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Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation de l'Allier
 
LOPEZ ROMERO Rufo

Nous sommes à la recherche d'une copie du recto de sa carte de Déporté. Merci de bien vouloir nous contacter:
afmddelallier@orange.fr


est né le 19 décembre 1905 à Torrecampo province de Cordoue (Espagne). Il est le fils de Tomas et de Francisca née ROMERO. Il exerce le métier de forgeron.

Le 25 janvier 1937 il épouse Francisca Terencia DELGADO ALARCON  à Torrecampo.


Républicain espagnol, il entre en France le 9 avril 1939 au cours de la Retirada.

Source de la photo ci-contre: Archives de la famille.




Il est arrêté le 18 octobre 1941 au N° 13, rue Louis Blanc à Moulins (03) chez Manuel ROJO RABOSO dans le cadre de l’Opération Porto pour "passage d'agents et de matériel de guerre à la Ligne de Démarcation" selon son témoignage.

Opération "Porto": Il s'agit d'une grande vague d'arrestations menée par les services du contre-espionnage militaire allemand, l'Abwehr, entre juin 1941 et août 1942 dans la Zone Nord occupée, la plupart d'entre elles ayant eu lieu au cours du mois d'octobre 1941.
Ainsi la plus vaste opération de déportation de l'année 1941 au départ de Paris, résultat d'une mesure répressive particulière, préfigure celles qui se succéderont au cours des mois suivants, organisées dans le cadre de la procédure "Nacht und Nebel" en vue d'un jugement en Allemagne.
Source: Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.

Il est interné à la prison de Nevers (58), puis de Fresnes. Il est déporté N.N. ( "Nacht und Nebel / Nuit et Brouillard") le 10 décembre 1941  de Paris à la prison d'Essen.

Procédure «Nacht und Nebel»
instaurée par le décret Keitel de décembre 1941 pour «des actes délictueux» tels que espionnage, sabotage, détention illégale d'armes, etc. Ce décret prévoit le transfert en Allemagne en vue d'un jugement dans le secret absolu. Les déportés doivent disparaître dans « la nuit et le brouillard », c'est-à-dire sans laisser de trace.



La prison d'Essen est située à 30 Km de Düsseldorf. Il va ensuite aller de prison en prison:

- Wittlich, prison située près de Cologne du 22 juillet 1942 au 27 septembre 1943

- Breslau, capitale de la Silésie, second siège du tribunal en charge des NN.

Il est transféré le 10 mai 1944 au camp de concentration de Gross Rosen.

KL Gross Rosen: Situé en Silésie le KL Gross Rosen est un camp de concentration de la seconde génération, celle de l'expansion territoriale du Reich vers l'Est. Les détenus sont astreints au travail forcé dans les carrières voisines du camp, particulièrement meurtrières, mais aussi dans des Kommandos intérieurs. L'afflux à Gross Rosen de déportés évacués face à l'avance de l'Armée Rouge et la surpopulation qui en résulte provoquent une épidémie de typhus. Gross Rosen est alors évacué vers d'autres camps à l'ouest.
Source: Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.

Il y reçoit le matricule N° 80034. Il en est évacué le 19 février 1945 et est dirigé sur le camp de Dora. Il est affecté au Kommando d'Osterode avec le matricule N° 110754.

Osterode: Kommando des KL Buchenwald-Dora. Cette commune, située à 60 km  au nord-ouest de Nordhausen, voit travailler des détenus dans deux Kommandos: d'une part à la fabrication d'appareils aéronautiques  (à Freiheit) en août et septembre 1944; d'autre part au projet "Dachs IV" de travaux souterrains effectués par l'organisation Todt pour le raffinage d'huiles minérales à Petershütte. Environ 300 détenus y sont enregistrés.
Source: Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.

Il y est libéré par les Américains le 11 avril 1945 et est rapatrié le 14 mai 1945 par le centre d'Hirson (02).

La carte de Déporté Politique N° 1.106.07989 lui est attribuée suite à la décision du Ministère des Anciens Combattants et Victimes de Guerre en date du 9 novembre 1953.

Source du document ci-contre: Archives de la famille.


Source du document ci-dessus: Archives de la famille.

Il décède le 28 avril 1977 au N° 41, Cité Noël à Bordeaux dans la maison qu'il a construite pour sa famille.

Sources:

- Archives Départementales de la Gironde

- Archives de la famille

- Bureau des Archives des Victimes des Conflits Contemporains à Caen

- Etat civil de Bordeaux (33)

- Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation Editions Tirésias 2004

- Service International de Recherches d'Arolsen 1.2.2.1 / 11372047

- Témoignage oral de la famille de Manuel Rojo Raboso

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