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ROUMEAU Joseph Marie André
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est né le 7 mars1915 au domicile de ses parents au lieudit Beauplan à Isserpent (03). Son père Emmanuel et sa mère Madeleine née BARTASSOT sont cultivateurs.
Il est "adopté par la Nation" suite au jugement du Tribunal Civil de Cusset du 27 avril 1932.
Ouvrier scieur il épouse Marie-Louise DECLOITRE à Lapalisse (03) le 29 avril 1939 et ils ont 2 enfants. Ils sont domiciliés rue de l'Egalité à Lapalisse (03)
Source de la photo: Archives Municipales de Moulins 5 H 81. |
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Réformé en 1935 il est mobilisé le 2 septembre 1939 à Montluçon (03) et démobilisé le 10 juillet 1940.
Il est arrêté par la Gestapo de Vichy dans la rafle de 26 hommes le 10 mars 1943 à Lapalisse (03) pour avoir refusé de creuser des tranchées sur le terrain d'aviation de Périgny (03) et pour avoir manifesté contre le collaborateur MENTEUR.
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Il est interné à la Mal-Coiffée, prison militaire allemande à Moulins (03). Un camarade de sa «chambre» ayant tenté de s'évader, ils sont tous enfermés au «mitard», cachot humide et obscur, pendant une dizaine de jours. C'est menottés deux par deux qu'ils sont conduits à pied à la gare de Moulins pour être transférés le 27 mai à Compiègne.
Ci-contre adhésion prise le 1er juin 1946 d'André ROUMEAU à l'association "Ceux de la Mal-Coiffée" présidée par Maître Maurice TINLAND, grand résistant moulinois. Il est le 571ème adhérent.
Source: Archives Municipales de Moulins 5 H 81.
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Le 16 septembre
1943 il est déporté de Compiègne à Buchenwald où il arrive le 18 dans
le convoi N° I.136. Le voyage est mouvementé, car les nazis découvrent
une tentative d'évasion. Les déportés sont obligés de se mettre nus et
montent à une centaine dans des wagons métalliques.
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Source du document ci-dessus : Service International de
Recherches d’Arolsen 6962275.
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A l'arrivée il reçoit le matricule N° 21705. Après la quarantaine il reste au camp central de Buchenwald au Grand Camp - par opposition au Petit Camp réservé aux nouveaux arrivants. Il est affecté au Kommando de «la terrasse», c'est-à-dire à faire du terrassement, où, en plus de la pénibilité du travail, le déporté est exposé aux intempéries: pluie, froid, neige. Il tombe malade et est admis au Revier, l' «infirmerie» du camp où il est le témoin de la mort de Pierre BOUBET de Cusset. Puis il est envoyé au Kommando de constructions en bois, menuiserie et charpente (kommando Balufhot).
Il survit au bombardement du 24 août 1944 au cours duquel par trois vagues successives les avions alliés détruisent l'usine Gustloff Werk où sont fabriquées des armes de guerre. Ce bombardement fait également beaucoup de victimes parmi les nazis et les déportés. Une autre victime de marque: le chêne de Goethe!
Il est libéré le 11 avril 1945 à 15 h 30.
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La carte de Déporté Politique lui est attribuée le 26 octobre 1955.
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Source du document ci-dessus: Direction Interdépartementale des Anciens Combattants de Clermont-Ferrand.
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Il décède le 19 novembre 1994 à Lapalisse.
Sources:
- Archives Départementales de l'Allier 1864 W 1, 1289 W 91, 1 R 1935.34,
- Archives Départementales du Puy-de-Dôme 908 W 34
- Archives Municipales de Moulins 5 H 81
- Direction Interdépartementale des Anciens Combattants du Puy-de-Dôme
- Etat civil d'Isserpent (03)
- Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation Editions Tirésias 2004
- Mémorial Buchenwald Dora Kommandos Association Française Buchenwald Dora et Kommandos - Service
International de Recherches d’Arolsen 6962275.
- Témoignage écrit d'André Roumeau transmis par Eugène Laurent
© AFMD de l'Allier |
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