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Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation de l'Allier
 

PELLISSIER Georges Emile

est né le 23 juin 1902 à Vienne (38). Son père Jean est lieutenant au 96ème Régiment d’Infanterie et sa mère Berthe née CLET est sans profession.

Il est sous-lieutenant au 6ème Bataillon de Chasseurs mitrailleurs à Grenoble (38) quand il épouse Jeanne DUMOLARD le 15 avril 1925 en cette même ville.

Source de la photo ci-contre : ONACVG du Puy-de-Dôme.



Il est à l’Etat-major de l’Armée du 1er janvier 1939 au 2 septembre 1939, puis il entre au Deuxième Bureau. Il passe ensuite à la Direction des Services de l’Armistice à partir du 2 juillet 1940. Il est placé Hors cadres Missions
  à compter du 10 janvier 1941, puis en congé d’Armistice sans emploi à compter du 16 novembre 1942.

Commandant il est domicilié 111, boulevard du Sichon  à Vichy (03).

 

Il appartient au Deuxième Bureau à Vichy et travaille pour le réseau « Kléber »  du 1er janvier 1941 jusqu’à la date de son arrestation.

SR Kléber

Kléber est le nom de code donné à l’ensemble des  éléments de recherche du renseignement du SR Guerre qui, après l’invasion de la zone libre en novembre 1942, continuent leur activité en métropole jusqu’à la Libération. C’est une vaste organisation coiffant de nombreux réseaux et sous-réseaux.

A Vichy Kléber bénéficie du concours

-         de la valise diplomatique grâce au Capitaine Ildebert d’AMARZIT

-        du bureau des attachés militaires qui appartient au réseau des ministères dirigé par le capitaine de PEYRELONGUE et Suzanne BOREL (future Madame BIDAULT).

 

Source : Dictionnaire Historique de la Résistance.

 

Il est l’un des 5 membres  du réseau "Kléber" arrêtés  le 11 mai 1943 à Lyon (69). Ils sont accusés d'espionnage.

Georges PELLISSIER est arrêté Place Bellecour et interné au Fort Montluc.

 

Le 31 août 1943 il fait partie des 48 hommes déportés comme personnalités-otages. 
 

Personnalités-otages : un certain nombre de personnes  occupant en général des postes à responsabilité civile, politique ou militaire voire religieuse sont arrêtées souvent de manière préventive à cause du danger qu’elles pouvaient représenter, puis déportées. Elles devaient servir le cas échéant de monnaie d’échange. Elles ont eu un sort enviable en comparaison des autres déportés.

Déporté le 31 août 1943 dans le convoi N°I.128, il arrive le 1er août au Château d’Eisenberg.

Eisenberg : Kommando du KL Flossenbürg. Le château d’Eisenberg est officiellement un Kommando du KL Flossenbürg créé en juin 1943. Il est situé dans l’ancienne Tchécoslovaquie  au flanc des Sudètes et est chargé de recevoir des personnalités-otages.

Source : Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.

 

Il y est libéré ainsi que 42 autres de ses collègues le 8 mai 1945.

Lui sont attribuées

- la Légion d’Honneur (Chevalier) par décret du 17 août 1945

- la Croix de Guerre avec Palme par le même décret.


Citation :

« PELLISSIER Georges Emile, Chef de Bataillon, Direction Générale des Etudes et Recherches.

Officier de Service de Renseignements de haute valeur, intelligent et cultivé, modeste et brave.

A donné la mesure de ses qualités au mois de novembre 1942 en procédant avec une parfaite maîtrise à la réorganisation du service de Renseignements Guerre, rendus nécessaire à la suite de l’occupation de la zone sud.

Le 22 février 1943, grâce à son courage et à son exceptionnel sang-froid, échappe à la Gestapo venue pour l’arrêter en pleine nuit à son domicile.

Arrêté le 11 mai 1943 et soumis à de fréquents et durs interrogatoires, se refuse à toute révélation susceptible de compromettre ses camarades et l’organisation générale du service.

Interné, puis déporté en Allemagne. »


Selon le Service Historique de la Défense (Dossier GR 16 P 464372), il est homologué en tant que Résistant au titre  des F.F.C. (Forces Françaises Combattantes) et des D.I.R. (Déportés et Internés de la Résistance).


La carte de Déporté Résistant N°1.099.27882 lui est attribuée sur décision du Ministère des Anciens Combattants et Victimes de Guerre en date du 17 octobre 1955.



Source du document ci-dessus : ONACVG du Puy-de-Dôme.


Il décède à Paris (5ème) le 20 juin 1985.

Sources :


- Archives Départementales du Rhône 3335 W 30, 3335 W 2,


- Archives Générales du Royaume de Belgique séries 1.1.47.1,


- Bureau des Archives des Victimes des Conflits Contemporains

- Dictionnaire Historique de la Résistance sous la direction de François Marcot  Robert Laffont  2006

- Etat civil de Vienne (38) et de Grenoble (38)


- Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation Editions Tirésias 2004

- Office National des Anciens Combattants et Victimes de Guerre du Puy-de-Dôme


- Service Historique de la Défense (Dossier GR 16 P 464372)


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