VINCENT Jacques Jules
Nous sommes à la recherche d’une copie de sa carte de
Déporté. Nous contacter : afmddelallier@orange.fr
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Jacques Jules VINCENT est né le 31 décembre 1924 à Valenciennes (59). Son père Jules qui était fourreur était né à Moulins (03). Sa mère était originaire de Valenciennes. La famille est domiciliée rue des Tuileries à Yzeure (03). Jacques est jardinier.
Il s'est engagé dans la Résistance, plus exactement dans l'Armée Secrète le 10 mars 1943 selon l'attestation de Camille MAITRE, adjoint du Commandant BRUNOT, chef du Groupement de Résistance de l'Armée Secrète Moulins-Yzeure.
Source de la photo: Archives privées. |
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Selon
l'attestation en date du 6 juillet 1945 d'André MANDART, chef du Maquis
de Châtel-Montagne (03), Jacques VINCENT est entré dans ce maquis le 10
septembre 1943. Il va y retrouver son ami , Henri NAVROT, qui est originaire d'Yzeure.
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Photos ci-dessus: Jacques VINCENT au Maquis des Robins. Source: Archives de Paul Champeau.
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Quelques
membres au Maquis des Robins. Henri NAVROT est debout au deuxième rang à
gauche. Jacques VINCENT est debout le 3ème en partant de la droite. Le
traître Georges GOUVERNEUR est au centre le 5ème en partant de la
droite.
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Le
Maquis va changer continuellement de place pour éviter les
arrestations. Le Maquis de la Pourrière est essentiellement composé de
réfractaires au STO (Service du Travail Obligatoire), mais aussi de
résistants qui ont besoin de se faire oublier quelque temps.
Henri NAVROT et
Jacques VINCENT sont arrêtés le 4 février 1944 avec 21 autres
résistants du Maquis de la Pourière à Châtel-Montagne sur trahison d'un
milicien infiltré, Georges GOUVERNEUR.
Ils
sont internés d'abord à la prison de Cusset (03), puis ils sont
transférés à la Centrale de Riom (63). Peu après le Débarquement du 6
juin 1944 une tentative d'évasion collective échoue et ils sont
transférés à Compiègne le 28 juin 1944.
Ils sont déportés le 2 juillet 1944 de Compiègne à Dachau où ils arrivent le 5 dans le convoi N°I.240.
Ce convoi
composé essentiellement de résistants a deux particularités: avec 2162
hommes c'est le plus important à être parti de Compiègne, mais aussi et
surtout il est resté célèbre sous l'appellation de «Train de la Mort».
En effet sur les 2162 hommes selon la Fondation pour la Mémoire de la
Déportation 530 vont mourir au cours du transport. Suite à des sabotages
sur les voies ferrées effectués par la Résistance pour empêcher les
déportés de partir en Allemagne le train reste bloqué en particulier à
Reims aux heures les plus chaudes de la journée. La chaleur, le manque
d'eau - les nazis ont refusé de leur donner à boire- et l'asphyxie vont
provoquer non seulement la mort d'une centaine de déportés, mais aussi
la folie qui va amener d'autres déportés à s'entretuer. Selon le Mémorial annuaire des Français de Dachau, «Lors
d'un arrêt prolongé du train en gare de St Brice près de Reims, par
temps orageux et quarante degrés à l'ombre, les wagons se sont
transformés en véritables étuves…Plus de cinq cents jeunes hommes sont
morts de chaleur, de manque d'eau, d'asphyxie. L'atmosphère (…) a été
génératrice de délire et de folie collective, entraînant des scènes
d'horreur. La
responsabilité en incombe aux S.S. de la garde. Au moment où la
situation devenait intenable, malgré les appels de détresse des détenus,
les S.S. ont refusé d'ouvrir les portes, d'aérer les wagons et de
distribuer de l'eau, ce qui eut sauvé les mourants.
Il
ne s'agit, en la circonstance, ni d'une «bavure» ni d'un accident, mais
essentiellement d'une action entrant dans le cadre de «l'entreprise
générale et délibérée d'élimination des ennemis du Reich, de caractère
authentiquement criminel».
Les corps des 519 victimes recensées sont transférés directement au crématoire à l'arrivée.
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Source des documents ci-dessus: Allach Kommando de Dachau Amicale des Anciens de Dachau Jouve mai 1985.
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A l'arrivée Jacques
VINCENT va recevoir le matricule N° 77928 et Henri NAVROT le N° 77891.
Le 12 août 1944 ils vont être transférés tous les deux au kommando
d'Hersbruck qui dépend du camp central de Flossenbürg. Jacques VINCENT
reçoit un nouveau matricule, le N° 21320.
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Source du document ci-dessus à gauche: Service International de Recherches d'Arolsen 10352401. Source du document ci-dessus à droite: Service International de Recherches d'Arolsen 11035251.
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Hersbruck:
Kommando du KL Flossenbürg. Aménagé entre mars et septembre 1944 sur un
ancien terrain du service du travail allemand, à 30 km à l'est de
Nuremberg, ce Kommando a été créé pour installer une usine souterraine
fabriquant des moteurs d'avion. Le travail des détenus consiste à
déblayer les roches, préalablement dynamitées, afin d'aménager les
galeries. 10000 détenus environ sont passés par ce camp annexe, 4000 y
sont morts. En avril 1945, la SS évacue 1600 malades par train et 3800 à
pied vers Dachau. Plus de 600 meurent en route. Source: Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.
Henri NAVROT ne va pas supporter les
conditions inhumaines de travail. Il décède au bout d'un mois, le 10
septembre 1944 selon le Journal Officiel N°116 du 18 mai 1995. Quant à
Jacques VINCENT il va survivre quelques mois de plus et il décède le 10
décembre 1944 à Flossenbürg selon l'état civil de Valenciennes et
d'Yzeure et le JO N° 202 du 1er septembre 2001. "Mort pour la France"
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Selon le Service Historique de la Défense (Dossier GR 16 P 596273), il est homologué en tant que Résistant au titre des F.F.I. (Forces Françaises de l'Intérieur).
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Une rue près du Rond Point du Chant des Marais à Yzeure porte son nom suite à la délibération du Conseil Municipal d'Yzeure en date du 11 octobre 2007.
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Photo: AFMD de l'Allier.
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"Mort en déportation" suivant l'arrêté du Secrétaire d'Etat à la Défense chargé des Anciens Combattants en date du 12 juillet 2001 paru au Journal Officiel n°202 du 1er septembre 2001.
Sources:
- Archives Départementales de l'Allier 1864 W 1,
- Archives du camp de Flossenbürg sur Ancestry.com et JewishGen.org
- Etat civil de Moulins (03) et Valenciennes (59)
- Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation Editions Tirésias 2004
- Mémorial annuaire des Français de Dachau Amicale des Anciens de Dachau 1987
- MemorialGenWeb site Internet
- Office Départemental des Anciens Combattants de l'Allier
- Sérézat André Et les Bourbonnais se levèrent Editions CRÉER 1986
- Service Historique de la Défense (Dossier GR 16 P 596273)
- Service International de Recherches d'Arolsen 10352401, 11035251,
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