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Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation de l'Allier
 
DUBREUIL Marcel René
 
 
Archives de la famille

est né le 20 juillet 1909 au domicile de ses parents au lieudit Père-Mathieu à Durdat-Larequille (03). Son père Jean-Baptiste est ancien mineur et sa mère Marie née LABARRE est sans profession.
 
Incorporé le 20 octobre 1930 il est affecté au 305ème Régiment d'Artillerie. Il est démobilisé le 15 octobre 1931.
 
Le 24 avril 1933 il épouse Germaine LAMOINE à Commentry (03) et ils ont deux enfants.
 
Photo: Archives de la famille.
 
Il est chauffeur mécanicien ajusteur à l'usine de décolletage de Commentry (03).

Rappelé le 27 août 1939 il est affecté au 108ème RALGA 8ème batterie, puis classé affecté spécial au Décolletage de Commentry le 30 décembre 1939.

Dans la demande de carte de Combattant Volontaire de la Résistance formulée par la famille il est indiqué que Marcel DUBREUIL «A servi dans les Forces Françaises de l'Intérieur dans les formations suivantes: Camp FFPF Chancot du 15 mars 1944 au 17 mai 1944 sous les ordres d'Elie Marchat ex-lieutenant commandant la 3ème Compagnie. Matricule 12475 avec le grade de sergent».

Le 17 mai 1944 il est arrêté à Vichy alors qu'il remet une lettre. A l'occasion d'un voyage du camion de l'usine à Vichy, le directeur de l'usine Boris PESKINE lui donne une lettre pour ses amis FONTAINE.

Ce que Boris PESKINE et Marcel DUBREUIL ne savaient pas, c'est que les FONTAINE avaient fait l'objet d'une visite de la Gestapo le matin même, mais ils avaient pu s'échapper. Une souricière avait été installée par la Gestapo et c'est ainsi que Marcel DUBREUIL est arrêté. Selon la famille PESKINE, « la Gestapo a demandé à Boris de se présenter pour libérer le chauffeur et c'est ce qu'il a fait. Il a été arrêté et déporté ainsi que le chauffeur qui, lui, n'est pas revenu, tué dans un bombardement des alliés."

Son employeur Boris PESKINE, directeur de l'usine, se rend à la Gestapo de Vichy pour tenter de faire libérer Marcel DUBREUIL, mais il est arrêté à son tour.

Ils sont internés à la Mal-Coiffée, prison militaire allemande à Moulins, et transférés à Compiègne. A  Compiègne Marcel DUBREUIL est immatriculé sous le N° 43911 selon le Service International de Recherche d'Arolsen.

Le 15 juillet 1944 Marcel DUBREUIL fait partie des 1528 hommes -dont 326 "personnalités-otages"-  déportés de Compiègne à Neuengamme dans le convoi N° I.247 qui arrive à destination le 18 juillet. Le numéro de matricule de Marcel DUBREUIL n'est pas connu. Selon le Service de Recherche d'Arolsen, il devrait se situer entre 36206 et 37700 s'il a effectivement été interné à Neuengamme.


 
Source du document ci-dessus: Service International de Recherche d'Arolsen 1.1.30.1 / 3421225.

Il est transféré au kommando de Blumenthal.
 
Blumenthal: Kommando du KL Neuengamme. Ce Kommando, situé au nord-ouest de Brême sur la Weser, est ouvert en septembre 1944. Il travaille pour les chantiers navals des Etablissements Deschimag. Près de 1000 détenus y passent. Il est évacué en avril 1945 vers la baie de Lübeck.
Sources: Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation et Mémorial des Français et des Françaises déportés à Neuengamme
 
Il décède le 3 mai 1945 dans la baie de Lübeck selon l'état civil de Durdat-Larequille et le JO N° 48 du 25 février 1989.
 
La tragédie de la Baie de Lübeck
Les déportés évacués de différents camps et Kommandos sont embarqués le 1er mai 1945 à bord de trois bateaux, le Cap Arcona, l'Athen et le Thielbeck. Le 3 mai ces trois bateaux arborant le drapeau allemand sont bombardés par erreur par la Royal Air Force qui pensait que ces bateaux étaient occupés par des militaires allemands. Environ 7500 déportés périrent dans cette tragédie.
 
Selon le Service Historique de la Défense (Dossier GR 16 P 195190), il est homologué en tant que Résistant au titre des F.F.I. (Forces Françaises de l'Intérieur). Pourtant c'est la carte de Déporté Politique N° 1.111.09457 qui lui est attribuée à titre posthume sur décision du Ministère des Anciens Combattants et Victimes de Guerre en date du 5 février 1954.

DIAC Clermont-Ferrand
Document de gauche: La carte de Déporté Politique lui est attribuée à titre posthume le 5 février 1954. Source: Direction Interdépartementale des Anciens Combattants de Clermont-Ferrand.

Document de droite: Son nom figure au Monument aux Morts de Durdat-Larequille. Photo: Archives de la famille.

Son nom figure également au Monument aux Morts de Commentry.

                                            Source des photos ci-dessus: Mairie de Commentry. Remerciements.

"Mort en déportation" suivant l'arrêté du Secrétariat d'Etat aux Anciens Combattants en date du 17 janvier 1989 paru au Journal Officiel N° 48 du 25 février 1989.


Sources:

- Archives Départementales de l'Allier 1864 W 1,  1 R 1929.1011.1396,

- Archives de la famille

- Direction Interdépartementale des Anciens Combattants de Clermont-Ferrand

- Etat civil de Durdat-Larequille (03)

- Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation Editions Tirésias 2004

- Mémorial des Français et des Françaises déportés à Neuengamme Amicale de Neuengamme

- MemorialGenWeb   site Internet

- Office Départemental des Anciens Combattants de l'Allier

- Service Historique de la Défense (Dossier GR 16 P 195190)

- Service International de Recherche d'Arolsen 1.1.30.1 / 3421225
 
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