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Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation de l'Allier
 

DUCOS Jean

Est né le 9 mai 1908 à Aureilhan (40). Son père Pierre est résinier et sa mère Marthe née BÉLOSCAR est ménagère.

Incorporé le 20 mars 1928 il est affecté à 510ème Régiment de Chars de Combat.

Le 8 décembre 1932 il épouse Yvonne VIALATON à Joinville-le-Pont (94) et ils ont un fils, Michel.

Source de la photo ci-contre: Division des Archives des Victimes des Conflits Contemporains  21 P 638 016.

En 1939 il est affecté spécial au titre de la Préfecture de Police.

Inspecteur spécial de police attaché à l'ambassadeur d'Espagne, M. de LEGUERICA, il est domicilié Boulevard de Lassalle à Vichy (03).

Il entre au réseau «Alliance» en mai 1941. Il est recruté par Paul GUILLEBAUD comme agent de renseignements avec le pseudonyme d' «Anche» ou «V2».

Réseau «Alliance»: cet important réseau de renseignement essentiellement militaire- mais aussi filière d'évasion- est créé en avril 1941 par le commandant Georges Loustaunau-Lacau.

D'abord pétainiste, puis giraudiste, il va finalement se rallier au général De Gaulle début 1944. Il est dirigé par Marie-Madeleine Fourcade et le commandant Faye.

Source: Dictionnaire Historique de la Résistance.

Il est arrêté le 22 avril 1943 à 8 heures du matin par 4 agents de la Gestapo dans la rafle qui a lieu dans l'agglomération vichyssoise suite à la trahison d'un agent infiltré Marius CHAMBON.

Il est interné à La Mal-Coiffée, prison militaire allemande à Moulins (03), puis à Fresnes où sont regroupés les membres du réseau "Alliance".

Le 31 août 1943 il fait partie du groupe de 48 hommes déportés comme personnalités-otages en wagons de voyageurs de Paris gare de l'Est au Château d'Eisenberg dans les Sudètes où il arrive le 1er septembre dans le convoi N° I.128.

Personnalités-otages: un certain nombre de personnes occupant en général des postes à responsabilité civile, politique ou militaire voire religieuse sont arrêtées souvent de manière préventive à cause du danger qu'elles pouvaient représenter, puis déportées. Elles devaient servir le cas échéant de monnaie d'échange. Elles ont eu un sort enviable en comparaison des autres déportés.

Il est libéré le 7 mai 1945 au Château d'Eisenberg et est rapatrié le 19 mai.

Selon le Service Historique de la Défense (Dossier GR 16 P 196711 ), il est homologué en tant que Résistant au titre des F.F.C. (Forces Françaises Combattantes).

La carte de Déporté Résistant N° 1.001.26298. lui est attribuée sur décision du Ministère des Anciens Combattants et Victimes de Guerre en date du 27 juillet 1955.

Source du document ci-dessus: Division des Archives des Victimes des Conflits Contemporains 21 P 638 016.

Note: Le numéro de sa carte de Déporté Résistant est le N° 1.001.26298 et non le 1.201.03327 comme indiqué par erreur.

Le 25 février 1956 lui est attribuée la Médaille Militaire. «Fonctionnaire de Vichy s'est révolté dès 1940 contre la contrainte de l'occupant. Grâce à son intelligence et son sang-froid admirable a su, tout en poursuivant ses fonctions à la Préfecture de Police, rendre de très grands services à la Résistance en donnant des renseignements militaires sur les mouvements et les emplacements de l'ennemi et protéger dans la mesure de ses moyens, ceux de ses camarades menacés.

Arrêté par la Gestapo le 22 avril 1943, fut déporté en Allemagne. A toujours su résister héroïquement aux tortures et aux interrogatoires de la Gestapo, donnant un magnifique exemple de sang-froid et de persévérance».


Il décède le 27 juillet 1965 à Pontenx-les-Forges (40).

Sources:

- Archives Départementales de l'Allier 1289 W 91

- Archives Départementales du Puy-de-Dôme 908 W 168

- Archives du réseau «Alliance»

- Division des Archives des Victimes des Conflits Contemporains 21 P 638 016

- Etat civil d'Aureilhan (40) et de Pontenx-les-Forges (40)

- Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation Editions Tirésias 2004

- Service Historique de la Défense (Dossier GR 16 P 196711)

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