Err

Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation de l'Allier
 
BOUCHE Raymond

Sa biographie a été beaucoup consultée récemment. Si vous avez des renseignements complémentaires ou une autre photo, n'hésitez pas à nous en faire part. Cliquez sur contact ou entrez afmddelallier@orange.fr



est né le  18 juillet 1922 au domicile de ses parents au N° 43, rue Saint-Sabin à Paris (11ème). Son père Jean est marchand de vins et sa mère Victorine née MALBOS est sans profession.

Dessinateur industriel, il est domicilié au N° 223, avenue Gambetta à Paris (20ème).

Il est arrêté par les autorités allemandes  le 3 avril 1943 en gare de Moulins (03) pour défaut de carte d’identité. Interné à la Mal-Coiffée, prison militaire allemande à Moulins, il aurait tenté de s’évader et aurait été repris.

Source de la photo ci-contre: Archives de Paris 3595 W 108.


Il est transféré le 1er juin à Compiègne où il est immatriculé sous le N° 15379.

Le 25 juin 1943 il fait partie des 999 hommes déportés  de Compiègne à Buchenwald où il arrive le 27 dans le convoi N°I.110. Il y reçoit le matricule N° 14398. Après la quarantaine, il est transféré  au Kommando  de Karlshagen.


Karlshagen / Peenemünde: Kommando du KL Buchenwald. En 1935, l'Allemagne décide d'installer une base spéciale pour son programme sur les fusées. Un site approprié est acheté en 1936 dans la partie nord de l'île d'Usedom, sur la Baltique. Dès septembre 1939, 3000 personnes travaillent à Peenemünde alors que la guerre impose très vite un développement important du montage des fusées A4. Avec celui de Peenemünde, les sites de Friedrichshafen depuis fin 1941, et Wiener Neustadt, en mars 1943, sont utilisés dans ce but. Tous ont recours à la main-d'oeuvre concentrationnaire. La base de Peenemünde, à compter du 1er juin 1943 et pour préserver le secret de la production, prend le nom ""d'Heimat-Artillerie Park 11"" (HAP), que l'on situe à Karlshagen, un village au sud de l'île. C'est le nom du Kommando de détenus, officiellement rattaché au KL Ravensbrück. Mais ce secret n'empêche pas l'attaque aérienne britannique dans la nuit du 17 au 18 août 1943, qui fait de nombreuses victimes. Les dirigeants allemands décident alors de déplacer l'usine de production des A4 de Peenemünde à un nouveau site souterrain, dont la construction commence alors, Dora.
Source: Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.

De retour à Buchenwald, il reçoit un nouveau matricule, le N° 22822, avant d'être transféré au Kommando de Dora.

Dora: Ce camp dépend à l'origine du KL Buchenwald qui n'est situé qu'à environ 80 km. Il a été créé en septembre 1943 pour accueillir dans ses tunnels l'usine de Peenemünde bombardée par la RAF le 17 août 1943. Les déportés travaillent en deux équipes de douze heures. Ils creusent des galeries dans des conditions inhumaines. Ils restent six mois sans voir le jour et couchent à même le sol. La mortalité est très élevée. Dora devient autonome en octobre 1944.
Source: Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.


Il est évacué le 4 avril 1945 vers le camp mouroir de  Bergen Belsen.

Selon André Sellier dans Histoire du camp de Dora" C’est le mercredi 4 avril dans l’après-midi que part de la gare de Dora le premier des trois convois d’évacuation du camp même de Dora avec une partie des détenus employés au camp et au Tunnel. L’itinéraire de ce convoi, noté par Charles Védel,  est voisin de celui des autres convois parvenus à Bergen Belsen.  Après Osterode et Seesen, le train va par Hildesheim, Lehrte, Celle, Uelzen et Lunebourg jusqu’à Bergedorf dans la banlieue est de Hambourg à proximité du camp de Neuengamme. Puis il repart vers le sud pour gagner Bergen Belsen  le 10 avril par Soltau". 

Source du document ci-contre: Histoire du camp de Dora par André Sellier.

 


Il y est libéré le 15 avril 1945 par les troupes britanniques et est rapatrié le 29 avril par le centre de Paris-Orsay qui lui délivre la carte N° 0.290.453.

La carte de Déporté Politique N° 1.101.22028  lui est attribuée  sur décision du Ministère des Anciens Combattants et Victimes de Guerre en date du 30 octobre 1956.

Source du document ci-dessus: Archives de Paris 3595 W 108.

Sources :

- Archives Départementales de l’Allier 1580 W 7

- Archives de Paris 3595 W 108

- Direction des Archives des Victimes des Conflits Contemporains

- Etat civil de Paris (11ème)

- Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation Editions Tirésias 2004

- Mémorial Buchenwald Dora Kommandos  Association française Buchenwald Dora et Kommandos

- Sellier André  Histoire du camp de Dora Editions La découverte 1998

© AFMD de l'Allier