, est constitué de bâtiments
abandonnés d'une fabrique, avec un vaste terrain en friche, au sud de la
ligne de chemin de fer de Herzberg à Nordhausen, à hauteur de la gare
de la petite ville d'Ellrich. Entre mai et septembre 1944, on évacue
vers Ellrich des milliers de détenus pour travailler sur des chantiers
dépendants du "Sonderstab Kammler", qu'il s'agisse du creusement de
galeries souterraines ou de tous les travaux de génie civil en surface." Source: Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.
Source du document ci-contre : Service International de
Recherches d’Arolsen 6794239.
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Ils
sont envoyés quotidiennement à Nordhausen en wagons à bestiaux ou en
wagons découverts pour décharger des wagons de rails de chemin de fer
provenant des pays occupés, puis des wagonnets, puis du matériel de
terrassement, puis des briquettes de charbon.
Puis courant août ils sont
transférés à Günzerode, un village situé à 7 kilomètres d'Ellrich. Là
le camp est une ancienne bergerie entourée bien sûr de barbelés et de 3
miradors.
Günzerode:
Les détenus qui travaillent à Günzerode, à 8 km du camp de Dora, font
partie de la SS Baubrigade 4, rattachée à Ellrich-Théâtre. Ils doivent
construire une voie ferrée reliant Nordhausen à Kassel. Source: Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.
Le
4 avril 1945 le kommando est évacué en wagons découverts à destination
de Bergen Belsen. Le 10 avril ils arrivent en gare de Mieste. |
Le 11 avril 1945, le train est bloqué à Mieste et ils doivent poursuivre l'évacuation à pied. ils sont abattus sur la«Route du Sang» au départ de Mieste pour Gardelegen.
Il décède à Mieste (Allemagne) le 11 avril 1945 selon l'état civil de Saint-Pourçain-sur-Sioule et le JO N° 199 du 27 août 1996.
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Selon le Service Historique de la Défense (Dossier GR 16 P 464103), il est homologué en tant que Résistant au titre de la R.I.F (Résistance Intérieure Française) et des D.I.R. (Déportés et Internés de la Résistance).
La carte de Déporté Résistant N° 1.011.13729 lui est attribuée à titre posthume sur décision du Ministère des Anciens Combattants et Victimes de Guerre en date du 18 novembre 1952.
Sa famille adhère à l'Association des Déportés et Internés, Résistants et Patriotes de l'Allier.
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Source du document à gauche ci-dessus: Archives de l'Association des Déportés et Internés, Résistants et Patriotes de l'Allier. Source du document à droite ci-dessus: Direction Interdépartementale des Anciens Combattants de Clermont-Ferrand.
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La carte de Combattant Volontaire de la Résistance N° 005313 lui est attribuée à titre posthume par le Ministère des Anciens Combattants et Victimes de Guerre en date du 28 novembre 1960.
Son nom figure au Monuments aux Morts de Saint-Pourçain-sur-Sioule.
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Photos: AFMD de l'Allier.
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Lui sont également attribuées à titre posthume
- la Médaille de la Résistance Française
- la Médaille Militaire
- la Croix de Guerre.
"Mort en déportation" suivant l'arrêté du Ministre délégué aux Anciens Combattants et Victimes de Guerre en date du 8 juillet 1996 paru au Journal Officiel N° 199 du 27 août 1996.
Sources:
- Archives Départementales de l'Allier 1864 W 1, 1 R 1921.942.424,
- Archives de l'Association des Déportés et Internés, Résistants et Patriotes de l'Allier
- Archives de la famille
- Archives Municipales de Saint-Pourçain-sur-Sioule
- Direction Interdépartementale des Anciens Combattants de Clermont-Ferrand
- Etat civil de Saint-Pourçain-sur-Sioule (03)
- Lassandre Raphaël Douze mois dans l'enfer nazi Imprimerie Voltaire 1987
- Livre mémorial de la Fondation pour la mémoire de la Déportation Editions Tirésias 2004
- Mémorial Buchenwald Dora Kommandos Association Française Buchenwald Dora et Kommandos
- MemorialGenWeb site Internet
- Service Historique de la Défense GR 16 P 464103
- Service
International de Recherches d’Arolsen 6794239, 6794240,
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