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Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation de l'Allier
 

PAILLOUX Héloïse Marie

est née le 4 octobre 1912 au domicile  de son grand-père Antoine DUBOURG à Airebelle à Arpheuilles-Saint-Priest (03). Son père Victor est ouvrier mineur et sa mère Jeanne née DUBOURG est sans profession.

Elle tient le café-bar du Gymnase Place Championnet à Grenoble (38). 

Source de la photo ci-contre: Archives de la famille.



Elle fait partie du mouvement « Combat » depuis 1943. Son café est un point de chute et de stockage de matériel. Elle est arrêtée par la Gestapo le 23 juin 1944 à son domicile lors de la réunion du « Groupe Noir » comme agent de liaison et pour avoir ravitaillé le  maquis.

Elle est internée à Grenoble, puis au Fort de Romainville.


Le Fort de Romainville

Ce fort militaire est situé sur la commune des Lilas en Seine-Saint-Denis au nord-est de Paris. Il accueille d'abord des prisonniers de guerre et des otages, dont certains seront fusillés au Mont-Valérien. Puis à partir de 1943 il devient l'antichambre de la déportation avant de servir de prison pour femmes en 1944.

Photographie, prise à la Libération, des casemates où étaient enfermés des détenus. Source: Les oubliés de Romainville un camp allemand en France (1940-1944) par Thomas Fontaine Editions Taillandier mai 2005


Le 4 août 1944 elle fait partie des 62 femmes déportées de Paris gare de l'Est
à Sarrebruck au camp de Neue Bremm dans le convoi N° I.258. Ces femmes qui sont en majorité des résistantes, sont déportées en Allemagne non pas dans des wagons à bestiaux, mais « dans des wagons de voyageurs aux fenêtres grillagées accrochés au train de la ligne régulière en partance vers l’Allemagne » selon le livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation. Elles sont transférées à Ravensbrück le 14 août 1944 et  sont immatriculées dans les 51000, mais le numéro exact d’Héloïse PAILLOUX n’est pas connu. En août 1944 elle est affectée au Kommando de Belzig.

Belzig : Kommando du KL Ravensbrück. Ce Kommando travaille pour une briqueterie. Il est situé à 30 km au sud de Brandenburg.

Source : Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.

Elle est libérée le 3 mai 1945 près de Belzig.

Le 10 juillet 1952 elle épouse Oneglio PANFILI à Grenoble (38).


Oneglio PANFILI  est né le 3 septembre 1915 à Borgone (Italie).
Il est déporté le 28 juillet 1944 de Compiègne à Neuengamme Convoi N° I.250.
Il reçoit le matricule N°40132 et est transféré dans les Kommandos de Hambourg et Sandbostel.
Il est libéré à Ravensbrück et est rapatrié le 31 mai 1945.
Selon le Service Historique de la Défense (Dossier GR 16 P 456213), il est  homologué en tant que Résistant au titre des D.I.R. (Déportés et Internés de la Résistance).

Source de la photo ci-contre: Archives de la famille.

Note: L'alliance de son premier mariage fut retrouvée dans une enveloppe à Neuengamme. Voir ci-dessous à droite.
Document ci-dessus à gauche: Archives du camp de Neuengamme. Source: Service International de Recherche d'Arolsen 1.1.30.1/ 3421646.
Document ci-dessus à droite: Copie de l'enveloppe où fut retrouvée l'alliance d'Oneglio PANFILI. Source: Service International de Recherche d'Arolsen  1.1.30.2/3438835.
Source des documents ci-dessus: Archives de la famille.


Quant à Héloïse PAILLOUX épouse PANFILI, elle est, selon le Service Historique de la Défense (Dossier GR 16 P 455021), homologuée en tant que Résistante au titre  des D.I.R. (Déportés et Internés de la Résistance).

 Lui sont attribuées

- la carte de Déporté Résistant N° 2.014.15529 le 28 février 1953

- la carte du Combattant Volontaire de la Résistance le 19 juin 1968

- la carte du Combattant le 23 septembre 1968

Source des documents ci-dessus: Archives de la famille.

Lui sont également attribuées
- la Croix du Combattant Volontaire  par décision N° 3043 du 19 octobre 1978
- la Médaille Militaire par décret en date du 8 août 1988 avec cette citation : « A été déportée en Allemagne pour son action dans la Résistance contre l’ennemi au cours de la période d’occupation.
En est revenue grand invalide à la suite des privations et sévices subis.
A bien servi la cause de la Libération. »

Elle décède le 18 septembre 2002 à La Tronche (38).


Sources :

- Archives de la famille

- Bureau des Archives des Victimes des Conflits Contemporains

- Etat civil d’Arpheuilles-Saint-Priest  (03) et de Grenoble (38)

- Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation Editions Tirésias 2004


- Service Historique de la Défense (Dossier GR 16 P 455021)


- Service International de Recherche d'Arolsen 1.1.30.1/ 3421646,  1.1.30.2/3438835,


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