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Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation de l'Allier
 

LYON Félix Marius



est né le 17 décembre 1896  au N° 26, rue Pierre Germain à Carcassonne (11). Il est le fils de Félix, professeur d'escrime, et de Fermina Louise de ORTIZ.

Il se présente volontairement le 23 août 1915 au Centre de Perpignan et est affecté au 53ème Régiment d’Infanterie, puis au 17ème le 3 septembre 1915, puis au 158ème et enfin au 52ème. Il est démobilisé le 9 septembre 1919 et se retire à Barcelone (Espagne).

Source de la photo ci-contre: Archives de la famille.

Photo prise en 1919 transmise par la famille.
De gauche à droite: Photo de groupe. Félix LYON. Jean GIONO.



Félix LYON porte le brassard "TSF" Télégraphie Sans Fil. Sur la photo figure également au 2ème rang debout le 2ème à partir de la droite Jean GIONO, écrivain français né le 30 mars 1895 à Manosque (04) décédé le 9 octobre 1970 à Manosque.


Félix LYON est radiotélégraphiste à Wissembourg (67) quand  il épouse Madeleine SCHEHR le 25 novembre 1920 en cette même ville.

Père de sept enfants, il est dégagé de toute obligation militaire le 14 mars 1936.



Chef principal radio fonctionnaire de l’état, il est domicilié au N° 19, rue de Noyon à Vichy (03). Selon son registre matricule, il est "engagé volontaire pour la durée de la guerre du 5 mars 1943 au 6 juillet 1944 au réseau P.T.T. des F.F.C. dans les conditions fixées par le décret N° 366 du 25 juillet 1942 en qualité d'agent P2 (chargé de mission de 2ème classe grade correspondant homologué par la Commission d'Homologation  lieutenant)".

Selon l'attestation d'Ernest PRUVOST, chef national du réseau "Action P.T.T.", Félix LYON est "arrêté le 7 juillet 1944 à la suite de liaisons assurées entre notre réseau et le maquis du Mont Mouchet".

Source du document ci-contre: Archives Municipales de Vichy H 101 Boîte N° 5.




Il est interné à Clermont-Ferrand avant d’être transféré à Compiègne.

Le 18 août 1944 il est déporté de Compiègne-Rethondes à Buchenwald où il arrive le 21 dans le convoi N° I.265.

Ce convoi a ceci de particulier qu'il est  Le dernier train à partir de Paris et qu' il emmène 1654 hommes et 546 femmes,   soit un total de 2200 personnes. Malgré les tentatives de la Résistance pour arrêter le train, malgré l'accord signé entre le consul de Suède Raoul NORDLING et le major allemand HUHM (selon cet accord les déportés sont placés sous la protection du consul de Suède),le chef de train SS refuse. Les hommes descendent à Buchenwald le 20 août. Les femmes arrivent à Ravensbrück le 21 août.


Il reçoit le matricule N° 81313 et, après la quarantaine, il est affecté le 14 septembre au Kommando de Neu-Stassfurt.

Neu Stassfurt ou "Reh" : Kommando du KL Buchenwald. A 8 km de Stassfurt et à 35 km de Magdeburg, les détenus de ce Kommando, ouvert le 13 septembre 1944, doivent installer dans une ancienne mine de sel une usine souterraine. Ils sont près de 500 détenus en janvier 1945. Presque tous sont Français. L'évacuation a lieu vers les Sudètes.
Source: Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.


Il est libéré le 8 mai 1945 après avoir été évacué du Kommando de Neu Stassfurt et est rapatrié le 19 mai 1945.

Selon le Service Historique de la Défense Dossier (GR 16 P 381172), il est homologué en tant que Résistant au titre des F.F.C (Forces Françaises Combattantes) et des D.I.R. (Déportés et Internés de la Résistance).

La carte de Déporté Résistant N° 1.017.07616 lui est attribuée sur décision du Ministère des Anciens Combattants en date du 7 décembre 1951.

Source du document ci-dessus: Archives de la famille.

Lui sont également attribuées et identifiées par la famille:

En haut, de gauche à droite :

- Médaille d'Officier de la Légion d'Honneur ;

- Croix de Guerre 14-18 avec Palme ;

- Croix du Combattant Volontaire (39-45 ? vu le ruban) ;

- Médaille des Blessés de Guerre ;

- Médaille de la Déportation pour Faits de Résistance ;

- Croix du Combattant Volontaire de la Résistance ;

- Médaille Commémorative de la Libération ;

- Croix du Combattant.

En bas de gauche à droite :

- Médaille d'Honneur de l’Aéronautique, Vermeille ;

- Médaille d'Honneur de l'Aéronautique , Argent.

La broche centrale: Mérite militaire espagnol identifiée par l'Office Départemental des Anciens Combattants de l'Allier.

Source de la photo ci-dessus: Archives de la famille.

Il décède à Meudon (92) le 28 septembre 1973.


Sources :

- Archives Départementales de l’Aude  R W 643,

- Archives Départementales du Puy-de-Dôme 908 W 168

- Archives de la famille

- Archives Municipales de Vichy (03) H 101 Boîte N° 5

- Bureau des Archives des Victimes des Conflits Contemporains

- Etat civil de Carcassonne (11) et de Wissembourg (67)

- Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation Editions Tirésias 2004

- Mémorial Buchenwald Dora Kommandos  Association Française Buchenwald Dora et Kommandos

- Service Historique de la Défense Dossier (GR 16 P 381172)


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