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Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation de l'Allier
 

CHAMBONNIÈRE Jean Baptiste Robert

Nous sommes à la recherche d'une copie de sa carte de Déporté. Nous contacter:

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est né le 6 juillet 1901 au domicile de ses parents au Moulin Golliard à La Chabanne (03). Son père Antoine est meunier et sa mère Jeanne née CHAMBONNIÈRE est sans profession.

Source de la photo: Renaison cité martyre du Roannais 1944 René Ginet janvier 2009.


Incorporé le 1er avril 1921 il est affecté à la 11ème Compagnie d'Ouvriers du Régiment d'Artillerie à Pied, puis au 7ème Bataillon Régional d'Ouvriers. Il est rayé des contrôles le 30 mai 1923.

Le 26 avril 1924 il épouse Eugénie MELHIER à Renaison (42).

Rappelé le 2 septembre 1939 il est affecté au Parc Réparation Artillerie Autos N° 534. Il est démobilisé le 13 juillet 1940.

Entrepreneur, il emploie dans les bois deux réfractaires au S.T.O., Henri MATEO et Joseph PRÉFOLE.

Il est arrêté à son domicile le 31 mai 1944 par le milicien KARCHER sur dénonciation d'un pseudo résistant qui appartient lui aussi à la Milice.


Le 2 juillet 1944 il est déporté de Compiègne à Dachau dans le Train de la Mort référencé N° I.240 dans le livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.

Selon le Mémorial annuaire des Français de Dachau rédigé par l'Amicale des Anciens de Dachau , «Lors d'un arrêt prolongé du train en gare de St Brice près de Reims, par temps orageux et quarante degrés à l'ombre, les wagons se sont transformés en véritables étuves…Plus de cinq cents jeunes hommes sont morts de chaleur, de manque d'eau, d'asphyxie. L'atmosphère (…) a été génératrice de délire et de folie collective, entraînant des scènes d'horreur.

La responsabilité en incombe aux S.S.de la garde. Au moment où la situation devenait intenable, malgré les appels de détresse des détenus, les S.S. ont refusé d'ouvrir les portes, d'aérer les wagons et de distribuer de l'eau, ce qui eut sauvé les mourants.

Il ne s'agit, en la circonstance, ni d'une«bavure» ni d'un accident, mais essentiellement d'une action entrant dans le cadre de «l'entreprise générale et délibérée d'élimination des ennemis du Reich, de caractère authentiquement criminel».

Robert CHAMBONNIÈRE n'arrive pas vivant  à Dachau. Il fait partie des 519 victimes recensées. A l'arrivée son corps ainsi que celui de ses camarades de souffrance est parti directement au crématoire.


                         Source des documents ci-dessus: Allach Kommando de Dachau Amicale des Anciens de Dachau Jouve mai 1985.

Il décède le 4 juillet 1944 à Dachau (Allemagne) selon l'état civil de La Chabanne et le JO N° 269 du 20 novembre 1987, ce qui est erroné, car le train n'est arrivé à Dachau que le 5 juillet. Robert CHAMBONNIÈRE est décédé entre le 2 et le 5 juillet 1944 lors du transport de Compiègne à Dachau.

Selon le Service Historique de la Défense (Dossier GR 16 P 117962), il est homologué en tant que Résistant au titre des F.F.I. (Forces Françaises de l'Intérieur).


"Mort en déportation" suivant l'arrêté du Secrétariat d'Etat aux Anciens Combattants en date du 6 octobre 1987 paru au Journal Officiel N° 269 du 20 novembre 1987.



Sources:

- Archives Départementales de l'Allier 1 R 1921.949.1587,

- Etat civil de La Chabanne (03) et de Renaison (42)

- Forissier Nathalie  La Déportation dans la Loire  1940-1944 Publications de l’Université de Saint-Etienne 2005

- Ginet René Renaison cité martyre du Roannais 1944 janvier 2009

- Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation Editions Tirésias 2004

- Mémorial annuaire des Français de Dachau Amicale des Anciens de Dachau 1987

- MemorialGenWeb  site Internet

- Service Historique de la Défense (Dossier GR 16 P 117962)
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