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Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation de l'Allier
 
DÉPALLE Robert Claudius
 
 
est né le 24 mai 1924 au domicile de ses parents au lieu-dit La Croix Périasse à Saint-Nicolas-des-Biefs (03). Son père Jean-Claude et sa mère Victoire née DURANTET sont cultivateurs. Il travaille avec ses parents.

Selon une note de renseignements de la police en date du 31 mars 1952 «la famille DÉPALLE était en contact avec des éléments du maquis dont le groupe du lieutenant roannais EMER, de son vrai nom BARRIQUANT, qui avait , à ses débuts, élu domicile à la ferme DÉPALLE.

 Source de la photo: Archives de la famille.
 
Le 22 juillet, (…), les troupes allemandes accompagnées de membres de la Gestapo de Vichy effectuèrent une opération de nettoyage dont le principal objectif était la ferme des époux DÉPALLE où se réfugiait un Capitaine de l'Armée Active».

La ferme des époux DÉPALLE est certainement visée, mais la présence du maquis à proximité immédiate de la ferme donne lieu à un violent et long échange de coups de feu entre les maquisards et les membres des G.M.R. (Groupes Mobiles de Réserve) et de la Milice qui accompagnent les Allemands. Selon le témoignage très documenté de Daniel DÉVERNOIS dans le livre de Raymond Moncorgé Montagne Bourbonnaise 1939-1945 cinq membres du maquis sont tués avant qu'il ne décroche.

A la ferme DÉPALLE ce 22 juillet 1944 sont arrêtés le père, Jean-Claude, et son fils Robert ainsi que deux ouvriers agricoles, Antoine MAZIOUX et René DÉGOULANGE, et le Capitaine BARDET qui était caché chez les DÉPALLE.

Les Allemands se livrent au pillage de la ferme avant d'incendier les bâtiments.

Robert DÉPALLE et son père sont internés à Vichy (03), puis à la prison du 92ème Régiment d'Infanterie à Clermont-Ferrand (63).

Le 20 août ils font partie des 239 hommes déportés de Clermont-Ferrand au Struthof-Natzweiler où ils arrivent le 30 août. Le convoi N° I.275 reste bloqué trois jours en gare de Paray-le-Monial (71) où la Résistance tente sans succès d'empêcher cette déportation.

Ils ne vont faire qu'un passage éphémère au Struthof puisque, face à l'avance des troupes alliées, ils sont évacués  vers le camp de concentration de Dachau où ils arrivent le 4 septembre.

 
 
Source du document ci-dessus: Mémorial annuaire des Français de Dachau.

Jean-Claude reçoit le matricule N° 99999 et Robert le N° 100000.

Leurs chemins vont se séparer. Robert est transféré le 19  septembre au  Kommando de  Dautmergen  où il  reçoit un nouveau matricule, le N° 35905. 

Dautmergen: Kommando du KL Natzweiler situé près de Balingen dans le sud du Wurtemberg. Le maximum de 3000 détenus est atteint en octobre 1944. Tous devaient être affectés à la construction des usines «Wüste» projetées dans les environs. Les survivants d'un camp où la mortalité est très forte sont évacués vers Dachau.
Source: Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.
 
 
Il décède le 25 janvier 1945 à Dautmergen selon l'état civil de Saint-Nicolas-des-Biefs et le JO N° 74 du 22 mars 1988.

Il décède le 25 janvier 1945 au Kommando de Schömberg selon le Service International de Recherches d'Arolsen. Voir le "Sterbeurkunde", c'est-à-dire  l'acte de décès ci-dessous.

Source du document ci-dessus: Service International de Recherches d'Arolsen 3161037.

Schömberg: Kommando du KL Natzweiler. Ce Kommando , situé près de Balingen dans le Wurtemberg, est ouvert le 16 décembre 1943. L'installation de production de Schömberg ets un système d'essai basé sur une combustion lente et incomplète dans les meules.L'évacuation de Schömberg  commence le 17 avril 1945. Il y a quelques morts et de nombreuse évasions; elle se termine près de la frontière autrichienne.
Source: Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.

Selon le Service Historique de la Défense (Dossier GR 16 P 175690), il est homologué en tant que Résistant au titre des F.F.I. (Forces Françaises de l'Intérieur) et des D.I.R. (Déportés et Internés de la Résistance).

Hommages posthumes:

Document de gauche: la carte de Déporté Résistant N° 1.011.13821 lui est attribuée à titre posthume  sur décision du Ministère des Anciens Combattants et Victimes de Guerre en date du  19 novembre 1952. Source du document:  Direction Interdépartementale des Anciens Combattants de Clermont-Ferrand.
Document de droite: son nom figure sur la stèle au Gué de Lachaux. Photo: AFMD de l'Allier.

"Mort en déportation" suivant l'arrêté du Secrétariat d'Etat aux Anciens Combattants en date du 19 février 1988 paru au Journal Officiel N° 74 du 27 mars 1988.




Sources:

- Archives Départementales de l'Allier 1864 W 1, 1580 W 7, 1756 W 1 N° 3200,

- Archives de la famille

- Archives du camp de Natzweiler-Struthof sur
Ancestry.com et JewishGen.org

- Direction Interdépartementale des Anciens Combattants de Clermont-Ferrand

- Etat civil de Saint-Nicolas-des-Biefs (03)

- ITS Archives Bad Arolsen 1.1.6.1/9895460

- Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation Editions Tirésias 2004

- Mémorial annuaire des Français de Dachau Amicale des Anciens de Dachau 1987

- MemorialGenWeb  site Internet

- Moncorgé Raymond Montagne Bourbonnaise 1939-1945 juillet 2004

- Service Historique de la Défense (Dossier GR 16 P 175690)

- Service International de Recherches d'Arolsen 3161037,
 
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