LAMOINE Henri Adrien
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est né le 6 septembre 1913 au domicile des ses parents Faubourg National à Saint-Pourçain-sur-Sioule (03). Son père Marcel est livreur et sa mère Marie née CLUZEL est femme au foyer.
Il fait son apprentissage de plombier-zingueur chez Adolphe SINTUREL à qui il succède.
Source de la photo: Archives de la famille. |
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Incorporé le 20 octobre 1934 il est affecté au 106ème Régiment d'Infanterie. Il est rayé des contrôles le 15 octobre 1935.
Le 16 avril 1936 à Saint-Pourçain-sur-Sioule il épouse Charlotte Alberte JEANNE. Ils ont quatre enfants dont l'un décède à l'âge de quatre ans. Ils sont domiciliés Avenue Sinturel à Saint-Pourçain-sur-Sioule.
Rappelé le 6 septembre 1939, il est affecté au 321ème Régiment d'Infanterie. Il est rayé des contrôles le 1er décembre 1939 et classé en affectation spéciale au titre de l'usine Chevalier Bertrand à Moulins. Le 4 septembre 1940 il est rattaché à la 1ère classe de la réserve comme père de 3 enfants vivants.
Selon une attestation d'Alfred FREYDEIRE, responsable du mouvement Libération-Sud, Henri LAMOINE est passé du mouvement Combat à Libération-Sud qui est intégré aux M.U.R. (Mouvements Unis de Résistance). Il certifie que «Mr. Lamoine a, en cette qualité, participé à l'organisation et à l'action de ce groupement notamment en ce qui concerne le recrutement de la Compagnie FFI, les liaisons avec les groupements voisins, le transport d'armes et de matériel et que son arrestation par la Gestapo, le 21 mars 1944, à Saint-Pourçain-sur-Sioule en même temps que Bouchon, Pelletier père et fils, Chemin, James, Boudonnat, Raynaud, etc. est la conséquence directe de son activité, révélée à la Gestapo».
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Il fait partie des quinze personnes arrêtées dans la rafle opérée le 21 mars 1944 à Saint-Pourçain-sur-Sioule par la Gestapo de Vichy (03).
Il est interné à la Mal-Coiffée, prison militaire allemande à Moulins (03). Ci-contre adhésion de la famille à l'association Ceux de la Mal-Coiffée dont le président est Maître Maurice TINLAND, grand résistant moulinois.
Source: Archives Municipales de Moulins 5 H 81.
De Moulins il est transféré le 6 juin au FrontStalag N° 122, c'est ainsi que les Allemands désignent le camp de Compiègne-Royallieu. | |
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Le 18 juin 1944 il est déporté de Compiègne à Dachau où il arrive le 20 dans le convoi N° I.229. Il reçoit le matricule N° 72677.
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Source du document ci-dessus: Mémoire annuaire des Français de Dachau.
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Source du document ci-dessus: Service International de Recherches d'Arolsen 10166984.
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Après la
quarantaine il est transféré à Lauingen selon le témoignage de Jean
THÉVENET, déporté à Dachau le 2 juillet 1944 matricule N° 77922.
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Lauingen: Kommando du KL Dachau. Créé en novembre 1944, au nord-est d'Ulm, ce Kommando travaille pour les usines Messerschmitt. Source: Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.
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Puis il est transféré à une date non connue au Kommando de Landsberg-Kaufering où il est admis au Revier selon le témoignage de Maxime LAROQUE, déporté à Dachau matricule N° 72684.
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Landsberg: Kommando du KL Dachau. Le Kommando de Kaufering-Landsberg est situé sur le Lech en Bavière, à 50 kilomètres au sud-ouest de Munich. Le 18 juin 1944 arrivent à Kaufering 1000 détenus juifs, parmi lesquels se trouvent plusieurs Français. En dehors du complexe de Kaufering, existe à Landsberg un camp de travail sur la base aérienne de Penzing. 28838 détenus sont envoyés dans ce Kommando, l'un des plus grands sur le territoire du Reich, dont 14500 environ y sont morts. Source: Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.
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Il décède le 26 avril 1945 à Kaufering (Allemagne) selon l'état civil de Saint-Pourçain-sur-Sioule et le JO N° 63 du 16 mars 1993.
Le grade d'adjudant au titre de la Résistance Intérieure Française lui est attribué le 15 septembre 1948.
"Mort pour la France" |
Selon le Service Historique de la Défense (Dossier GR 16 P 334293), il est homologué en tant que Résistant au titre de la R.I.F. (Résistance Intérieure Française) et des D.I.R. (Déportés et Internés de la Résistance).
La carte de Déporté Résistant N° 1.011.21438 lui est attribuée à titre posthume sur décision du Ministère des Anciens Combattants et Victimes de Guerre en date du 1er mars 1954.
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Source du document ci-dessus: Direction Interdépartementale des Anciens Combattants de Clermont-Ferrand.
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Son nom figure au Monument aux Morts de Saint-Pourçain-sur-Sioule.
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Photos: AFMD de l'Allier.
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"Mort en déportation" suivant l'arrêté du Secrétariat d'Etat aux Anciens Combattants en date du 4 février 1993 paru au Journal Officiel N°63 du 15 mars 1993. |
Sources:
- Archives Départementales de l'Allier 1864 W 1, 1 R 1933.1042.1297,
- Archives du camp de Dachau sur Ancestry.com et JewishGen.org
- Archives de la famille
- Archives Municipales de Moulins 5 H 81
- Archives Municipales de Saint-Pourçain-sur-Sioule
- Direction Interdépartementale des Anciens Combattants de Clermont-Ferrand
- Etat civil de Saint-Pourçain-sur-Sioule (03)
- Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation Editions Tirésias 2004
- Mémorial annuaire des Français de Dachau Amicale des Anciens de Dachau 1987
- MemorialGenWeb site Internet
- Office Départemental des Anciens Combattants de l'Allier
- Service Historique de la Défense GR 16 P 334293
- Service International de Recherches d'Arolsen 10166984,
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