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Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation de l'Allier
 
DURAND Jean-Baptiste

Nous sommes à la recherche d'une copie de sa carte de Déporté. Nous contacter: afmddelallier@orange.fr

 
 

est né le 16 juin 1896 au domicile de ses parents à Carcado commune de Pluherlin (56). Son père Pierre et sa mère Marie née VALLÉE sont cultivateurs.

Incorporé le 8 avril 1915, il part au front le 10 décembre 1915. Il passe au 64ème Régiment d’Infanterie le 25 mars 1916. Evacué pour cause de maladie le 20 septembre 1916, il est de retour sur le front le 20 novembre 1916. Il est blessé par éclat d'obus le 21 novembre 1916 à Douaumont (Meuse).

Fait prisonnier le 25 juillet 1918 à Vilain (02), il est  interné à Cassel et est rapatrié le 10 janvier 1919.

Source de la photo ci-contre: Archives de la famille.


Il est nommé gendarme à cheval sur décision ministérielle du 14 août 1924 et est affecté à la 13ème Légion.

Le 14 juillet 1925 il épouse Agnès MAHÉAS à Pleucadeuc (Morbihan). Ils ont deux enfants.
 
Il va être affecté dans différentes brigades en métropole et outre-mer, par exemple la Guadeloupe le 9 avril 1931. Il va y passer deux ans et demi avant de rentrer en métropole le 3 novembre 1933.

Il est détaché au maintien de l'ordre en Algérie du 21 mars 1937 au 28 juin 1937.

Après avoir participé activement à la campagne contre l'Allemagne, il est affecté le 1er juin 1941 à la brigade de Bourbon-l'Archambault (03).

Le 18 juin 1944 à Bourbon-l'Archambault vers 20 heures surgissent deux autos avec des jeunes gens armés de mitraillettes et agitant des drapeaux FFI. Les autos se dirigent vers la Place des Trois Puits. Jean-Baptiste DURAND et Louis PEROZ , pensant qu'il s'agit de maquisards, selon Jacqueline QUILLIER, «décident dans un élan patriotique louable de se mettre à la disposition du maquis». Il ne s'agit pas de maquisards, mais de miliciens qui vont fouiller, piller, puis incendier la maison de la famille QUILLIER qui se compose des parents et de trois enfants.

Les 7 personnes (les 5 QUILLIER plus Jean-Baptiste DURAND et Louis PEROZ) sont amenées à l'Hôtel des Sources. Des soldats allemands prévenus par les miliciens arrivent en camion. Deux Juifs, Pierre WILDENSTEIN et Alex EHRLICH, qui prennent une consommation sont eux aussi arrêtés.

Les interrogatoires et fouilles sous la menace des armes- y compris pour le petit garçon de 5 ans!- vont durer jusqu'à deux heures du matin. Les 5 hommes sont alors transférés à la Mal-Coiffée, prison militaire allemande à Moulins.

Les deux Juifs, Alex EHRLICH et Pierre WILDENSTEIN, arrêtés par mesure de persécution parce que Juifs, vont être transférés à Drancy le 15 juillet.

Le 20 août 1944 il reste encore environ 360 prisonniers à la Mal-Coiffée. Les nazis en libèrent progressivement un peu moins de 300. Ils en emmènent 66 avec eux avec la promesse de les libérer dès la frontière franchie. Ils doivent donc servir de bouclier. Ce train est précédé d'un train blindé. Ils restent bloqués 3 jours à Paray-le-Monial.

Partis le 25 août ils arrivent le 31 à Belfort. Ils sont internés à la Caserne Friedrich en attendant d'être déportés le 5 septembre à Buchenwald où ils arrivent le 10 pour les hommes.

 
 
Source du document ci-dessus extrait de la liste du convoi N°I.285 transmise par l'Association Française  Buchenwald-Dora et Kommandos.

Source du document ci-dessus: Service International de Recherches d'Arolsen 5797272.

A Buchenwald Jean-Baptiste DURAND reçoit le matricule N° 85197 et, après la quarantaine passée au Block 63, il est envoyé au Grand Camp au Block 14 avant d'être transféré le 26 septembre au Kommando B II, c'est-à-dire Langenstein-Zwieberge.

