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Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation de l'Allier
 

LEYSER Jacques Sylvain

Archives de la famille

est né le 12 septembre 1906 au domicile de ses parents avenue de la République à Saint-Dizier (52). Son père Fernand est boucher et sa mère Alice née LÉVY est sans profession.

Le 4 septembre 1939 il épouse Thérèse ORPELIÈRE à Paris (13ème).

Photo: Archives de la famille.


Démobilisé en juillet 1940 il entre en août 1940 au G.C.R. (Groupement de Contrôles Radioélectriques) d'Hauterive (03) en tant qu'agent mécanicien des Ateliers. Son chef de section est le commandant ROMON, responsable des Services Techniques.

Le G.C.R. (Groupement de Contrôles Radioélectriques) est basé au Château des Cours à Hauterive (03).
 Sous la direction du commandant LABAT et du commandant ROMON et sous le couvert d'écoutes de presse et d'écoutes commerciales pour le Gouvernement de Pétain, le GCR travaille en fait pour le 2ème Bureau français.
Quelques exemples
- établissement des schémas radio de la Gestapo et de la Wehrmacht
- analyse de l'ordre de bataille des forces allemandes
- interception des émissions allemandes et transmission à Londres
- transmission à Cadix de messages allemands pour décryptage «Enigma»

 

Passé chef mécanicien, il est responsable du Service auto du GCR à Hauterive, chargé notamment de l'entretien et de la conduite des véhicules utilisés pour le camouflage du matériel radio, du transport d'armes et du ravitaillement du maquis.

Il est arrêté par la Gestapo de Vichy le 14 décembre 1943 à Hauterive et interné à la Mal-Coiffée, prison militaire allemande à Moulins (03).

Sont également arrêtés le même jour
- Raymond COLLARD
- Jean GAILHAC
- Paul QUESNEL
- Robert ROCHART

Ces personnes sont arrêtées sur dénonciation d'un ex-agent du G.C.R passé à la Milice, Max Guarrigues-Perrières qui sera condamné le 28 novembre 1945 à 20 ans de travaux forcés et à la dégradation nationale à vie  par la Cour de Justice de l'Allier.(Source: ROMON François Les écoutes radio dans la Résistance française 1940-1945 Nouveau monde Editions 2017).

Le 17 janvier 1944 il est déporté de Compiègne à Buchenwald où il arrive le 19 dans le convoi N° I.171.  Il y reçoit le matricule N° 40977.


Source du document ci-dessus: Service International de Recherches d'Arolsen 6489128.

Après la quarantaine il est affecté le 10 février au Kommando de Dora-Mittelbau.

Source du document ci-dessus: Service International de Recherches d'Arolsen 6489126.

Selon sa fiche de détenu au Service International de Recherche d'Arolsen (voir ci-dessus), il est déporté dans le cadre de l'opération "Meerschaum".

Note: "Aktion Meerschaum" ("Ecume de mer") est le nom de code d' une opération de « recrutement » de main d’œuvre en Europe de l’ouest afin d'alimenter les camps de concentration.



Dora: Ce camp dépend à l'origine du KL Buchenwald qui n'est situé qu'à environ 80 km. Il a été créé en septembre 1943 pour accueillir dans ses tunnels l'usine de Peenemünde bombardée par la RAF le 17 août 1943. Les déportés travaillent en deux équipes de douze heures. Ils creusent des galeries dans des conditions inhumaines. Ils restent six mois sans voir le jour et couchent à même le sol. La mortalité est très élevée. Dora devient autonome en octobre 1944.
Source: Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.


Il est libéré le 3 mai 1945 et rapatrié le 22 mai 1945 à Paris.

Citation le 20 août 1946 avec attribution de la Croix de Guerre avec Palme.

« LEYSER Jacques – des Forces Françaises de l'Intérieur-

Venu à la Résistance dès juillet 1942, participa à l'installation d'un poste de commandement au VIGAN et opéra deux coups de main sur le dépôt «ECLAIR» à MARSEILLE et sur l'Ecole Professionnelle de TARBES, couronnées de succès. En dehors de ces actes isolés, opéra de nombreux transports d'armes et de matériel radio et ravitailla à plusieurs reprises le maquis du GARD. Arrêté le 13 décembre 1943, se distingua en déportation par son attitude courageuse. Actif, sachant prendre de grands risques et d'importantes responsabilités, a donné la preuve d'exceptionnelles qualités de bravoure et de décision.»

Il reprend son travail au G.C.R. y compris en Allemagne en 1947.

En mars 1949 il est très malade et obtient un congé qu'il passe chez sa sœur, Simone DREYFUSS à Mamirolle (25).

Il y décède le 11 avril 1949 des suites de sa déportation.

Lui sont attribuées à titre posthume

- la carte de Combattant Volontaire de la Résistance

- la carte de la Confédération Nationale des Maquis de France et de la Résistance Active

- la carte de Déporté Résistant N° 1.001.12837  sur décision du Ministère des Anciens Combattants et Victimes de Guerre.

Selon le Service Historique de la Défense Dossier (GR 16 P 371068), il est homologué en tant que Résistant au titre des F.F.C Forces Françaises Combattantes) et des D.I.R. (Déportés et Internés de la Résistance).

- la Croix de Guerre

- la Médaille de la Résistance

 

Archives de la famille Archives de la famille
Archives de la famille

Source des documents ci-dessus: Archives de la famille.


Sources:

- Archives Départementales de l'Allier 1289 W 91, 778 W 1580.1,

- Archives de la famille

- Archives de François Romon

- Etat civil de Saint-Dizier (52) et de Mamirolle (25)

- Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation Editions Tirésias 2004

- ROMON François Les écoutes radio dans la Résistance française 1940-1945 Nouveau monde Editions 2017

- Service Historique de la Défense Dossier (GR 16 P 371068)

- Service International de Recherches d'Arolsen 6489126, 6489128,

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