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Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation de l'Allier
 
ECKER Pierre
 
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est né le 31 mai 1923 à Commentry (03). Son père Raymond est tourneur sur métaux et sa mère Hortense née LALLOT est femme au foyer.

Ouvrier d'usine tourneur-ajusteur il est célibataire et domicilié 6, rue Baudin à Commentry.

Il fait un stage aux Chantiers de Jeunesse à Mézières-en-Brenne (36), puis à l'arsenal de Roanne (42) d'où il s'enfuit pour éviter de partir au STO.

Selon la famille il entre le 15 janvier 1944 au Camp FTPF Chancot sous les ordres du lieutenant Elie MARCHAT.

Selon la famille il est "arrêté par 2 gendarmes dans la rue Baudin qui lui demandèrent de venir à la Gendarmerie pour une affaire ""peu importante"". Un inspecteur de police les y attendaient et les fit emprisonner".

Il est arrêté le 23 février 1944 à Commentry par la gendarmerie locale pour distribution de tracts et recrutement de volontaires pour le FUJP (Forces Unies de la Jeunesse Patriotique). Il est interné à la Caserne Richemond à Montluçon (03) jusqu'au 28 avril, puis est transféré à la prison de Riom (63) jusqu'au 28 juin , puis au Frontstalag 122, c'est-à-dire Compiègne où il est enregistré sous le matricule N° 43030.

Le 2 juillet 1944 il est déporté de Compiègne à Dachau dans le convoi N° I.240 dit «Le Train de la Mort».

« Plus de 500 jeunes hommes, dans la force de leur âge – entre vingt et cinquante ans- et désarmés, ont été exterminés en moins de quatre heures.

Ils sont morts de chaleur, de manque d'eau, d'asphyxie. L'atmosphère surchargée de sueur a été génératrice de délire et de folie collective, entraînant des scènes d'horreur.

La responsabilité en incombe aux S.S. de la garde.

Lors d'un arrêt prolongé du train pendant plusieurs heures pour des raisons de trafic en gare de Saint-Brice près de Reims, par temps orageux et quarante degrés à l'ombre, les wagons se sont transformés en véritables étuves.

Au moment où la situation devenait intenable, malgré les appels de détresse des détenus, les S.S. ont refusé d'ouvrir les portes, d'aérer les wagons et de distribuer de l'eau, ce qui eut sauvé les mourants.

Il ne s'agit, en la circonstance, ni d'une bavure ni d'un accident, mais essentiellement d'une action entrant dans le cadre de l'«entreprise générale et délibérée d'élimination des ennemis du Reich, de caractère authentiquement criminel »

Source: Mémorial annuaire des Français de Dachau par l'Amicale des Anciens de Dachau, 1987.

Pierre ECKER n'arrive pas vivant à Dachau. Il fait partie des 519 victimes dont les corps sont transférés directement au crématoire.

                            Source des documents ci-dessus: Allach Kommando de Dachau Amicale des Anciens de Dachau Jouve mai 1985.

 
Il décède le 2 juillet 1944 à Dachau selon le Journal Officiel de la République Française N° 139 du 16 juin 1989.
 
Note de l'AFMD de l'Allier: le convoi N° I.240 n'est arrivé à Dachau que le 5 juillet. Donc il est décédé soit le 2 juillet en France soit le 5 juillet à Dachau!  Selon la formulation adoptée maintenant, Pierre ECKER est décédé entre le 2 et le 5 juillet 1944 entre Compiègne et Dachau.
 
"Mort pour la France"

Le 12 septembre 1947 il est homologué sous le N° 25.338 par la Commission Nationale des grades  F.F.I. (Forces Françaises de l'Intérieur) avec le grade de 1ère Classe avec prise de rang au 1er février 1944.

Selon le Service Historique de la Défense (Dossier GR 16 P 207381), il est homologué en tant que Résistant au titre des F.F.I. (Forces Françaises de l'Intérieur) et des D.I.R. ( Déportés et Internés de la Résistance).

La carte de Déporté Résistant (et non Politique) aurait donc dû  lui être attribuée à titre posthume le 7 janvier 1954.

La carte de Déporté Politique N° 1.111.08784 lui est attribuée à titre posthume sur décision du Ministère des Anciens Combattants et Victimes de Guerre en date du 7 janvier 1954.

Sa famille adhère à l'Association des Déportés et Internés, Résistants et Patriotes de l'Allier.


 

Source du document à gauche ci-dessus: Archives de l'Association des Déportés et Internés, Résistants et Patriotes de l'Allier.
Source du document à droite ci-dessus: Direction Interdépartementale des Anciens Combattants de Clermont-Ferrand.

" Mort pour la France".

Son nom figure au Monument aux Morts de Commentry.

                                     Source des photos ci-dessus: Mairie de Commentry. Remerciements.

"Mort en déportation" suivant l'arrêté du Secrétariat d'Etat aux Anciens Combattants en date du 11 mai 1989 paru au Journal Officiel N° 139 du 16 juin 1989.

Sources:

- Archives Départementales de l'Allier 1864 W 1,

- Archives de l'Association des Déportés et Internés, Résistants et Patriotes de l'Allier

- Archives Municipales de Commentry

- Direction Interdépartementale des Anciens Combattants de Clermont-Ferrand

- Division des Archives des Victimes des Conflits Contemporains 21 P 446 946

- Etat civil de Commentry (03)

- Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation Editions Tirésias 2004

- Mémorial annuaire des Français de Dachau Amicale des Anciens de Dachau 1987

- MemorialGenWeb   site Internet

- Office Départemental des Anciens Combattants de l'Allier

- Service Historique de la Défense (Dossier GR 16 P 207381)

 
 
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