Source du document ci-dessus extrait du Registre Matriculaire des 85000 transmis par l'Association Française  Buchenwald-Dora et Kommandos.



Langenstein ou Malachit ou Zweiberge: Kommando du KL Buchenwald ouvert en avril 1944 près d'Halberstadt. Les détenus creusent près de 1O km de galeries dans les collines du Thekenberg pour enterrer les productions des usines Junkers. Au total, près de 7000 détenus y travaillent. 3000 sont évacués le 9 avril 1945 et 1600 sont libérés le 11 avril 1945 par les Américains.
Source: Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.


Il décède le 4 mars 1945

- à Weimar-Buchenwald selon le jugement déclaratif de décès du 6 septembre 1946 du Tribunal de Moulins

- à Weimar-Buchenwald selon l'état civil de Pluherlin et le JO N°79 du 1er avril 2012


Document à droite ci-dessus: Extrait du registre matricule des Archives Départementales du Morbihan cote 1 R 1916.42 Recrutement de Vannes.

Il décède le 4 mars 1945 au Kommando de Malachit d' "entérite aigüe" selon le document ci-dessous.


Source du document ci-dessus: Service International de Recherches d'Arolsen 5797274.   

Il décède le 4 mars 1945 à Langenstein selon les archives du Kommando de Langenstein et le livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation. Figurent dans la 7ème colonne sa date de décès "45.03.04", dans la 8ème colonne son âge "49" ans et dans la dernière colonne  après "160" jours au camp de Langenstein.


Source du document ci-dessus:  Mémorial de Langenstein transmis par l'Amicale de Langenstein.

Note concernant la date de décès: Dans l'extrait du Registre Matriculaire des 85000 à Buchenwald, il a été rajouté "gest(orben) 16.3.45", c'est-à-dire  décédé le 16 mars 1945. Il y a toujours un décalage entre la date de décès réelle dans le Kommando   et celle qui est retranscrite au camp central de Buchenwald.

La carte de Déporté Politique N° 1.175.15236 lui est attribuée à titre posthume sur décision du Ministère des Anciens Combattants et Victimes de Guerre en date du 30 octobre 1962.

Archives de la famille        " Mort pour la France"

Plaque apposée sur la Gendarmerie de Bourbon-l'Archambault et dévoilée le 12 mars 2005. Photo: Marie-Thérèse Chaumont.

Parrain de la promotion 2005-2006 de l'ESOGN

( Ecole de Sous-Officiers de la Gendarmerie Nationale)

Son corps est transféré au crématorium de Quedlindburg pour y être incinéré. Son  nom figure sur la plaque apposée par la municipalité de Quedlindburg en 2003. Voir ci-dessous.
 

Au début les corps des déportés décédés au Kommando de Langenstein sont acheminés à Buchenwald pour être incinérés dans les fours crématoires.

A partir de 1945, et jusqu'au début du mois de mars 1945, ils sont transportés avec une carriole à cheval jusqu'au crématorium de Quedlingburg.

Ensuite, des fosses sont creusées au Kommando même de Langenstein.

Plaque au cimetière de Quedlingburg. Photo: Marie-Thérèse Chaumont, fille de Jean DURAND.

 
"Mort en déportation" suivant l'arrêté de l'Office National des Anciens Combattants en date du 10 février 2012 paru au Journal Officiel N° 79 du 1er avril 2012.



Sources:

- Amicale du Kommando de Langenstein Mémorial de Langenstein

- Archives Départementales de l'Allier 1864 W 1,

- Archives Départementales du Morbihan  R 2145-N°42 1916 recrutement de Vannes

- Archives de la famille

- Archives de Langenstein sur Ancestry.com et JewishGen.org

- Fallut Robert Faits divers 1939-1945 dans le canton de Bourbon-l'Archambault Imprimerie Guériaud Lapalisse mars 2003

- Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation Editions Tirésias 2004

- Mémorial Buchenwald Dora Kommandos Association Française Buchenwald Dora et Kommandos

- MemorialGenWeb  site Internet

- Service International de Recherches d'Arolsen  5797272, 5797274, 
 
- Témoignage de Paul Le Goupil, déporté à Auschwitz, Buchenwald et Langenstein
 
 
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