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Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation de l'Allier
 
RANDIER  Claude Auguste
 
 
Archives de la famille

Claude Auguste RANDIER est né le 12 mars1899 au domicile de ses parents au lieudit Grand-Pré à Bellerive-sur-Allier (03). Son père Antoine et sa mère Louise née CARRA sont cultivateurs.

Incorporé au 171ème Régiment d'Infanterie le 16 avril 1918 il passe au 152ème RI. Il participe à l'occupation de la Rhénanie du 14 octobre 1919 au 21 mars 1921, date à laquelle il est démobilisé.

Source de la photo: Archives de la famille.

 
Il épouse Jeanne SAINT-ANDRÉ le 16 septembre 1922 à Charmeil (03) et ont 3 enfants Gaston, Odette et Andrée. Ils viennent s'installer à Charmeil au lieudit Le Domaine Neuf.
 
 
Archives de la famille Archives de la famille
Source des photos ci-dessus: Archives de la famille.
La résistance

Auguste RANDIER est entré dans la Résistance en novembre 1942. Pour le réseau Alliance il est l'Agent V 140 de renseignements et de transmissions avec le grade de sous-lieutenant. Quant à Gaston il est l'agent V 421 du secteur Asile du réseau Alliance.

Réseau «Alliance»: cet important réseau de renseignement essentiellement militaire- mais aussi filière d'évasion- est créé en avril 1941 par le commandant Georges Loustaunau-Lacau.

D'abord pétainiste, puis giraudiste, il va finalement se rallier au général De Gaulle début 1944. Il est dirigé par Marie-Madeleine Fourcade et le commandant Faye.

Source: Dictionnaire Historique de la Résistance.

 

Tous les deux participent à des parachutages d'armes qu'ils réceptionnent et cachent.
 

L'arrestation

Le 20 avril 1943 Auguste RANDIER revient de la vigne avec son fils Gaston et un neveu membre du réseau Alliance, Jean JOURGET. Ils sont tous les trois arrêtés par la Gestapo au bourg de Charmeil et emmenés au domaine. La Gestapo perquisitionne, mais ne trouve rien. Il y avait pourtant eu un parachutage d'armes peu de temps auparavant.

Il ne s'agit pas d'arrestations isolées, mais d'un coup de filet de la Gestapo. Marie-Madeleine FOURCADE dans son livre L'Arche de Noé Réseau «Alliance» 1940 1945 écrit page 354: «Après lui (le général Raynal), d'approche en approche, presque tout le secteur de Vichy s'écroula- trente-cinq personnes-(…) victime du misérable chauffeur Chambon».

 
Note de l'AFMD de l'Allier: Après avoir fait arrêter les membres du réseau Alliance le traître Marius CHAMBON entrera au service de la Gestapo de Vichy. Il sera arrêté, jugé et condamné par la Cour de Justice de l'Allier. Il est exécuté le 13 février 1946 à Clermont-Ferrand (63).
 
 

A partir de là le traitement infligé à ces trois personnes est dissocié, preuve que la Gestapo est au courant des niveaux de responsabilité.

L'internement

Considéré comme principal responsable Auguste est transféré au siège de la Gestapo rue du Portugal à Vichy où il est torturé, puis à la Mal-Coiffée à Moulins et enfin à Fresnes où sont regroupés les déportés du réseau Alliance.

La déportation

Le 17 décembre 1943 ils sont une trentaine à quitter la prison de Fresnes parmi eux plusieurs membres du réseau Alliance de l'Allier (Eugène MAZILLIER, Raymond PORNIN, Abel ROYAL, Jean SABATIER tous de Vichy) pour être dirigés sur la prison de Kehl où ils sont internés dans l'attente de leur jugement par le Tribunal Militaire de Fribourg-en-Brisgau.

Auguste  RANDIER est accusé d' «aide apportée à l'ennemi», de possession de munitions et de transmission de renseignements. Il est jugé le 16 février 1944 et condamné à mort par le Tribunal de Fribourg-en-Brisgau. Sa demande de grâce ayant été rejetée, Claude RANDIER est fusillé avec 14 autres membres du réseau Alliance le 23 mai 1944 près de Ludwisburg. Il est enterré au cimetière juif de Ludwisburg tombe N° 4.
 
 
Archives de la famille ROYAL
L'endroit près de Ludwigsburg où est fusillé Auguste RANDIER le 23 mai 1944. Source de la photo: Archives de la famille ROYAL.
 
Auguste RANDIER est décédé le 23 mai 1944 à Ludwigsburg selon l'état civil de Bellerive-sur-Allier et le JO N° 42 du 19 février 1997.
 
Selon le Service Historique de la Défense (Dossier GR 16 P 499369), il est homologué en tant que Résistant au titre  des F.F.C. (Forces Françaises Combattantes)   et des D.I.R. (Déportés et Internés de la Résistance).

La carte de Déporté Résistant N° 1.011.27715 lui est attribuée à titre posthume sur décision du Ministère des Anciens Combattants et Victimes de Guerre en date du 12 octobre 1955.

 
ONACVG Clermont-Ferrand

Source du document ci-dessus: ODACVG du Puy-de-Dôme.

"Mort en déportation" suivant l'arrêté du Ministre délégué aux Anciens Combattants et Victimes de Guerre en date du 2 décembre 1996 paru au Journal Officiel N°42 du 19 février 1997.
Sources:

- Archives Départementales de l'Allier 1864 W 1, 630 W 1, 1289 W 91,

- Archives des familles RANDIER et ROYAL

- Dictionnaire historique de la Résistance  sous la direction de François Marcot  Robert Laffont 2006

- Etat civil de Bellerive-sur-Allier (03)

- Fourcade Marie-Madeleine L'Arche de Noé Réseau "Alliance" 1940-1945 Plon 1968

- Gerhards Auguste Tribunal de guerre du IIIe Reich Le Cherche Midi et Ministère de la Défense Paris 2014

- Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation Editions Tirésias 2004

- Mémorial de l'Alliance  Amicale du réseau Alliance

- MemorialGenWeb  site Internet
 
- Office Départemental des Anciens Combattants et Victimes de Guerre du Puy-de-Dôme

- Service Historique de la Défense (Dossier GR 16 P 499369)

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