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Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation de l'Allier
 

COURSET Achille

Nous sommes à la recherche d'une copie de sa carte de Déporté. Nous contacter:

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Est né le 23 août 1912 au domicile de ses parents à Bélesta (09). Son père Cyprien est peignier et sa mère Marie née BOUSSE est ménagère.

Il est lui-même ouvrier-peignier  avant de s'engager pour 3 ans à la sous-intendance de Foix le 10 mars 1931 au titre du 121ème Régiment d'Infanterie.

Nommé élève garde à cheval dans la Gendarmerie  par décision ministérielle du 30 juin 1936, il est affecté à la 3ème Légion de Garde Républicaine Mobile au moment de la mobilisation. Puis à la13ème Légion en avril 1940. Le 1er juin 1941 il est affecté à la brigade de Gannat (03) et est en poste à la brigade de Jenzat (03).

Source de la photo: Amicale mémoire du réseau Gallia.

 
Il rejoint volontairement les Forces Françaises de l'Intérieur d'Auvergne du 3 septembre 1943 au 15 décembre 1943.

Dans la nuit du 2 au 3 septembre 1943 il est de garde à la prison de Riom (63) et participe ainsi que le sergent-chef TRILLAUD à l'évasion du général de LATTRE de TASSIGNY qui y est interné.


Selon Gilles Lévy et Francis Cordet dans "A nous, Auvergne! La vérité sur la Résistance en Auvergne 1940-1944", " A Riom, le 2 septembre, les préparatifs touchent à leur fin: le général de Lattre a reçu une scie à métaux dans une gerbe de fleurs et une corde dans plusieurs colis. L'évasion est fixée à 1 h 15  dans la nuit du 2 au 3 septembre; La garde extérieure est assurée par le gendarme Achille Courset (Bouboule), futur membre du Corps franc d'Auvergne. (...) A 1 h 15 le général, après avoir scié un barreau, fixe à la lucarne une corde de 9 mètres, descend dans le chemin de ronde et gagne le mur d'enceinte où l'attend l'échelle de corde lancée par Camille Leblanc. Le général, en costume sombre et béret, rejoint la sortie du parc d'une villa où stationne la voiture de Debray qui prend la route de Volvic."

Selon le témoignage du Colonel GORCE-FRANKLIN, chef du réseau GALLIA-IMPERIUM 1987 transmis par l'Amicale mémoire du réseau Gallia, " ...l'équipe de l'adjudant-chef Pinard  (chef du réseau SINGER/GALLIA) de Clermont-Ferrand devait s'illustrer brillamment en permettant de participer à l'acheminement du général Jean de Lattre de Tassigny vers l'Angleterre. Son évasion de la prison de Riom fut l'oeuvre de sa femme ("Le Moineau"), de son fils Bernard, de son chauffeur Louis HOETSCH (alias Boxeur) du réseau GALLIA, ainsi que de la complicité des gendarmes Achille COURSET, dans la nuit du 2 au 3 septembre 1943..."


Achille COURSET rejoint ensuite le 1er Corps Franc d'Auvergne sous le pseudonyme de Bouboule et transporte des armes. Il appartient au Maquis de Saint-Maurice (63) près de Vic-le-Comte.

Il est arrêté le 16 décembre à Billom (63) au cours d'une vaste opération menée conjointement par la Gestapo de Vichy et de Clermont-Ferrand.

Le 21 mai 1944 il est déporté de Compiègne à Neuengamme où il arrive le 24 dans le convoi N° I.214. Il reçoit le matricule N° 32121 et, après la quarantaine, il est transféré au Kommando de Watenstedt-Salzgitter.

Watenstedt-Salzgitter: Kommando du KL Neuengamme. Les 2500 détenus de ces deux Kommandos, un d'hommes (Watenstedt-Leinde) et un de femmes (Watenstedt), ouverts en 1944 travaillent pour les aciéries Stahlwerke Braunschweig à la fabrication de munitions.
Source: Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.

Le Kommando des hommes de Watenstedt-Leinde ouvert en mai 1944 d'un effectif de 1700 déportés qui travaillent à la production de bombes et d'obus est évacué le 8 avril 1945 par trois trains.
Source: Mémorial des Français et des Françaises déportés au camp de concentration de Neuengamme et dans ses Kommandos.

Il est transféré en avril 1945 au camp de concentration de Ravensbrück où il est libéré.

Toujours domicilié à Jenzat,  il est rayé des contrôles de la Gendarmerie en septembre 1945 pour changement d'arme. Il passe dans l'Infanterie avec le grade de Lieutenant.

Selon le Service Historique de la Défense (Dosssier  GR 16 P 147588), il est homologué en tant que Résistant au titre des F.F.C. Forces Françaises Combattantes) et des F.F.I. (Forces Françaises de l'Intérieur).

Selon le Service Historique de la Défense département Gendarmerie, il est fait Chevalier de la Légion d'Honneur le 11 mai 1946.

Il participe à l'Occupation de l'Allemagne et décède le 7 juin 1950 à l'Hôpital des Armées Louis Pasteur à Berlin.



Source du document ci-dessus: Service International de Recherche d'Arolsen 2.3.3.4 / 78218890.

Sources:

- Amicale Mémoire du réseau Gallia

- Archives Départementales de l'Ariège 1 R 1932.524,

- Etat civil de Bélesta (09)

- Lévy Gilles et Cordet Francis A nous, Auvergne! Presses de la Cité 1981

- Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation Editions Tirésias 2004

- Mémorial des Français et des Françaises déportés au camp de concentration de Neuengamme et dans ses Kommandos

- Service Historique de la Défense Département Gendarmerie

- Service Historique de la Défense (Dosssier  GR 16 P 147588)

- Service International de Recherche d'Arolsen 2.3.3.4 / 78218890.

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