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Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation de l'Allier
 
PAÏS Lucien

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est né le 10 mai 1923 au N° 13, Boulevard de la Pyramide  à Clermont-Ferrand (63). Son père Joseph Marius est ouvrier d’usine et sa mère Louise Jeanne née GUIMBERT est ouvrière d’usine.

Faisant partie de la classe 1943, il est recensé  pour le S.T.O.

Par la loi du 16 février 1943 du gouvernement de l'Etat Français est créé le Service du Travail Obligatoire qui impose aux hommes nés en 1920-21-22 d'aller travailler pendant deux ans en Allemagne.

Pour éviter d'aller travailler en Allemagne, il demande à être admis dans le corps des Gardiens de la Paix. Sa demande est acceptée et il est nommé Gardien de la Paix au G.M.R. "Limagne" à Vichy à compter du 4 avril 1944.

Les G.M.R. (Groupes Mobiles de Réserve) sont créés par le décret du 7 juillet 1941 et relèvent de la Sécurité Publique et donc de la police. Leur mission est d'assurer le maintien de l'ordre, mais fin 1943 ils vont commencer à être utilisés à des fins militaires, notamment contre les maquis, dont celui de la Pourière à Châtel-Montagne. Ils sont dissous à la Libération et, après épuration, intégrés aux C.R.S. (Compagnies Républicaines de Sécurité).

Il est domicilié en dernier lieu au N° 4, rue du maréchal Pétain à Vichy (03). Il décide avec son collègue Roger LARGIER également Gardien de la Paix au G.M.R. "Limagne" de quitter ce groupement pour rejoindre un maquis près de Clermont-Ferrand.  Ils sont arrêtés en gare de Vichy par un brigadier du G.M.R. "Limagne" alors qu'ils sont en possession de leurs équipements, de leurs armes ( 2 fusils et un revolver) et des munitions. Lucien PAÏS réussit à échapper au brigadier et à prendre le train en marche.

Malheureusement, selon l'enquête de la Direction Générale de la Sûreté Nationale en date du 18 juillet 1951, il est "arrêté   le 8.6.44 vers 8 heures en gare de CLERMONT-Fd à la descente du train en provenance de VICHY par un gradé de la Police Urbaine de CLERMONT-Fd. Gardé à vue au Commissariat Central jusqu'à 13 heures, il a ensuite été confié à deux Brigadiers du G.M.R. "Auvergne" stationné Rue du Pré de la Reine qui l'ont conduit, menottes aux mains, à son groupement".

Il est ramené à Vichy et est interné à la prison de Cusset (03) avec son collègue Roger LARGIER. Révoqué de ses fonctions pour "abandon de poste", il est transféré le 21 juin  au camp d’internement de Saint-Sulpice-la-Pointe (81) par arrêté de la Direction Générale de la Police Nationale en date du 19 juin 1944.

Le 30 juillet 1944 les autorités françaises vident le camp de Saint-Sulpice-la-Pointe de ses occupants et les remettent aux Allemands. En clair ils sont livrés aux nazis.

 Les détenus sont déportés de Toulouse à Buchenwald dans le convoi N° I.252 qui met sept jours pour arriver à destination. Dans le contexte d'évacuation précipitée sont mélangés les déportés par mesure de répression (résistants, politiques, otages) et déportés par mesure de persécution (Juifs, hommes, femmes et enfants).



Source du document ci-dessus: Service International de Recherches d'Arolsen 6765773.

Lucien PAÏS y reçoit le matricule N° 69754 et est affecté au Kommando de Plömnitz-Leau.

"Plömnitz ou ""Leopard"", ""Leau"" ou Bernburg" : Kommando du KL Buchenwald. Depuis 1941 déjà, l'état-major allemand et la firme Solvay s'étaient mis d'accord pour utiliser les mines de sel de Peissen et de Plömnitz, situées à 50 km au nord-est de Halle. Au mois d'août 1944, il est décidé d'y installer une usine souterraine de munitions. Les détenus (plus de 1300 en janvier 1945) sont évacués en avril 1945.
Source : Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.

Il décède

- le 30 janvier 1945 au Kommando de  Leau selon le livre des morts de Buchenwald. Il aurait été inhumé à Plömnitz selon le témoignage d'un déporté.

- le 6 février 1945 à Buchenwald selon l’état-civil de Clermont-Ferrand et le JO N° 2 du 4 janvier 1994.

« Mort pour la France »

Selon la même enquête de la Direction Générale de la Sûreté Nationale en date du 18 juillet 1951, "Des renseignements recueillis, il ressort qu'effectivement l'intéressé appartenait au maquis de Saint-GENES-CHAMPANELLE 4ème Compagnie. D'ailleurs , un certificat établi par le Dr MABRUT de BOURG-LASTIC, alias "Le Tonton" Chef de la Zone III des F.F.I. d'Auvergne atteste son appartenance à la Résistance du 25.5.44 au 9.6.".

Selon la même source, suite à l'arrêté du 19 décembre 1944 du Commissaire de la République,  il est "réintégré dans ses fonctions à compter du 8.6.44".


Selon le Service Historique de la Défense (Dossier GR 16 P 455195), il est homologué en tant que Résistant au titre des F.F.I. (Forces Françaises de l'Intérieur) et des D.I.R. (Déportés et Internés de la Résistance).
C'est donc à juste titre que la carte de Déporté Résistant N° 1.011.12553 lui est attribuée à titre posthume sur décision du Ministère des Anciens Combattants et Victimes de Guerre en date du 1er septembre 1952.

Source du document ci-dessus: Office Départemental des Anciens Combattants du Puy-de-Dôme.

Il est déclaré « Mort en déportation » selon l'arrêté du 4 novembre 1993 paru au Journal Officiel de la République Française n°2 du 4 janvier 1994 page 177.


Sources :

- Archives Départementales du Puy-de-Dôme 221 W 169, 902 W  376,

- Archives Départementales du Tarn 493 W 107

- Division des Archives des Victimes des Conflits Contemporains à Caen

- Etat-civil de Clermont-Ferrand (63)

- Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation Editions Tirésias 2004

- Mémorial Buchenwald Dora Kommandos  Amicale de Buchenwald Dora et Kommandos

- memorialgenweb site Internet

- Service Historique de la Défense (Dossier GR 16 P 455195)

- Service International de Recherches d'Arolsen 6765773,

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