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Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation de l'Allier
 

POUGHEON Jean

 
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est né le 29 décembre 1887 au domicile de ses parents aux Loges commune du Montet (03). Son père Jean est scieur de long et sa mère Jeanne née GEORGES est mère au foyer.

Il fait le service militaire au 105ème Régiment d'Infanterie à Riom (63). Il est mobilisé en août 1914 au 276ème Régiment d'Infanterie. Blessé le 14 juillet 1917 il passe après la convalescence aux Houillères de Brassac. Démobilisé en 1919 il est «classé dans la non disponibilité comme employé permanent de l'administration pénitentiaire(…) en qualité de surveillant».

Il est premier surveillant à la Colonie Pénitentiaire à Gaillon (27) quand il il épouse Marthe AUMAITRE le 25 avril 1925 à Marcillat-en-Combraille (03).

Ils vont ensuite résider à Clermont-Ferrand (63) où ils sont domiciliés au N° 94, avenue de la République. Ils font de la résistance au MUR (Mouvements Unis de la Résistance) d'Auvergne et Jean a le grade de lieutenant.

Il est arrêté -ainsi que son épouse, Marthe POUGHEON- le 18 mai 1944 à leur domicile par les collaborateurs, Georges MATHIEU et ses sbires pour avoir fabriqué  de fausses cartes d'identité, servi de boîte à lettres, placé des réfractaires au STO dans les fermes et être intervenus pour les faire réformer à la visite médicale selon l'attestation d'Henry INGRAND, chef régional des MUR.

Note: MUR = Mouvements Unis de Résistance.
 
Le 2 juillet 1944 il est déporté de Compiègne à Dachau où il arrive le 5 par le convoi N° I.240.
Mémorial annuaire des Français de Dachau
Mémoire annuaire des Français de Dachau

                                                    Source: Mémorial annuaire des Français de Dachau.

         Note: il y a une erreur dans l'année de naissance. Il s'agit de 1887 et non de 1927.
 
 

Le convoi N° I.240 du  2 juillet 1944  est resté célèbre dans l'histoire de la Déportation sous le nom de  Train de la Mort . Sur les 2162 hommes partis de Compiègne dans des wagons à bestiaux 519 d'entre eux  vont mourir pendant le transport.

«Lors d'un arrêt prolongé du train en gare de St Brice près de Reims, par temps orageux et quarante degrés à l'ombre, les wagons se sont transformés en véritables étuves…Plus de cinq cents jeunes hommes sont morts de chaleur, de manque d'eau, d'asphyxie. L'atmosphère (…) a été génératrice de délire et de folie collective, entraînant des scènes d'horreur.

La responsabilité en incombe aux S.S.de la garde. Au moment où la situation devenait intenable, malgré les appels de détresse des détenus, les S.S. ont refusé d'ouvrir les portes, d'aérer les wagons et de distribuer de l'eau, ce qui eut sauvé les mourants.

Il ne s'agit, en la circonstance, ni d'une«bavure» ni d'un accident, mais essentiellement d'une action entrant dans le cadre de «l'entreprise générale et délibérée d'élimination des ennemis du Reich, de caractère authentiquement criminel» selon le Mémorial annuaire des Français de Dachau.

 Source des documents ci-dessus: Allach Kommando de Dachau Amicale des Anciens de Dachau Jouve mai 1985.

Quant à Jean POUGHEON, il arrive vivant et reçoit le matricule N° 77303. Après la quarantaine il est transféré au camp du Struthof-Natzweiler où il reçoit le matricule N° 21741.

Face à l'avance des armées alliées le camp du Struthof est évacué. Le 6 septembre 1944 il est renvoyé à Dachau avec un nouveau matricule, le N° 103195.

Mémorial annuaire des Français de Dachau
Mémorial annuaire des Français de Dachau
                                                                     Source: Mémorial annuaire des Français de Dachau
 
 
 
Source: BAVCC
Il décède «des suites des mauvais traitements subis à Dachau» le 2 janvier 1945  au Block des Tuberculeux (Tbc-Station).
 
 Ci-contre: notification de décès.

Source: Bureau des Archives des Victimes des Conflits Contemporains.

Il décède le 2 janvier 1945 à Dachau selon l'état civil du Montet et le JO N° 56 du 7 mars 2013.
 
"Mort pour la France"
 
 
Selon le Service Historique de la Défense (Dossier GR 16 P 487920), il est homologué en tant que Résistant au titre des F.F.I. (Forces Françaises de l'Intérieur) et des D.I.R. (Déportés et Internés de la Résistance).

La carte de Déporté Résistant N° 1.011.11556  lui est attribuée à titre posthume  sur décision du Ministère des Anciens Combattants et Victimes de Guerre en date du 25 juillet 1952.

Source du document ci-dessus: Direction Interdépartementale des Anciens Combattants de Clermont-Ferrand.

"Mort en déportation" suivant l' arrêté de la Directrice Générale de l'Office national des Anciens Combattants et Victimes de Guerre en date du 10 janvier 2013 paru au Journal Officiel N°56 du 7 mars 2013 page 4159.

 

Sources:

- Archives Départementales de l'Allier 1 R 1907.826.711,

- Archives du camp de Natzweiler sur Ancestry.com et JewishGen.org

- Bureau des Archives des Victimes des Conflits Contemporains

- Direction Interdépartementale des Anciens Combattants de Clermont-Ferrand

- Etat civil du Montet (03) et de Marcillat-en-Combraille (03)

- Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation Editions Tirésias 2004
 
- Mémorial annuaire des Français de Dachau  Amicale des Anciens de Dachau avril 1987

- MemorialGenWeb  site Internet

- Service Historique de la Défense (Dossier GR 16 P 487920)
 

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