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Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation de l'Allier
 

MORFOUASSE Hippolyte François

Nous sommes à la recherche d'une photo et  d’une copie de sa carte de déporté. Nous contacter : afmddelallier@orange.fr

Est né le 16 mai 1917 à Saint-Denis (93). Son père Prosper, fondeur, et sa mère Marie née GAONAC'H sont domiciliés 7, rue Denfert-Rochereau à Saint-Denis.

Le 8 mai 1936 il s'engage pour 5 ans au 23ème Régiment d'Infanterie Coloniale. Il est désigné pour servir en Chine et il part sur le «Vapeur Chenonceaux» le 20 août 1937 au 16ème Régiment d'Infanterie au Dépôt des Isolés Coloniaux. Il est de retour en France le 22 mars 1940. Il est affecté à différents régiments et est finalement démobilisé le 20 octobre 1942.
 
 

Ouvrier agricole à Saint-Martinien (03) il est membre des F.T.P.F. (Francs-Tireurs et Partisans Français).

Il est en compagnie de Marcel VIRON au bistrot de Saint-Martinien quand il est arrêté par la police de Sûreté de Montluçon le 18 avril 1944 sur dénonciation. Tous les deux auraient été impliqués dans une affaire de «vol de tabac et de titres d'alimentation» à Lignerolles et à Prémilhat.

Ils sont internés à Montluçon (03), puis transférés à Compiègne.

Le 2 juillet 1944 il est déporté de Compiègne à Dachau dans le Train de la Mort référencé N° I.240 dans le livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.

Selon le Mémorial annuaire des Français de Dachau de l'Amicale des Anciens de Dachau, «Lors d'un arrêt prolongé du train en gare de St Brice près de Reims, par temps orageux et quarante degrés à l'ombre, les wagons se sont transformés en véritables étuves…Plus de cinq cents jeunes hommes sont morts de chaleur, de manque d'eau, d'asphyxie. L'atmosphère (…) a été génératrice de délire et de folie collective, entraînant des scènes d'horreur.

La responsabilité en incombe aux S.S.de la garde. Au moment où la situation devenait intenable, malgré les appels de détresse des détenus, les S.S. ont refusé d'ouvrir les portes, d'aérer les wagons et de distribuer de l'eau, ce qui eut sauvé les mourants.

Il ne s'agit, en la circonstance, ni d'une«bavure» ni d'un accident, mais essentiellement d'une action entrant dans le cadre de «l'entreprise générale et délibérée d'élimination des ennemis du Reich, de caractère authentiquement criminel» selon le Mémorial annuaire des Français de Dachau de l'Amicale des Anciens de Dachau.

Hippolyte MORFOUASSE n'arrive pas vivant à Dachau. Il fait partie des 519 victimes recensées. A l'arrivée son corps ainsi que celui de ses camarades de souffrance est parti directement au crématoire.

 
                                  Source des documents ci-dessus: Allach Kommando de Dachau Amicale des Anciens de Dachau Jouve mai 1985.

Il décède le 2 juillet 1944 pendant son transfert de Compiègne à Dachau (Allemagne) selon l'état civil de Saint-Denis et de Saint-Martinien. Plus exactement selon la formulation adoptée maintenant, il décède entre le 2 et le 5 juillet 1944 entre Compiègne (60) et Dachau (Allemagne).

Hippolyte MORFOUASSE est blanchi de l'accusation de vol et son nom figure au Monument aux Morts de Saint-Martinien.

«Mort pour la France»
 
 

Photo transmise par la  Mairie de Saint-Martinien.
Avec nos remerciements.

Sources:

- Archives Départementales de l'Allier 1864 W 1, 1580 W 9, 1 R 1937.1065.561,

- Etat civil de Saint-Denis (93) et de Saint-Martinien (03)

- Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation Editions Tirésias 2004

- Mémorial Annuaire des Français de Dachau Amicale des Anciens de Dachau 1987

 
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