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Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation de l'Allier
 

BRUNET René Gaston

 

est né le 10 juin 1911 rue du Marché à Saint-Germain-des-Fossés (03). Son père Adrien est décédé et sa mère Marie née BOUGEROLLES est sans profession.

Chauffeur mécanicien il s'engage pour 3 ans le 19 décembre 1929 au Centre Militaire de la Marine à Paris au titre du 4ème Dépôt des Equipages de la Flotte comme apprenti arrimeur ou timonier. Il est à bord du «Condorcet» au 1er janvier 1930. Il est rayé des contrôles le 1er février 1933.

Source de la photo ci-contre: ODACVG du Puy-de-Dôme.
 

Le 5 juin 1937 il épouse Marie née COUEYRAS à Saint-Germain-des-Fossés.

Rappelé le 2 septembre 1939 il est affecté au Parc Réparation Artillerie Autos Dépôt N° 313. Il est démobilisé le 26 juillet 1940 et se retire à Saint-Gerrmain-des-Fossés.

Mécanicien il fait partie depuis le 5 décembre 1942 du réseau "Marco Polo" qui dépend du B.C.R.A. (Bureau Central de Renseignements et d'Action), les services secrets basés à Londres. René BRUNET est le chef du service auto et transports et du parachutage.

Il est arrêté en service commandé le 19 mai 1943 pour transport d'armes et de munitions et interné à la prison de Riom (63), puis à Saint-Paul-d'Eyjeaux (87).

Le 2 juillet 1944 il est déporté de Compiègne à Dachau où il arrive le 5 dans le convoi N° I.240 appelé «Le Train de la Mort».
 
 

Selon le Mémorial annuaire des Français de Dachau rédigé par l'Amicale des Anciens de Dachau , «Lors d'un arrêt prolongé du train en gare de St Brice près de Reims, par temps orageux et quarante degrés à l'ombre, les wagons se sont transformés en véritables étuves…Plus de cinq cents jeunes hommes sont morts de chaleur, de manque d'eau, d'asphyxie. L'atmosphère (…) a été génératrice de délire et de folie collective, entraînant des scènes d'horreur.

La responsabilité en incombe aux S.S.de la garde. Au moment où la situation devenait intenable, malgré les appels de détresse des détenus, les S.S. ont refusé d'ouvrir les portes, d'aérer les wagons et de distribuer de l'eau, ce qui eut sauvé les mourants.

Il ne s'agit, en la circonstance, ni d'une«bavure» ni d'un accident, mais essentiellement d'une action entrant dans le cadre de «l'entreprise générale et délibérée d'élimination des ennemis du Reich, de caractère authentiquement criminel».

Les corps des 519 victimes recensées sont transférés directement au crématoire.
 
Source des documents ci-dessus: Allach Kommando de Dachau Amicale des Anciens de Dachau Jouve mai 1985.


Quant à René BRUNET il arrive vivant et reçoit le matricule N° 77826. Après la quarantaine il est transféré le 22 juillet au Kommando de Neckargerach.
 

Source du document ci-contre : Service International de Recherches d’Arolsen 9997694.


Neckargerach: Kommando du KL Natzweiler. Il est mentionné pour la première fois le 27 avril 1944, et compte déjà 900 détenus début mai 1944, 1250 et plus à partir de mi-mai et jusqu'à septembre 1944. La majorité travaille dans les mines ou dans les environs d'Obrigheim. A partir de l'automne 1944, Neckargerach sert en partie comme camp de malades pour les camps du Neckar. Il est situé près de Mannheim.
Source: Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.

Il décède  à Neckargerach
- le 14 août 1944 selon le JO N° 50 du 28 février 1996
- exécuté le 14 septembre 1944  selon le livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.
 
Son décès n'est pas transcrit à l'état civil de Saint-Germain-des-Fossés. Son nom ne figure pas au Monument aux Morts de Saint-Germain-des-Fossés.

Selon le Service Historique de la Défense (Dossier GR 16 P 95140), il est homologué en tant que Résistant au titre des F.F.C.  (Forces Françaises Combattantes) et des D.I.R. (Déportés et Internés de la Résistance).
 
La carte de Déporté Résistant N° 1.011.19587 lui est attribuée à titre posthume  sur décision du Ministère des Anciens Combattants et Victimes de Guerre en date du 12  septembre 1953.

« Mort en déportation » suivant l’arrêté du Ministre délégué aux Anciens Combattants et Victimes de Guerre en date du 4 janvier 1996 paru au Journal Officiel  N° 50 du 28 février 1996 page 3150.

 

Source: Direction Interdépartementale des Anciens Combattants de Clermont-Ferrand.

 
Sources:

- Archives Départementales de l'Allier 1864 W 1, 1 R 1931.1026.1361,

- Archives Départementales du Puy-de-Dôme 2330 W 23

- Archives Départementales de la Haute-Vienne 993 W 301

- Archives du camp de Dachau sur Ancestry.com et JewishGen.org

- Direction Interdépartementale des Anciens Combattants de Clermont-Ferrand

- Etat civil de Saint-Germain-des-Fossés (03)

- Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation Editions Tirésias 2004

- Mémorial annuaire des Français de Dachau  Amicale des Anciens de Dachau 1987

- MemorialGenWeb  site Internet

- Office Départemental des Anciens Combattants et Victimes de Guerre du Puy-de-Dôme

-  Service Historique de la Défense (Dossier GR 16 P 95140)

- Service International de Recherches d’Arolsen 9997694
 
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