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Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation de l'Allier
 

ESTORGUE(S)  Roger Camille Henri

Nous sommes à la recherche d'une photo et d'une copie de sa carte  de Déporté. Nous contacter: afmddelallier@orange.fr

Est né le 20 novembre 1916 à Ids-Saint-Roch (18). Son père Henri Blaise est journalier et sa mère Marie née BOURDEAU est sans profession. Ils sont domiciliés à Châteauroux (36).

Il est domicilié à Saint-Amand (18) et exerce le métier de plâtrier-peintre.

Incorporé le 20 octobre 1936 matricule N° 1117, il est affecté à la 23ème Section d'Infirmiers Militaires. Il est rayé des contrôles le 15 octobre 1938.

Rappelé le 2 septembre 1939, il est affecté à l'Hôpital Complémentaire de Toul (54), puis sur la gare régulatrice de Vitry-le-François (51), puis sur l'Hôpital d'Evacuation N° 10. Il est démobilisé le 15 juillet 1940 par le centre de Charenton-du-Cher (18) et se retire à Saint-Amand (18).

Pour échapper au STO il entre le 26 mai 1943 comme F.T.P.F. (Franc Tireur et Partisan Français) au Groupe armé de Montluçon Ville qui deviendra le Maquis de Saint-Pourçain, puis le Maquis Hoche. Sous le pseudonyme de «Bibi» il devient l'adjoint du responsable du maquis, Georges GAVELLE, capitaine FFI et commandant du Maquis Hoche, qui l'apprécie pour deux raisons: il «a suivi une formation militaire poussée» et il a «un côté pratique excellent». Selon l'attestation de Georges GAVELLE, Roger ESTORGUE "a participé aux opérations et actions armées suivantes:

- Sabotage de la voie ferrée de la ligne Paris-Clermont au lieudit le cimetière le 20 juin 1943

- Transport d'armes (transfert d'un dépôt) de Chapillière au bois de Mesnilchamp sur la commune de Meillard (Allier) en fin juin ou début juillet 1943

- Combat du "Miat" le 7 septembre 1943

- pénétration dans la centrale électrique du Mayet-d'Ecole pour son sabotage en septembre 1943".

Le maquis qui s'est ensuite installé dans la Forêt des Colettes est attaqué le 25 septembre 1943. Heureusement la quasi-totalité des membres du maquis étaient partis en opération à Montluçon. La dissolution du camp est décidée et Roger ESTORGUE est affecté à la direction régionale du Puy-de-Dôme. Il est arrêté le 25 novembre 1943 à Clermont-Ferrand (63) selon l'Etat des Morts et des Disparus en France et des Déportés du maquis Hoche et est interné à la prison du 92ème Régiment d'Infanterie à Clermont-Ferrand.

Le 20 août 1944 il est déporté de Clermont-Ferrand à Natzweiler-Struthof où il arrive le 30 dans le convoi N°I.275.

Face à l'avance des troupes alliées le camp est évacué et les déportés sont transférés au camp de concentration de Dachau. Roger ESTORGUE fait partie du convoi qui arrive le 4 septembre à Dachau.
 
 
Mémorial annuaire des Français de Dachau

Source: Mémorial Annuaire des Français de Dachau

Il reçoit le matricule N° 99091 et est affecté au Kommando d'Haslach.


Haslach: Ce Kommando du KL Natzweiler est situé au nord de Fribourg-en-Brisgau. Différents Kommandos y sont installés au «Sportplatz» et au «Kinzingdamm». Mais les premiers détenus, notamment ceux arrivés du KL Dachau le 16 septembre, travaillent à la mine appelée «Vulkan», où ils préparent l'installation d'une usine souterraine. Beaucoup de déportés venus du camp de Schirmeck y arrivent également.
Source: Livre mémorial de la Fondation pour la mémoire de la Déportation.

Comme les autres déportés épuisés par le travail de la mine il est transféré au Kommando mouroir de Vaihingen.

Vaihingen: Kommando du KL Natzweiler situé entre Karlsruhe et Stuttgart. Au début de la guerre Vaihingen/Enz est un camp de travail et les détenus travaillent sur divers chantiers, mais à partir de fin 1944 le camp reçoit de plus en plus de détenus gravement malades, complètement épuisés et incapables de faire le moindre travail. Ils sont logés dans des baraques et généralement abandonnés à leur sort. Vaihingen devient ainsi un vrai camp de la mort, un mouroir terrible et impitoyable.
Source: Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.

Il décède le 25 mars 1945 à Vaihingen selon l'état civil d'Ids-Saint-Roch et le JO N° 55 du 4 mars 2012.

Un camarade de déportation, Pierre LANGLET, déporté de Clermont-Ferrand dans le convoi N°I.275, déclare sur l'honneur le 24 janvier 1946:


Source du document ci-dessus: Division des Archives des Victimes des Conflits Contemporains 21 P 557 764.

Selon le Service Historique de la Défense (Dossier GR 16 P 211952), il est homologué en tant que Résistant au titre des F.F.I. (Forces Françaises de l'Intérieur) et des D.I.R. (Déportés et Internés de la Résistance).

La carte de Déporté Résistant N° 1.010.16733 lui est attribuée à titre posthume sur décision du Ministère  des Anciens Combattants et Victimes de Guerre en date du 15 mai 1953.

«Mort pour la France»

"Mort en déportation" suivant l'arrêté de l'Office National des Anciens Combattants et Victimes de Guerre en date du 6 janvier 2012  paru au Journal Officiel N° 55 du 4 mars 2012.

Note concernant l'orthographe du nom ESTORGUE(S): Il est orthographié ESTORGUE par l'état-civil d'Ids-Saint-Roch, mais ESTORGUES par son père Henri Blaise et sur son registre matriculaire.
 

Sources:

- Archives du camp de Dachau sur Ancestry.com et JewishGen.org

- Archives Départementales du Cher 2 R 876

- Division des Archives des Victimes des Conflits Contemporains 21 P 557 764

- Etat civil d'Ids-Saint-Roch (18)

- Etat des Morts et des Disparus en France et des Déportés du Maquis Hoche transmis par Georges Gavelle

- Fallut Robert Hoche 1939-1945 la Résistance du tract à la lutte armée

- Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation Editions Tirésias 2004

- Mémorial Annuaire des Français de Dachau Amicale des Anciens de Dachau 1987

- MemorialGenWeb  site Internet

- Service Historique de la Défense (Dossier GR 16 P 211952)
 
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