Err

Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation de l'Allier
 

DÉGOMBERT Théodore

Nous sommes à la recherche d'une photo.

est un enfant de l'Assistance Publique né le 5 décembre 1890 au N° 129, boulevard de Port Royal à Paris (14ème).

Célibataire habitant au lieudit Le Vernois commune de Lusigny (03), il est employé agricole chez Monsieur MISSEREY au Château des Laurents.

Selon les appréciations concordantes portées sur lui il est serviable et honnête, mais très habile pour poser des collets à lapins. Selon un témoignage, M.MISSEREY aurait demandé à Théodore DÉGOMBERT  de cacher les armes appartenant au Château. Il en aurait ramené une chez lui.

Procédure Nacht und Nebel
instaurée par le décret Keitel de décembre 1941 pour «des actes délictueux» tels que espionnage, sabotage, détention illégale d'armes, etc. Ce décret prévoit le transfert en Allemagne en vue d'un jugement dans le secret absolu. Les déportés doivent disparaître dans «la nuit et le brouillard», c'est-à-dire sans laisser de trace.
 
Il est arrêté le 22 juillet 1943 sur dénonciation après perquisition à son domicile où un vieux fusil est trouvé. D'abord interné à la prison de Fresnes il est déporté 10 février 1944 dans un petit convoi de 52 Français, convoi référencé I.179 par la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.

Tout comme ses 51 co-détenus Théodore DÉGOMBERT est déporté au titre de la procédure «Nacht und Nebel», c'est-à-dire «Nuit et Brouillard», procédure qui s'applique aussi à la détention d'armes à feu y compris les armes de chasse, qui fait l'objet d'une répression particulièrement sévère.

Selon le livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation à propos du convoi N° I.179 «Le jeudi 10 février 1944 un wagon cellulaire composé de 52 Français venant des prisons parisiennes de Fresnes et du Cherche-Midi est accroché au train Paris-Berlin. A la gare de Strasbourg il est décroché, puis raccroché à un train allant jusqu'à la gare de Rothau. De cette gare au KL Natzweiler le trajet se fait en camion». Rien à voir donc avec les grands convois de 1500 à 2000 détenus.

Théodore DÉGOMBERT  y reçoit le matricule N°7354.



Une fiche est remplie à son nom à son arrivée au Strutthof- Natzweiler.
Source du document ci-dessus : Service International de Recherche d’Arolsen 1.1.29.2 / 3160474.

Puis il est transféré à la prison de Wohlau en Pologne en attendant son jugement, qui n'aura pas lieu. Car il est envoyé au camp de concentration de Gross Rosen en Silésie.

Source du document ci-dessus : Service International de Recherche d’Arolsen   1.1.11.1 / 149362.

Note: Le KL Gross Rosen est un camp de concentration de la seconde génération, celle de l'expansion territoriale du Reich vers l'Est. Au départ il est destiné aux déportés polonais, puis à d'autres catégories y compris les NN. Ces derniers sont internés dans les blocks 9 et 10 qui peuvent contenir jusqu'à 1000 détenus chacun. Ils subissent des conditions effrayantes de manque d'hygiène et d'épuisement qui conduisent rapidement à la mort.
Source: Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.


En février 1945 face à l'avance des troupes soviétiques le camp est évacué et Théodore DÉGOMBERT arrive à Dora où un nouveau matricule lui est attribué: le N°113211.



Source du document ci-dessus : Service International de Recherche d’Arolsen   1.1.11.1 / 149362.


Source du document ci-dessus : Service International de Recherche d’Arolsen 1.1.27.1 / 2538557.

Il y décède d'entérocolite le 3 mars 1945 selon le registre des décès de Dora. Voir ci-dessous...


...,ce qui est confirmé par la mission de liaison à Dora.

Source du document ci-dessus : Service International de Recherche d’Arolsen  2.3.3.4 / 78227537.

Il décède à Dora le 3 mars 1945 selon la transcription de décès à l'état civil de Paris (14ème) et de  Lusigny et le JO N° 59 du 10 mars 1988.

Son nom figure au Monument aux Morts de Lusigny.

Source de la photo ci-dessus: Archives Départementales de l'Allier.

"Mort en déportation" suivant l'arrêté du Secrétariat d'Etat aux Anciens Combattants  en date du 28 janvier 1988  paru au Journal Officiel N° 59 du 10 mars 1988.

Sources:

- Archives Départementales de l'Allier 1864 W 1,  1 R 1910.853.2445,

- Archives du camp de concentration de Natzweiler-Struthof 1940-1945 sur Ancestry.com et JewishGen.org

- Etat civil de Paris (14ème) et de  Lusigny (03)

- Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation Editions Tirésias 2004

- Mémorial Buchenwald Dora Kommandos   Association Française Buchenwald Dora et Kommandos

- MemorialGenWeb  site Internet

- Service International de Recherche d'Arolsen 1.1.27.1 / 2538557,  1.1.11.1 / 149362,  1.1.29.2 / 3160474  , 2.3.3.4 / 78227537,

- Témoignages locaux

© AFMD de l’Allier