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Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation de l'Allier
 

BLOCH Jules

Nous sommes à la recherche d'une photo.

est né le 5 décembre1901 à Fénétrange (57). Il est le fils d'Alexandre et Clémentine née LÉVY et le cousin de BLOCH Maurice.

Il fait partie de la classe 1921 à Sarrebourg.

Source du document ci-contre : Registre matricule  Sarrebourg Classe 1921

Quincaillier il se réfugie de Fénétrange à Saint-Gérand-le-Puy (03) avec son frère, sa sœur et le mari de celle-ci, Paul LÉVY.


Il se fait recenser comme Juif français à Saint-Gérand-le-Puy conformément à la loi antisémite du 2 juin 1941 de l'Etat Français.

Source du document ci-dessus: Archives Départementales de l'Allier 756 W 1.

 
Célibataire il loge chez son beau-frère Paul LÉVY, marchand de bestiaux, aux Etourneaux Route de Varennes-sur-Allier. Il travaille comme ouvrier agricole.

Comme les autres hommes du village il est réquisitionné comme garde-voie.

Les gardes-voies A Saint-Gérand-le-Puy comme dans les autres villages les hommes de 18 à 60 ans étaient recensés et réquisitionnés comme gardes-voies par la mairie sur instructions du préfet qui lui-même recevait des ordres des Allemands. Leur travail consistait à surveiller de nuit la gare ou un tronçon de voie ferrée armés d'un …bâton. Ils recevaient une convocation et devaient pointer. Ce travail était rémunéré: 6 francs 25 de l'heure plus une indemnité de parcours de 15 francs. Les hommes de Saint-Gérand-le-Puy– ils étaient environ 200 y compris les réfugiés- se rendaient à la gare de Magnet par équipe de 3 par roulement.

Suite à des actions de sabotage de la Résistance les Allemands faisaient surveiller, entre autres, la voie ferrée reliant Saint-Germain-des-Fossés (03) à Roanne (42).

Il est arrêté -ainsi que Georges LÉVY et André WAL- le 5 octobre 1943 à proximité de la gare de Magnet (03) alors qu'il effectue un service de garde-voie. Le motif de cette arrestation est indiqué dans le rapport en date du 6 octobre du Capitaine de Gendarmerie commandant la section de Vichy : «Le 5 octobre entre 22 et 24 heures des tracts à tendance gaulliste ont été découverts dans les communes de Saint-Gérand-le-Puy et Magnet. Trois israélites requis pour la garde des voies ferrées qui se rendaient à leur service ont été appréhendés par la police allemande près de la gare de Magnet à proximité de tracts répandus sur la chaussée et ont été arrêtés.»

Il est interné à la Mal-Coiffée, prison militaire allemande à Moulins.  Le 17 janvier 1944 il est déporté de Compiègne à Buchenwald où il arrive le 19 dans le convoi N° I.171. Il y reçoit le matricule N° 40760.



Source du document ci-dessus : Service International de Recherches d’Arolsen  2557945.


Après la quarantaine est transféré au Tunnel de Dora.

Dora:
Ce camp dépend à l'origine du KL Buchenwald qui n'est situé qu'à environ 80 km. Il a été créé en septembre 1943 pour accueillir dans ses tunnels l'usine de Peenemünde bombardée par la RAF le 17 août 1943. Les déportés travaillent en deux équipes de douze heures. Ils creusent des galeries dans des conditions abominables. Ils restent six mois sans voir le jour et couchent à même le sol. La mortalité est très élevée. Dora devient autonome en octobre 1944.
Source: Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.

Il décède 
- le 2 mars 1944 en Allemagne selon l'état civil de Fénétrange 
- le 7 mars 1944 en Allemagne selon le JO N°9 du 11 janvier 2009.

Le Mémorial Buchenwald Dora Kommandos le considère comme "Disparu" .

En fait Jules BLOCH ne décède pas à cette date, car son nom figure sous le N° 77 sur la liste des transferts de Dora à Bergen Belsen le 27 mars 1944.


Bergen Belsen: camp de concentration à 65 Km au nord-est de Hanovre. Ce camp d'hébergement devient en mars 1944 un «camp de repos» , c'est-à-dire un camp mouroir, chargé d'accueillir les détenus des autres camps malades, épuisés ou trop âgés et qui ne sont plus capables de travailler. Le premier transport de malades arrive le 27 mars 1944 à Bergen Belsen, comprenant 200 Français.
Source: Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.


Bergen Belsen n'est nullement «un camp de repos», mais un camp-mouroir.

C'est là que disparaît Jules BLOCH à une date non connue selon le livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.

" Mort en déportation" suivant l'arrêté du Secrétariat d'Etat à la Défense en date du 26 novembre 2008 paru au Journal Officiel N°9 du 11 janvier 2009.



Sources:

- Archives Départementales de l'Allier 756 W 1, Recensement 996 W 194.01, 1580 W 7,

- Archives Départementales du Puy-de-Dôme 908 W 38

- Archives Municipales de Saint-Gérand-le-Puy

- Bureau des Archives des Victimes des Conflits Contemporains

- Etat civil de Fénétrange (57)

- Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation Editions Tirésias 2004

- Mémorial Buchenwald Dora Kommandos  Association Française Buchenwald Dora et Kommandos

- MemorialGenWeb  site Internet

- Registre matricule  Sarrebourg Classe 1921

- Service International de Recherches d’Arolsen  2557945

- yadvashem.org  Feuille de témoignage


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