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Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation de l'Allier
 

PAPON Jean Jacques

Nous sommes à la recherche d'une photo et d'une copie de sa carte de Déporté. Nous contacter à

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est né le 22 novembre 1909 à La Souterraine (23). Son père Paul est confiseur et sa mère Marie née SÉNÉCHAL est sans profession.

Il exerce d'abord le métier de cuisinier.

Engagé volontaire par devancement d'appel le 16 mai 1929 il est affecté au 9ème Régiment de Cuirassiers. Il est nommé brigadier le 19 octobre 1929 et rayé des contrôles le 15 avril 1930.

Rappelé le 27 août 1939 il est affecté au Dépôt de Cavalerie N° 29 et est démobilisé le 20 août 1940 à Montluçon.

Il tient un magasin d'appareils électriques au N° 56, rue Barathon à Montluçon.

Le 1er juin 1944 il épouse Marguerite RAGOT à Montluçon (03).

Il est arrêté le 3 juin 1944 vers 11 heures à son magasin par la Gestapo qui recherche en fait son associé, Marcel MAIRAL. Ce dernier a été qualifié de "membre influent de la Résistance" par le Préfet de l'Allier en 1951. 

Le 15 juillet 1944 il est déporté de Compiègne dans le convoi N° I.247 qui emporte 1528 hommes vers le camp de concentration de Neuengamme. Selon le livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation, "Le train est stoppé plusieurs fois après son départ en raison des bombardements alliés et des tentatives d'évasion. 4 noms d'évadés dans le département de l'Aisne, peu après le départ, ont pu être retrouvés. Ce nombre est nettement inférieur à la réalité, car des témoignages affirment que 17 personnes au moins manquent à l'arrivée au KL Neuengamme, évadées ou décédées pendant le voyage".

Il n'arrive pas à Neuengamme, car il s'évade du convoi le 15 juillet entre Crouy et Soissons (02) en compagnie de Marcel FRÉGET.

A son retour à Montluçon, il entre au groupe F.F.I. (Forces Françaises de l'Intérieur) du Lieutenant Bonnetlarge, cantonné à Montmarault.

Il décède le 5 octobre 1982 à Jonzac (17).

Grâce à la Loi N° 86-76 du 17 janvier 1986, il aurait eu  droit à la carte de Déporté Résistant en raison de son évasion au cours du transport.

Code des Pensions militaires d'invalidité des Victimes de Guerre (articles L 272 et L 286).

Article L272 Le titre de déporté résistant est attribué à toute personne qui, pour acte qualifié de résistance à l'ennemi, a été ;

1° Soit transférée par l'ennemi hors du territoire national, puis incarcérée ou internée dans une prison ou un camp de concentration ;

2° Soit incarcérée ou internée par l'ennemi dans les camps et prisons du Bas-Rhin, du Haut-Rhin et de la Moselle ;

3° Soit incarcérée ou internée par l'ennemi dans tous autres territoires exclusivement administrés par lui, notamment en Indochine, et sous réserve que ladite incarcération ou ledit internement réponde aux conditions qui sont fixées aux articles R. 286 à R. 297 ;

4° (depuis la Loi n°86-76 du 17 janvier 1986 - art. 19 JORF 18 janvier 1986) Soit emmenée par l'ennemi dans un convoi de déportés, vers une prison ou un camp de concentration visés aux 1°, 2° et 3° du présent article, puis, au cours de ce trajet, sont décédés ou se sont évadés.


Sources:

- Archives Départementales de la Creuse 1 R 690.1618,

- Etat civil de La Souterraine (23) et de Montluçon (03)

- Office Départemental des Anciens Combattants de l'Allier Dossier Marcel Fréget

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