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Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation de l'Allier
 
SADOWY Emile
 
 
DIAC Clermont-Ferrand

est né le 16 décembre 1915 à Wrociszow Gorny anciennement Oberrüdelsdorf qui était situé dans un ex-territoire allemand.

Selon une source familiale, refusant d'accepter d'être né dans un ex-territoire allemand, il déclare Wieroszow comme lieu de naissance.

Il est le fils de Ludowick et d'Anna née CZAPIK.

Source de la photo ci-contre: Direction Interdépartementale des Anciens Combattants de Clermont-Ferrand.

 
Manœuvre spécialisé célibataire il est domicilié 5, rue des 5 Piliers à Montluçon (Allier).
 
Mobilisé le 4 décembre 1939 au titre du Dépôt Polonais N°1 à Coëtquidan, il est affecté au 4ème R.I.P. (Régiment d'Infanterie Polonaise)  comme caporal.
 
Le 20 juin 1940 il passe la frontière suisse avec son armée.
 

« Lors de la Deuxième Guerre Mondiale, la Suisse admet en juin 1940 29000 militaires français et 12000 polonais du 45e corps d'armée français, acculés à la frontière du Jura bernois; s'y ajoutent quelque 2000 civils. Le Département militaire fédéral crée le commissariat fédéral à l'internement et à l'hospitalisation. Avec l'accord de Vichy et de Berlin, les Français sont rapatriés en janvier 1941, tandis que les Polonais restent dans des camps jusqu'en 1945.»
Source: J. Stadelmann, S. Krause, "Concentrationslager" Büren an der Aare 1940-1946, 1999.


Il va ensuite de camp d'internement en camp d'internement:

Le 24 juin 1940: il est à Gondiswil (canton de Berne) qui est un camp pour internés militaires.

Le 15 juillet 1940: il est transféré à Grossdietwil (canton de Lucerne) d'où il est transféré dans un camp d'internés militaires à Wynau (canton de Berne).

Le 13 février 1941: il est transféré dans un autre camp d'internés militaires, celui de Wiesendangen (canton de Zurich).

Source: Archives Fédérales Suisses.
Source du document ci-contre: Archives Fédérales Suisses E 5791 1988/6.

Le 20 juillet 1941 il s'évade de ce camp, est démobilisé par le centre d'Auch (32) et  rejoint Montluçon.

Il entre dans la Résistance Polonaise réseau "Monica" à compter du 1er octobre 1941 en tant qu'agent de liaison.

Le 15 octobre 1942 il est arrêté par la police à l'usine Dunlop de Montluçon suite à un parachutage de matériel et réception.

Du 17 octobre 1942 au 23 juillet 1943 il est interné à Albi sous l'inculpation de «menées antinationales et association de malfaiteurs».
 
Le 23 juillet 1943 il comparaît devant la Section Spéciale de la Cour d'Appel de Toulouse et il est condamné à 6 mois de prison et  1000 francs d'amende pour «atteinte à la sûreté extérieure de l'Etat Français».

Du 23 juillet 1943 au 23 août 1943 il est interné au Camp de Noé (31), puis il est transféré au Camp du Vernet (09) où il est libéré le 25 octobre 1943.


Le 29 avril 1944 il est arrêté une deuxième fois, par la Gestapo cette fois-ci, au Bar de la Passerelle à Montluçon avec trois autres personnes,  Pierre BONNAND, Gaston CHAPILLON et Valentin DÉSER.

Le 2 mai 1944 il est interné à la Mal-Coiffée, prison militaire allemande à Moulins (03), d'où il est transféré à Compiègne le 2 juin.

Le 18 juin 1944 il est déporté de Compiègne à Dachau où il arrive le 20 par le convoi N° I.229. Il reçoit le matricule N° 72927 et est affecté au Kommando de Weissensee.

Weissensee: Kommando du KL Dachau. Ouvert en septembre 1944, ce Kommando est fermé dès le mois de décembre suivant. Il travaille à l'électrification du chemin de fer de Munich.
Source: Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.

Le 12 décembre 1944 il est transféré au KL Buchenwald.


Source du document ci-dessus: Service International de Recherches d'Arolsen  6991533.

Il y reçoit un nouveau matricule, le N° 34424, et est affecté au Kommando de Tarthun.

Westeregeln ou Maulwurf ou Tarthun: Kommando du KL Buchenwld. Ce Kommando, situé à 30 km au sud-ouest de Magdeburg, est ouvert en octobre 1944. Les détenus viennent de Schönebeck et travaillent dans d'anciennes mines de sel à l'assemblage et à la finition d'avions de chasse pour la firme Junker. Ils sont plus de 550 en janvier 1945.
Source: Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation
 

Il est libéré le 11 avril 1945 par les troupes américaines et est rapatrié le 7 mai 1945.

Le 31 décembre 1946 il épouse Angèle CLUZET à Montluçon (03).

Il est naturalisé français le 26 août 1949.

Il adhère à l'Association des Déportés et Internés, Résistants et Patriotes de l'Allier.

Selon le Service Historique de la Défense (Dossier GR 16 P 529658), il est homologué en tant que Résistant au titre de la R.I.F. (Résistance Intérieure Française) et des D.I.R. ( Déportés et Internés de la Résistance).

La carte de Déporté Résistant N° 1.011.11509 lui est attribuée sur décision du Ministère des Anciens Combattants et Victimes de Guerre en date du  25 juillet 1952.
 

Source du document de gauche: Archives de l'Association des Déportés et Internés, Résistants et Patriotes de l'Allier.

Source du document de droite: Direction Interdépartementale des Anciens Combattants de Clermont-Ferrand.

Il décède le 18 octobre 1992 à son domicile 24, Place du domaine de l'étang à Domérat (03).


 

Sources:

- Archives Départementales de l'Allier 1864 W 1, 1 R 1935.1808,

- Archives Départementales de la Haute-Garonne 3808 W 1 arrêt N° 21

- Archives de la famille

- Archives Fédérales Suisses ES 5791 1988/6

- Archives de l'Association des Déportés et Internés, Résistants et Patriotes de l'Allier

- Bureau des Archives des Victimes des Conflits Contemporains 

- Direction Interdépartementale des Anciens Combattants de Clermont-Ferrand

- Etat civil de Montluçon (03) et de Domérat (03)

- Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation Editions Tirésias 2004

- Office Départemental des Anciens Combattants de l'Allier

- Service International de Recherches d'Arolsen  6991533,

- Stadelmann J., Krause S. dans "Concentrationslager" Büren an der Aare 1940-1946, 1999 dans Dictionnaire Historique de la Suisse.
 
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