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Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation de l'Allier
 
DUPUIS Georges
 
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Est né le 5 mars1924 Place du Centenaire de la République à Cusset (03). Il est le fils posthume de René Auguste DUPUIS et de Marie-Louise dite Eugénie née BARDET. Son père René est décédé le 29 février 1924 à Vichy des suites des blessures reçues à la guerre 1914-1918. "Mort pour la France".
 
Il est «adopté par la Nation» suite au jugement du Tribunal Civil de Cusset le 27 juillet 1933 et la même année la garde de Georges est confiée à l'Office Départemental des Anciens Combattants de l'Allier qui exerce la tutelle «jusqu'en 1944 date à laquelle le dit office perd la trace de Georges DUPUIS» selon un rapport de police.

Electricien il s'engage pour 5 ans le 22 juin 1942 dans l'Armée d'Armistice. Matricule au Bureau maritime de recrutement de Toulon N° 8631.

Il sert sur Le Condorcet du 6 juillet 1942 au 1er avril 1943. Ce cuirassé est endommagé lors du sabordage de la Flotte française à Toulon le 27 novembre 1942 à la suite duquel il obtient une permission de 90 jours qu'il passe 15, rue Capelet à Vichy.

Il figure sur la liste des soldats et sous-officiers de l'Armée de Transition démobilisés en février 1943.
 

Source: Archives Départementales de l'Allier 996 W 15.1.2

Du 1er avril au 1er août 1943 il est affecté à la CAMM (Confédération des Associations de la Marine Marchande). Il est Rayé des Contrôles d'Activité le 1er août 1943.

Il est déporté à une date non connue dans un convoi non connu.

Son nom ne figure sur la liste d'aucun des 5 convois à destination de Neuengamme ni dans le Mémorial des Français Déportés à Neuengamme.

Il décède le 25 avril 1944 à Neuengamme selon l'état civil de Cusset.

Il décède du typhus le 25 avril 1945 à Ravensbrück selon le témoignage de l'Abbé CARLOTTI  lui-même déporté  qui l'entend en confession.

Selon une source émanant du Ministère de l'Intérieur en date du 20 avril 1959,   Georges DUPUIS s'est engagé début 1944 dans la Milice à Thonon-les-Bains (Haute-Savoie). Il est possible qu'il ait suivi -comme ce fut souvent le cas des miliciens- les Allemands dans leur évacuation de la France et qu'il ait été déporté à Neuengamme, puis transféré au Kommando de Watenstedt et enfin évacué sur Ravensbrück.

Son nom figure effectivement sur la liste des déportés transférés à Ravensbrück avec le matricule N° 16926.
 
Source du document ci-dessus: Service International de Recherche d'Arolsen 1.1.35.1/3768710.

Il décède le 25 avril 1944 à Neuengamme selon l'état civil de Cusset.

Selon ce témoignage recueilli par la Brigade de Gendarmerie de Cormery (37) le 13 mai 1959, Georges DUPUIS a déclaré avoir été "arrêté le 17 avril 1944 chez les Pères Trappistes de Sept-Fons" près de Dompierre-sur-Besbre (03) et avoir exprimé le désir d' "entrer chez les Trappistes à son retour".

La Brigade de Gendarmerie de Dompierre-sur-Besbre a interrogé un religieux de l'Abbaye de Sept-Fons qui a déclaré: "Au sujet de DUPUIS Georges qui soi-disant aurait été arrêté le 17 avril 1944 à l'Abbaye par les Forces d'Occupation, j'ai vu les religieux du Monastère qui s'y trouvaient à cette époque. Aucun d'eux ne se souvient d'un nommé DUPUIS Georges ayant séjourné à l'Abbaye courant 1944".

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Notes de l'AFMD de l'Allier:
1) Ses frères Louis et Roger ont également été déportés.
2) L'Abbé Noël CARLOTTI, né le 28 octobre 1900  à Pietroso (20), déporté le 4 juin 1944 de Compiègne à Neuengamme, matricule N°34316, Kommando Watenstedt, et évacué à Ravensbrück, est rentré de déportation.
 

Sources:

- Archives Départementales de l'Allier 996 W 15.1.2

- Division des Archives des Victimes des Conflits Contemporains à Caen

- Etat civil de Cusset (03) et de Vichy (03)

- Service International de Recherche d'Arolsen  1.1.35.1/3768710

 
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