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Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation de l'Allier
 

DOUAY Claude Antoine Auguste

est né le 3 octobre 1922 à Paris 4ème (75) au domicile de ses parents 26, rue du Pont Louis-Philippe. Son père Auguste est conseiller juridique/ directeur de contentieux  et sa mère Suzanne femme au foyer.

Il fait ses études au Lycée Janson de Sailly. De 1940 à 1943 au Lycée Thiers à Marseille il fait une classe préparatoire, puis il va à la faculté de droit d'Aix-en-Provence.

Ensuite il fait un court séjour dans un maquis de la Drome, puis se rend en Auvergne d’où il effectue plusieurs missions  notamment à Lyon.

Source de la photo ci-contre: Archives de Paris.
 



Agent du réseau « Navarre » il est arrêté le 25 septembre 1943 à Vichy (03). Selon ses propres termes il tombe dans « une souricière » tendue par des agents de la Gestapo chez Jean SABATIER . Ce dernier -ainsi que plusieurs agents du réseau "Alliance"- a été arrêté le 22 septembre et la Gestapo comme à l'accoutumée a laissé  un ou plusieurs agents au cas où quelqu'un se présenterait et c'est ce qui est arrivé à Claude DOUAY qui était venu chercher des fausses cartes d’identité chez Jean SABATIER.

Interné au siège de la Gestapo à Vichy,  il est ensuite transféré à la prison du 92ème à Clermont-Ferrand (63).

Le 28 octobre 1943 il est déporté de Compiègne à Buchenwald où il arrive le 30 dans le convoi N° I.145. Il reçoit le matricule N° 31130 et après la quarantaine est transféré à Dora le 21 novembre.

Dora: Ce camp dépend à l'origine du KL Buchenwald qui n'est situé qu'à environ 80 km. Il a été créé en septembre 1943 pour accueillir dans ses tunnels l'usine de Peenemünde bombardée par la RAF le 17 août 1943. Les déportés travaillent en deux équipes de douze heures. Ils creusent des galeries dans des conditions inhumaines. Ils restent six mois sans voir le jour et couchent à même le sol. La mortalité est très élevée. Dora devient autonome en octobre 1944.
Source: Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.

Son travail consiste dans un premier temps à porter des poutrelles métalliques pour l'aménagement du Tunnel de Dora.  Il fait ensuite un séjour au Revier (Infirmerie) en avril et mai 1944. Puis il passe à l’usine Askania où il peut travailler assis. Il est  « au  contrôle des électro-aimants  pour la direction des ailerons arrière» des V2, il en profite pour commettre quelques sabotages.

Il est au Revier (infirmerie) quand a lieu l’évacuation de Dora le 5 avril 1945. Il en est sorti pour accompagner le convoi des spécialistes.

Il est libéré par les Américains le 10 avril 1945 à Münchehof près de Seesen en Basse-Saxe.

Selon le Service Historique de la Défense (Dossier GR 16 P 190461), il est homologué en tant que Résistant au titre des F.F.C. (Forces Françaises Combattantes) et des D.I.R. (Déportés et Internés de la Résistance).

Lui sont attribuées

- la Médaille de la Résistance par décret du 11 mars 1947

- la Croix de Guerre  ordre N° 285 du 26 juillet 1947

- la carte de Déporté Résistant N° 1.001.03656 sur décision du Ministère des Anciens Combattants et Victimes de Guerre en date du 20 avril 1951.


Source du document ci-dessus: Archives de Paris.


Il décède le 17 septembre 2015 à Aix-en-Provence (13).

Sources :

- Amicale Dora Ellrich

- Archives Départementales de l’Allier 1864 W 1

- Bureau des Archives des Victimes des Conflits Contemporains

- Fondation pour la Mémoire de la Déportation

- Etat civil de Paris (4ème) et d'Aix-en-Provence (13)

- Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation Editions Tirésias 2004

- Mémorial Buchenwald Dora Kommandos Association Française Buchenwald Dora et Kommandos

- Sellier André Histoire du camp de Dora Editions La découverte 1988


- Service Historique de la Défense (Dossier GR 16 P 190461)




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