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Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation de l'Allier
 

LACROIX Jean Stanislas Xavier

Nous sommes à la recherche d'une copie de sa carte de Déporté. Nous écrire à

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est né le 15 novembre 1895 à La Roche-Bernard (56). Son père Jean Arsène Marie est gendarme à cheval et sa mère Antoinette née COLOMBEL est sans profession.

Appelé de la classe 1915 de la subdivision de Vitré, il est affecté au 2ème Régiment d’Infanterie le 19 décembre 1914. Il passe aspirant le 15 avril 1915 et est transféré au 58ème Régiment d’Infanterie. Il est blessé le 11 août 1915 au Bois de la Gruerie en Argonne.  
Il est nommé sous-lieutenant le 2 septembre 1916 et est affecté au 58ème Régiment d’Infanterie. Il est « dangereusement intoxiqué »  par le gaz provenant d’obus asphyxiants. Lui est attribuée la Croix de Guerre 1914-1918 avec Etoile d’Argent.

Source de la photo ci-contre: Service Historique de la Défense  cote GR 8 Ye  19498.


Mis en congé illimité le 21 septembre 1919, il se retire à Fougères.

Il entre sur concours à l’Ecole Spéciale Militaire de Saint-Cyr le 21 novembre 1919 et en sort 107ème sur 226.

Le 15 octobre 1939 il est affecté à l’Etat-major des Chars de l’Armée. Le 25 juin 1941 il est admis dans le cadre des Chanceliers.

Le 1er août 1943 il est en service détaché au Ministère de l’Intérieur  et est nommé à la Direction Générale de la Garde à Vichy (03).

Selon Pierre Accoce dans «Les gendarmes dans la Résistance», le Chef d'Escadron Rémi ROBELIN, sous-directeur technique de la Garde et membre de l'ORA (Organisation de Résistance de l'Armée), est chargé, de «faire de la Garde un outil au service de la Résistance». Il «s'entoure d'un groupe de gradés de la Garde dont il connaît le passé, dont les opinions le rassurent».

Parmi ceux-ci figure le Chef d'Escadron Jean LACROIX.

Source de la photo ci-contre: Service Historique de la Défense GR 8 Ye 19498.



Le 7 juillet 1944, suite aux arrestations de 3 gradés de la Garde dont Rémi ROBELIN et
Francis MORAND, le général Jean PERRÉ, directeur général de la Garde, réunit l'état-major de la sous-direction technique à l'Hôtel Radio.

L'hôtel sera cerné par des agents de la Gestapo et les troupes de Jany BATISSIER, commissaire de police passé à l'ennemi.

7 officiers de la Garde sont arrêtés dont Jean DELMAS, André GARRAUD, André GRANGE et Jean LACROIX. Ils sont transférés le 9 juillet à la caserne d'Assas rue Pélissier à Clermont-Ferrand.

Le 20 août 1944 il est déporté de Clermont-Ferrand au Struthof-Natzweiler dans le convoi N° I.275.

Il n'y reste que très peu de temps, car face à l'avance des troupes alliées, le camp de concentration du Struthof est évacué.

Jean LACROIX fait partie du convoi arrivé le 4 septembre à Dachau et reçoit le matricule N° 99168.

Mémorial annuaire des Français de Dachau

Source: Mémorial annuaire des Français de Dachau.

Le 14 septembre il est transféré de Dachau au camp de concentration de Mauthausen où il arrive le 16. Il reçoit un nouveau matricule, le N° 99526,  avant d'être  affecté le 7 février 1945 au Kommando de Gusen.

Gusen: Kommando du KL Mauthausen. A Gusen, les Nazis exploitent les carrières de granit, grâce notamment à l'envoi dès 1940 de milliers de Républicains espagnols. A partir de 1943, les détenus y sont massivement utilisés dans les usines installées par les firmes Steyr, Daimler, Puch et Messerschmitt pour la fabrication des pièces de fusils et des moteurs d'avions. En 1944, pour parer aux attaques aériennes, des galeries souterraines abritent progressivement des chaînes de montage. Gusen II voit ainsi le jour pour recevoir les milliers de prisonniers nécessaires à ces travaux de creusement.
Source: Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.

Source du document ci-contre : Service International de Recherches d’Arolsen 1577026.


Il est libéré le 5 mai 1945, mais décède à Mauthausen le 30 mai 1945 selon l'état civil de La Roche-Bernard.

«Mort pour la France»

"Mort en déportation" suivant l'arrêté du Secrétaire d’Etat aux Anciens Combattants et Victimes de Guerre en date du 2 avril 1992 paru au Journal Officiel N° 120  du 23 mai 1992 page 7022.


Sources:

- Accoce Pierre Les gendarmes dans la Résistance Presses de la Cité 2001

- Archives Départementales de l'Allier 1580 W 8

- Archives du camp de Dachau sur Ancestry.com et JewishGen.org

- Etat civil de La Roche-Bernard (56)

- Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation Editions Tirésias 2004

- Mauthausen Le Troisième Monument  Amicale de Mauthausen

- Mémorial annuaire des Français de Dachau Amicale des Anciens de Dachau 1987

- MemorialGenWeb  site Internet

- Service Historique de la Défense  cote GR 8 Ye 19498

- Service International de Recherches d’Arolsen 1577026,

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