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Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation de l'Allier
 

GOTTINIAUX Adrien François Constant


Nous sommes à la recherche d'une copie de sa carte de Déporté. Pour nous contacter:


afmddelallier@orange.fr

est né le 22 janvier 1924 à Armentières (59). Son père Arthur est tisseur et sa mère Maria née WARLOP est ménagère.

Il est lui-même tisseur domicilié 31, rue Ernest Deceuninck à Armentières quand le 17 juillet 1942 il s'engage pour trois ans au 12ème Régiment de Cuirassiers à Orange (84).

 

Employé comme planton au secrétariat du Ministère de la Guerre  à Vichy (03), il est domicilié à l'Hôtel du Muguet en cette même ville.

Source de la photo ci-contre: Division des Archives des Victimes des Conflits Contemporains.

Il est arrêté par la Gestapo le 18 septembre 1943 pour deux raisons selon le témoignage d' Henri BRONDEL, planton lui aussi au Ministère de la Guerre, arrêté en même temps et déporté  à Buchenwald N° 38361: Adrien GOTTINIAUX "faisait partie du Groupe A.S. Son arrestation fut due à sa ressemblance physique avec le Chef du Groupe de l'Intelligence Service de Clermont-Ferrand avec qui d'ailleurs il était en relations".


Note: A.S.= Armée Secrète. Elle regroupe plusieurs mouvements de résistance.


Il est ensuite interné à la Mal-Coiffée, prison militaire allemande à Moulins (03), avant d’être transféré à Dijon (21), puis au Frontstalag 122, c'est-à-dire  Compiègne.

Le 22 janvier 1944 il fait partie des 2005 hommes  déportés de Compiègne à Buchenwald où il arrive le 24 dans le convoi N° I.172. Il y reçoit le matricule N° 42532. Après la quarantaine, il est transféré au Kommando de Rottleberode.

Rottleberode: Kommando du KL Buchenwald. Ouvert le 13 mars 1944 à 15 km à l'est de Nordhausen, aménagé dans une grotte, ce Kommando travaille à la fois pour le compte des usines Junkers Flugzeug und Motorenwerke (trains d'atterrissage) et pour le projet des armes secrètes. On y installe une partie du personnel de l'usine de Schönebeck. Par commodité, le Kommando est rattaché à Dora à partir d'octobre 1944. Environ 400 détenus y sont enregistrés.

Source : Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.

Source du document ci-dessus: Service International de Recherches d'Arolsen 5991019.

Il est ramené  à Buchenwald  où il décède le 9  février 1945 au cours d'une attaque aérienne ("Luftangriff")  selon l’extrait du Livre des Morts ("Totenbuch"") de Buchenwald.
Source du document ci-dessus: Division des Archives des Victimes des Conflits Contemporains.

Il décède à Buchenwald  le 9  février 1945 selon l’état civil d’Armentières et le Journal Officiel N° 34 du 10 février 1994.

Selon le témoignage d’Henry EYMARD Matricule N° 14918, il décède lors du bombardement de l’usine Gustloff Werke par l’aviation alliée le 9 février 1945.

« Conformément aux ordres reçus par le Chef du camp, au moment où la sirène sonne l’alarme, nous quittons le travail pour nous rendre à notre camp séparé de l'usine par un chemin d’environ 2 mètres de large. Les premières bombes tombent sur l’usine et derrière le Block (barraques) dans lequel nous nous sommes réfugiés, immédiatement nous abandonnons ce bâtiment pour nous précipiter aux abris. Depuis le début de l’alarme je suis aux côtés de GOTTINIAUX et de NAVARRE. Les abris sont complets. Nous sommes indécis sur l’endroit où nous réfugier. La cave de la cuisine nous semble un abri peu sûr et nous décidons de rester dans la cour du camp. Quand survient une nouvelle vague d’avions, mes deux camarades discutent à environ 5 mètres de moi. J’aperçois un petit puits de briques construit autour du soupirail de la cave et je m’y blottis dedans plié en trois. Alors j’entends encore mes deux camarades qui discutent et un bruit effroyable. Les bombes sont tombées de l’autre côté de la cuisine à environ 10 mètres de l’emplacement où se trouvent mes camarades et moi-même. Malheureusement ils n’ont pas eu le temps de se mettre à plat ventre et, lorsque je me redresse, légèrement blessé à la tête, mes deux camarades sont complètement volatilisés. Les bombes étaient tombées sur l’abri où environ 150 à 200 camarades étaient réfugiés. A part 3 ou 4 rescapés nous n’avons retiré que des cadavres et cela pendant 8 jours au moins.
Nous Français (1) avons organisé aussitôt un service de secours et de reconnaissance des corps mutilés et combien. Je n’ai pu retrouver ceux de mes camarades GOTTINIAUX et NAVARRE. Il était absolument impossible qu’ils aient cherché à courir, car quelques secondes seulement se sont écoulées entre les dernières paroles entendues par moi et l’éclatement des bombes ».

(1) Souligné par l’auteur de la lettre.



La carte de Déporté Politique N° 1.102.10371 lui est attribuée à titre posthume suivant la décision du Ministère des Anciens Combattants en date du 16 mars 1954.

« Mort pour la France »

"Mort en déportation" suivant l'arrêté du Ministère des Anciens Combattants en date du 9 décembre 1993  paru au Journal Officiel N°34 du 10 février 1994.


Sources :

- Archives Départementales de l’Allier 1864 W 1

- Division des Archives des Victimes des Conflits Contemporains

- Etat civil d’Armentières (59)

- Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation Editions Tirésias 2004

- Mémorial Buchenwald Dora Kommandos  Association française Buchenwald Dora et Kommandos

- MemorialGenWeb site Internet


- Service International de Recherches d'Arolsen 5991019,

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