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Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation de l'Allier
 

LAMARQUE Jean Maurice

Nous sommes à la recherche d'une photo et d'une copie de sa carte de Déporté. Nous écrire à:

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est né le 7 octobre 1902 au domicile de ses parents au bourg de Chamblet (03). Son père Jean est boulanger et sa mère Marie née AUCLAIR est sans profession.

Incorporé le 11 novembre 1924 il est affecté au 44ème Bataillon du Génie. Le 6 septembre 1925 il est désigné pour partir au Maroc et est affecté au 18ème Régiment du Génie. Il est rayé des contrôles le 10 mai 1926.

Il est rappelé le 1er septembre 1939 et est affecté à la Compagnie Radio N° 65 Dépôt du Génie N° 28. Il est démobilisé le 18 juillet 1940 à La Roquebrussanne (83).

Célibataire il arrive en 1934 à Reims (51) où il est domicilié 45, rue Burette à Reims (51). Il est directeur commercial de la Maison Pontinel miroitier décorateur 70, Place d'Erlon.

Il est arrêté le 8 juin 1944 à Reims «à la suite d'un différent d'ordre commercial» et interné à Reims.

Le 2 juillet 1944 il est déporté de Compiègne à Dachau où il arrive le 5 dans le convoi N° I.240 surnommé "Le Train de la Mort".

Selon le Mémorial annuaire des Français de Dachau rédigé par l'Amicale des Anciens de Dachau , «Lors d'un arrêt prolongé du train en gare de St Brice près de Reims, par temps orageux et quarante degrés à l'ombre, les wagons se sont transformés en véritables étuves…Plus de cinq cents jeunes hommes sont morts de chaleur, de manque d'eau, d'asphyxie. L'atmosphère (…) a été génératrice de délire et de folie collective, entraînant des scènes d'horreur.

La responsabilité en incombe aux S.S.de la garde. Au moment où la situation devenait intenable, malgré les appels de détresse des détenus, les S.S. ont refusé d'ouvrir les portes, d'aérer les wagons et de distribuer de l'eau, ce qui eut sauvé les mourants.

Il ne s'agit, en la circonstance, ni d'une «bavure» ni d'un accident, mais essentiellement d'une action entrant dans le cadre de «l'entreprise générale et délibérée d'élimination des ennemis du Reich, de caractère authentiquement criminel».

Les corps des 519 victimes recensées sont transférés directement au crématoire.

  Source des documents ci-dessus: Allach Kommando de Dachau Amicale des Anciens de Dachau Jouve mai 1985.

Quant à Maurice LAMARQUE il arrive vivant à Dachau et reçoit le matricule N° 77006. Après la quarantaine il est transféré le 22 juillet au Kommando de Neckargerach.

Neckargerach: Kommando du KL Natzweiler situé près de Mannheim.
Il est mentionné pour la première fois le 27 avril 1944, et compte déjà 900 détenus début mai 1944, 1250 et plus à partir de mi-mai et jusqu'à septembre 1944. La majorité travaille dans les mines ou dans les environs d'Obrigheim. A partir de l'automne 1944, Neckargerach sert en partie comme camp de malades pour les camps du Neckar.
Source: Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.


Il y reçoit un nouveau matricule, le N° 21540.

Le 31 mars 1945 il retourne à Dachau où il est libéré le 29 avril 1945.

Le 29 septembre 1945 il épouse Solange DENEUVILLE à Reims.

Il décède à Reims le 7 avril 1969.




Sources:

- Archives Départementales de l'Allier 1 R 1922. 953.1085,

- Archives Départementales de la Marne M 3017,

- Archives des camps de Dachau et de Natzweiler sur Ancestry.com et JewishGen.org

- Etat civil de Chamblet (03)

- Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation

- Mémorial annuaire des Français de Dachau  Amicale des Anciens de Dachau 1987

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