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Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation de l'Allier
 
CAMPRON Louis Auguste
 
 

est né le 23 décembre 1896 153, rue de Charenton à Paris (12ème).

Enfant de l'Assistance Publique il est élevé à Neuilly-le-Réal (03) par la famille Reverret.

Incorporé au 36ème Régiment d'Artillerie le 4 septembre 1917 il est démobilisé le 20 septembre 1919 et va habiter à Paris (7ème).

Le 17 avril 1920 il épouse Jeanne DÉCORPS à Toulon-sur-Allier (03). Ils n'ont pas d'enfant.

Source de la photo: Archives privées.

Il est mobilisé au 13ème B.O.A. (Bataillon d'Ouvriers d'Artillerie) à Issoire (63) et est démobilisé le 10 juillet 1940 à Varennes-sur-Allier (03).

Selon les renseignements fournis dans sa demande de Carte de Combattant Volontaire de la Résistance il milite au Front National pour l'Indépendance de la France dans la région parisienne qu'il fuit en 1941 pour éviter l'arrestation. Il se réfugie dans l'Allier, d'abord à La Ferté-Hauterive, où il participe à deux opérations de parachutage dans les environs de Gennetines. Puis en 1942 il s'installe comme tailleur 6, Faubourg de Paris à Saint-Pourçain-sur-Sioule (03). Il sert de boîte à lettres et travaille comme agent de liaison avec les responsables locaux du Parti Communiste, puis des FTPF: ROUSSAT à Saint-Pourçain-sur-Sioule, Maurice RAYNAUD à Bransat, Louis FORT à Lafeline, PACAUT de Clermont-Ferrand. En septembre 1943 il est incorporé au Maquis de Voussac tout en continuant son activité sédentaire.

Selon une attestation de Pierre Gobert, ex-secrétaire du Front National de l'Allier, Louis CAMPRON «a appartenu au Mouvement de Résistance Front National du 1er février 1943 à son arrestation le 21 mars 1944.

Activité dans la Résistance

Recruté par le responsable local du F.N. ROUSSAT, a travaillé en liaison avec l'Adjudant RAYNAUD et le Sergent BLANCHARD (de Lafeline) pour l'organisation de la Résistance à St Pourçain, puis à la formation et à l'implantation du Maquis Hoche à Meillard le 20 mai 1943. Point de rendez-vous des responsables qu'il hébergea tant au titre du Front National que des F.T.P.F. (Petit-Gavelle) a par ailleurs en fonction de sa situation professionnelle, habillé des résistants et assuré leur hébergement.

Devenu la boîte centrale du courrier du secteur de St Pourçain entre les formations armées de Chantelle-Bellenaves (Camp Marceau), Voussac-Lafeline-Bransat (Camp Henri Barbusse), Meillard-Cressanges- Bresnay (Camp Hoche) en 1943, a été, par ordre de mouvement passé à l'unité du Capitaine Bouchard en septembre 1943lors de la réorganisation des unités du secteur.

Son activité en rapport avec celle de MM. FORT, BLANCHARD, RAYNAUD, l'a fait arrêter par la Gestapo le 21 mars 1944 à son domicile, puis déporter à Buchenwald».

Il est arrêté par la Gestapo dans la rafle du 21 mars 1944 à son domicile à Saint-Pourçain-sur-Sioule et est amené à l'ancien Asile des Vieillards reconverti en siège de la FeldGendarmerie allemande. Il y subit un premier interrogatoire avant d'être transféré à la Mal-Coiffée, prison militaire allemande à Moulins. Il en part le 14 avril 1944 pour Compiègne.

Le 12 mai 1944 il est déporté de Compiègne à Buchenwald où il arrive le 14 dans le convoi N° I.211.


Source du document ci-contre : Service International de Recherches d'Arolsen 5648593.

Il y reçoit le matricule N° 52148. Après la quarantaine il reste au camp central de Buchenwald selon le livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.

En fait, selon le témoignage de Raphaël LASSANDRE,  il est affecté au Kommando d' Ellrich en juillet 1944.

Ellrich: Ce Kommando, dépendant du camp de Dora, est constitué de bâtiments abandonnés d'une fabrique, avec un vaste terrain en friche, au sud de la ligne de chemin de fer de Herzberg à Nordhausen, à hauteur de la gare de la petite ville d'Ellrich. Entre mai et septembre 1944, on évacue vers Ellrich des milliers de détenus pour travailler sur des chantiers dépendants du "Sonderstab Kammler", qu'il s'agisse du creusement de galeries souterraines ou de tous les travaux de génie civil en surface.
Source: Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.


 Puis il est transféré au Kommando de Günzerode en août.

Günzerode: Les détenus qui travaillent à Günzerode, à 8 km du camp de Dora, font partie de la SS Baubrigade 4, rattachée à Ellrich-Théâtre. Ils doivent construire une voie ferrée reliant Nordhausen à Kassel.
Source: Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.

Il est renvoyé le 2 mars 1945 au camp central de Buchenwald où il est libéré le 14 avril 1945 par l'armée américaine selon ses déclarations pour l'obtention de la Carte de Combattant Volontaire de la Résistance.

Il revient le 21 avril à Paris par avion et rentre à Saint-Pourçain-sur-Sioule le 26 avril 1945.

 
La carte de Déporté Politique N°1.111.05009 lui est attribuée sur décision du Ministère des Anciens Combattants et Victimes de Guerre en date du 13 novembre 1952.
DIAC Clermont-Ferrand

Source du document ci-dessus: Direction Interdépartementale des Anciens Combattants de Clermont-Ferrand.

Il décède le 27 août 1959 à Saint-Pourçain-sur-Sioule.

Sources:

- Archives Départementales de l'Allier 1864 W 1, 1 R 1916.902.731,

- Archives Municipales de Saint-Pourçain-sur-Sioule

- Etat civil de Paris 12ème

- Lassandre Raphaël Douze mois dans l'enfer nazi Imprimerie Voltaire Moulins 1987

- Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation Editions Tirésias 2004

- Mémorial Buchenwald Dora Kommandos  Association Française Buchenwald Dora et Kommandos

- Office Départemental des Anciens Combattants de l'Allier

- Service International de Recherches d'Arolsen 5648593,
 
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