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Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation de l'Allier
 

LUPETIT Jean-Louis

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est né le 1er juillet 1922 à Maison-Blanche (Algérie). Il est célibataire et exerce le métier de boulanger.

Faisant partie des classes 1920-21-22, il est susceptible de partir au S.T.O. (Service du Travail Obligatoire). Refusant d'aller travailler en Allemagne il rejoint le Maquis de la Pourière à Châtel-Montagne (03) à une date non connue.
 

Il fait partie des 23 hommes arrêtés le 4 février 1944 au lieudit La Pourrière par les GMR (Groupes Mobiles de Réserve) sur trahison du milicien infiltré Georges GOUVERNEUR.

Il est interné à la prison de Cusset (03), puis de Riom (63) avant d' être transféré en car  le 28 juin 1944 à Compiègne où il reçoit le matricule N° 43062.

Il est déporté le 2 juillet 1944 de Compiègne à Dachau dans le convoi N° I.240 dit Le Train de la Mort. Il est immatriculé N° 43062 à Compiègne.
 

Selon le Mémorial annuaire des Français de Dachau rédigé par l'Amicale des Anciens de Dachau , «Lors d'un arrêt prolongé du train en gare de St Brice près de Reims, par temps orageux et quarante degrés à l'ombre, les wagons se sont transformés en véritables étuves…Plus de cinq cents jeunes hommes sont morts de chaleur, de manque d'eau, d'asphyxie. L'atmosphère (…) a été génératrice de délire et de folie collective, entraînant des scènes d'horreur.

La responsabilité en incombe aux S.S.de la garde. Au moment où la situation devenait intenable, malgré les appels de détresse des détenus, les S.S. ont refusé d'ouvrir les portes, d'aérer les wagons et de distribuer de l'eau, ce qui eut sauvé les mourants.

Il ne s'agit, en la circonstance, ni d'une «bavure» ni d'un accident, mais essentiellement d'une action entrant dans le cadre de «l'entreprise générale et délibérée d'élimination des ennemis du Reich, de caractère authentiquement criminel».
 
Les corps des 519 victimes recensées sont transférés directement au crématoire.
 
Source des documents ci-dessus: Allach Kommando de Dachau Amicale des Anciens de Dachau Jouve mai 1985.


Quant à Jean-Louis LUPETIT il arrive vivant à Dachau et reçoit le matricule N° 77345.

 

Source du document ci-dessus : Service International de Recherches d’Arolsen 6530797.


Après la quarantaine, il est affecté au Kommando de Neckarelz où il arrive le 22 juillet 1944.

Neckarelz: Kommando du KL Natzweiler.
Situé près de Mannheim. Pendant la période transitoire, c'est-à-dire de début septembre jusqu'au 23 novembre 1944, le camp annexe de Neckarelz I, qui, avec Neckarelz II, est le plus grand des Kommandos extérieurs de la région, fonctionne comme siège régional de l'administration centrale restée au Struthof. Neckarelz est l'organe exécutif dans plusieurs domaines, par exemple, en ce qui concerne le déplacement de détenus entre les différents Kommandos extérieurs. Le 21 mars 1944 arrivent les 500 premiers détenus. On les loge dans l'école primaire de Neckarelz qui devient ainsi le premier camp de Neckarelz. Lorsque le nombre des détenus dépasse la capacité de ce « camp » qui est d'environ 1000 personnes, on crée un deuxième camp auprès de l'ancienne gare de Neckarelz. A partir de ce moment, l'école est désignée comme Neckarelz I et l'autre camp comme Neckarelz II. Officiellement, on réussit à y loger 2944 (fin septembre 1944) et 2841 (fin octobre 1944) détenus. Presque tous travaillent sur les chantiers des mines d'Obrigheim.
Source: Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.
 
Il y reçoit un nouveau matricule, le N° 22034. Le 25 octobre il est renvoyé au camp central de Dachau.

Le 12 décembre 1944 il est transféré à Buchenwald. Il semble qu'il soit resté au camp central de Buchenwald.
 
Il y décède
- le 19 mars 1945 selon le livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation
- le 11 avril 1945, jour de la  libération du camp, selon l'Amicale de Buchenwald-Dora et Kommandos qui se base sur le livre des morts à Buchenwald réalisé d'après les archives du camp
- le 13 avril 1945 de "tuberculose pulmonaire bilatérale" selon l'International Tracing Service d'Arolsen.
 
Son nom figure sur la stèle érigée aux Brizolles en mémoire des victimes du Maquis de la Pourière.
 
Photo AFMD de l'Allier Photo: AFMD de l'Allier
Photos: AFMD de l'Allier.

Sources:

- Archives du camp de Dachau et du Kommando de Neckarelz sur Ancestry.com et JewishGen.org

- Division des Archives des Victimes des Conflits Contemporains  21 P 480 397

- International Tracing Service  d'Arolsen  1.1.5.3 / 6530798, 1.1.6.7 / 10699657,  1.1.29.1 / 3130791,

- Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation Editions Tirésias 2004

- Mémorial annuaire des Français de Dachau Amicale des Anciens de Dachau 1987

- Mémorial Buchenwald Dora Kommandos  Association Française Buchenwald Dora et Kommandos

- Moncorgé Raymond Montagne Bourbonnaise 1939-1945 Imprimerie Nouvelle Saint-Pourçain-sur-Sioule 2004

- Sérézat André  Et les Bourbonnais se levèrent Editions  CRÉER  1986

- Service International de Recherches d’Arolsen 6530797,

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