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LAVERGNE Christophe Jean Marie
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| | Est né le 22 février 1925 Boulevard Pasteur à Saint-Etienne (42). Son père André est monteur et sa mère Eugénie née TREMBLAY est sans profession. Ils sont domiciliés 45, rue de Lyon à Saint-Etienne.
Célibataire il est domicilié
en dernier lieu chez sa grand-mère, Madame Maria LAVERGNE, au N° 15, rue des
Fleurs à Vichy (03) où résident également son oncle Antoine BECAUD et sa tante
Mathilde née LAVERGNE ainsi que son cousin Marcel BECAUD.
Il travaille d’abord comme
coursier au Ministère de l’Intérieur à l’Hôtel Queens, puis, selon le
témoignage de son père, il est « employé
au service de la répartition des carburants ».
Source de la photo: Bureau des Archives des Victimes des Conflits Contemporains.
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Son nom figure comme franc-garde, c'est-à-dire armé, sur deux listes de membres de la Milice, une liste de l'Allier et une du Puy-de-Dôme.
Il est arrêté le 11 mai 1944
par la Gestapo à Clermont-Ferrand (63)
alors qu’il vient aux nouvelles suite à l’arrestation de son cousin
Marcel BECAUD le 10 mai.
Les deux cousins sont internés
à la prison du 92ème Régiment d’Infanterie avant d’être
transférés à Compiègne où Christophe
LAVERGNE est immatriculé sous le N° 41173.
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Le 2 juillet 1944 il est déporté de Compiègne à Dachau dans le Train de la Mort référencé N° I.240 dans le livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.
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De
son wagon en gare de Soissons, Christophe LAVERGNE réussit à jeter sur la voie
ferrée un billet rédigé en ces termes :
« Chers tous, je suis parti aujourd’hui
de Compiègne pour l’Allemagne (3 mots illisibles) avertissez chez mon père ne
plus se faire de mauvais sang – à bientôt.
S’il vous plaît, la personne qui
trouvera envoyez 15, rue des Fleurs à Vichy (Allier).
Madame
LAVERGNE 15 rue des Fleurs Vichy ».
Le
mot sera ramassé par une tierce personne qui l’enverra à sa destinataire dans
une lettre postée le 5 juillet 1944.
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Selon le Mémorial annuaire des Français de Dachau de l'Amicale des Anciens de Dachau, «Lors d'un arrêt prolongé du train en gare de St Brice près de Reims, par temps orageux et quarante degrés à l'ombre, les wagons se sont transformés en véritables étuves…Plus de cinq cents jeunes hommes sont morts de chaleur, de manque d'eau, d'asphyxie. L'atmosphère (…) a été génératrice de délire et de folie collective, entraînant des scènes d'horreur.
La responsabilité en incombe aux S.S.de la garde. Au moment où la situation devenait intenable, malgré les appels de détresse des détenus, les S.S. ont refusé d'ouvrir les portes, d'aérer les wagons et de distribuer de l'eau, ce qui eut sauvé les mourants.
Il ne s'agit, en la circonstance, ni d'une«bavure» ni d'un accident, mais essentiellement d'une action entrant dans le cadre de «l'entreprise générale et délibérée d'élimination des ennemis du Reich, de caractère authentiquement criminel».
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Christophe
LAVERGNE et Marcel BECAUD n’arrivent pas
vivants à Dachau. Ils font partie des 519 victimes recensées. A l’arrivée le 5
juillet 1944 leurs corps ainsi que ceux des autres victimes sont partis directement au crématoire.
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Source des documents ci-dessus: Allach Kommando de Dachau Amicale des Anciens de Dachau Jouve mai 1985.
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Christophe LAVERGNE décède
- entre le 2 et le 5 juillet 1944 entre Compiègne (60) et Dachau (Allemagne) selon le livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.
- le 10 juillet sur le trajet entre Compiègne et l'Allemagne selon l'état civil de Saint-Etienne et de Vichy et le JO N° 163 du 17 juillet 1993, ce qui est erroné puisque le convoi est arrivé à Dachau le 5 juillet.
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La demande par la famille d’attribution du titre de Déporté Politique est
rejetée le 7 juillet 1965 par le Ministère des Anciens Combattants et Victimes
de Guerre qui considère que « la
cause de l’arrestation et de la déportation n’est pas établie par les éléments
du dossier ». D’autre part, il apparaît que, suite à l’enquête du
Commissaire Principal Chef des Renseignements Généraux du Puy-de-Dôme, Christophe
LAVERGNE a appartenu pendant la guerre à deux organisations pro-allemandes : la Légion des
Volontaires Français et la Milice.
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Sources:
- Archives Départementales du Puy-de-Dôme 908 W 168, 1296 W 1571,
- Bureau des Archives des Victimes des Conflits Contemporains
- Etat civil de Saint-Etienne (42) et de Vichy (03)
- Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation Editions Tirésias 2004
- Mémorial annuaire des Français de Dachau Amicale des Anciens de Dachau 1987
- MemorialGenWeb site Internet
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