POUGHEON née AUMAITRE Marthe Camille Alphonsine
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est née le 20 avril 1894 à la Croux commune de Montvicq (03). Son père Gilbert est mineur et sa mère Jeanne Marguerite née TRIMOUILLE est couturière.
Elle exerce le métier de modiste quand elle épouse Jean POUGHEON le 25 avril 1925 à Marcillat-en-Combraille (03). Ils sont domiciliés 94, avenue de la République à Clermont-Ferrand (63).
Source de la photo: Direction Interdépartementale des Anciens Combattants de Clermont-Ferrand. |
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Elle est arrêtée en même temps que son mari le 18 mai 1944 à leur domicile par les collaborateurs, Georges MATHIEU et ses sbires. Elle seconde Jean, lieutenant des MUR (Mouvements Unis de Résistance), dans sa résistance: fabrication de fausses cartes d'identité, boîte à lettres, placement des réfractaires dans les fermes, interventions pour les faire réformer à la visite médicale selon l'attestation d'Henry INGRAND, chef régional des MUR (Mouvements Unis de Résistance).
Elle fait partie du groupe de 10 femmes qui sont transférées le 16 juin 1944 de Clermont-Ferrand au Fort de Romainville.
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Le Fort de Romainville
Ce fort militaire est situé sur la commune des Lilas en Seine-Saint-Denis au nord-est de Paris. Il accueille d'abord des prisonniers de guerre et des otages, dont certains seront fusillés au Mont-Valérien. Puis à partir de 1943 il devient l'antichambre de la déportation avant de servir de prison pour femmes en 1944.
Photographie, prise à la Libération, des casemates où étaient enfermés des détenus. Source: Les oubliés de Romainville un camp allemand en France (1940-1944) par Thomas Fontaine Editions Taillandier mai 2005. | | 
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Le 19 juin 1944 elle est déportée de Paris Gare de l'Est à Sarrebruck (camp de Neue Bremm) dans le convoi N° I.230. Il s'agit d'un petit convoi de 60 femmes, en majorité des résistantes, qui ont hébergé des résistants ou aidé les maquis locaux. Elles sont déportées non pas dans des wagons à bestiaux, mais des «wagons de voyageurs aux fenêtres grillagées» selon le livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.
Elle va rester trois semaines à Neue Bremm, camp de transit à la frontière franco-allemande, avant d'être transférée à Ravensbrück où elle reçoit le matricule N° 44654. Puis après la quarantaine elle va être affectée au kommando de Schönefeld .
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Le Kommando de Schönefeld est libéré le 14 avril 1945 par la 2ème Division d'Infanterie selon l'USHMM (United States Holocaust Memorial Museum). Elle rentre le 21 mai 1945.
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Selon le Service Historique de la Défense (Dossier GR 16 P 23228), elle est homologuée en tant que Résistante au titre de la R.I.F. (Résistance Intérieure Française) et des D.I.R. (Déportés et Internés de la Résistance).
La carte de Déporté Résistant N° 2.011.18424 lui est attribuée sur décision du Ministère des Anciens Combattants et Victimes de Guerre en date du 2 juillet 1953.
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Source du document ci-dessus: Direction Interdépartementale des Anciens Combattants de Clermont-Ferrand.
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Elle décède le 5 juillet 1962 à Montferrand (63).
Sources:
- Bureau des Archives des Victimes des Conflits Contemporains
- Etat civil de Montvicq (03) et de Marcillat-en-Combraille (03)
- Direction Interdépartementale des Anciens Combattants de Clermont-Ferrand
- Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation Editions Tirésias 2004
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