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Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation de l'Allier

GILLIOT Auguste Jean

 
GILLIOT Auguste Jean

Nous sommes à la recherche d'une copie de sa carte de Déporté. Pour nous contacter:
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est né le 6 juin 1890 au lieudit Larrigade à Hagetmau  (40). Son père Marie est ingénieur  et sa mère Marie née SENTILHES est sans profession. Ils sont domiciliés à Bordeaux (33).

Il est admis comme élève-aspirant  à l'Ecole spéciale militaire de Saint-Cyr en 1909 promotion dite de Fès et en sort en 1912.

En 1914 il est affecté au 91ème Régiment d'Infanterie et passe lieutenant, puis  capitaine. Il est blessé deux fois au cours de la Première Guerre Mondiale.

Source de la photo ci-contre: Assemblée Nationale Base de données des députés français depuis 1789.


Il entre à l’Ecole Supérieure de Guerre en 1925 et est nommé chef de bataillon au 168ème  Régiment d’Infanterie, puis colonel commandant le 152ème Régiment d’Infanterie. En 1941 il est nommé chef d’état-major de la 4ème armée, puis directeur des services de l’Armistice avec le grade de général de brigade hors-cadre.

Il est arrêté à Vichy  par la Gestapo pour avoir participé à la création de l’Armée Secrète.

Il est transféré à la prison de Fresnes le 20 août 1943.

Le 4 mai 1944 il fait partie des 48 hommes déportés "NN" de Paris gare de l’Est au camp de concentration de Natzweiler-Struthof.

Procédure  "Nacht und Nebel"/"Nuit et Brouillard"
instaurée par le décret Keitel de décembre 1941 pour «des actes délictueux» tels que espionnage, sabotage, détention illégale d'armes, etc. Ce décret prévoit le transfert en Allemagne en vue d'un jugement dans le secret absolu. Les déportés doivent disparaître dans «la nuit et le brouillard», c'est-à-dire sans laisser de trace.


Il y reçoit le matricule N°13848. Il va ensuite être transféré à la prison de Brieg le 14 juin 1944.

Brieg / Brzeg en polonais. Prison située près de Breslau, en Silésie. Elle a notamment reçu des déportés "NN" devant être jugés au tribunal de Breslau.
Source : Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.

Puis, du fait de l’abandon de la procédure NN, il n’est pas jugé et est transféré au camp de concentration de Gross Rosen.

Le KL Gross Rosen est un camp de concentration de la seconde génération, celle de l’expansion territoriale du Reich vers l’Est. Au départ il est destiné aux déportés polonais, puis à d’autres catégories y compris les NN. Ces derniers sont  internés dans les blocks 9 et 10 qui peuvent contenir jusqu’à 1000 détenus chacun. Ils subissent des conditions effrayantes de manque d’hygiène et d’épuisement qui conduisent rapidement à la mort.  Il est évacué en février 1945.
Source : Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.


Auguste GILLIOT est ensuite transféré au camp de concentration de  Flossenbürg où il arrive le 15 février 1945. Il y reçoit le matricule N° 87252 et est affecté au Kommando de Leitmeritz.

Leitmeritz : Kommando du KL Flossenbürg. Cet important Kommando, situé au nord-ouest de Prague (Litomerice) près de Theresienstadt, a compté jusqu'à 5000 détenus en 1945. Il est lié à l'usine Elsabe et aux constructions "Richard".
Source : Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.

Il est renvoyé à Flossenbürg et est libéré le 4 avril 1945 à Heilig-Kreis au cours de l’évacuation vers Dachau.

Selon le Service Historique de la Défense (Dossier GR 16 P 255943), il est homologué en tant que Résistant au titre des D.I.R. (Déportés et Internés de la Résistance).

Il est nommé général de division, commandant la 20ème région militaire de Nancy pour les années 1945-1946, puis il devient gouverneur de Metz d'avril 1946 à juin 1949. Il est élu député de la Meuse en 1951. Il ne se représente pas en 1956.

Le 30 avril 1962 il épouse Thérèse VERPILLEUX à Paris (8ème).

Il décède le 1er avril 1972 à Metz (57).

Ordre National de la Légion d'Honneur:
Auguste GILLIOT est nommé Chevalier de la Légion d'Honneur par arrêté du 19 avril 1915.
Il est promu Officier de la Légion d'Honneur par décret du 2 décembre 1937 en qualité de Lieutenant-colonel breveté d'état-major hors-cadre.
Il est promu Commandeur de la Légion d'Honneur par décret du 7 mai 1946 en qualité de Général de division à l'état-major général de l'Armée.
Il est élevé à la dignité de Grand Officier de la Légion d'Honneur par décret du 30 décembre 1948 en qualité de Général de Division, état-major de l'Armée, Commandant la 7ème Région et Gouverneur Militaire de Metz.

Source: Grande Chancellerie de la Légion d'Honneur.


Sources :

- Archives des camps de Natzweiler et Flossenbürg sur Ancestry.com et JewishGen.org

- Assemblée Nationale Base de données des députés français depuis 1789

- Etat civil d’Hagetmau (40)

- Grande Chancellerie de la Légion d'Honneur

- Rougeron Georges Quand Vichy était capitale 1940-1944 Editions Horvath  1983

- Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation Editions Tirésias 2004

- Service Historique de la Défense (Dossier GR 16 P 255943)


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