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Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation de l'Allier
 
GRAND Joseph
 
 
DIAC Clermont-Ferrand

est né le 19 octobre 1911 au domicile de ses parents au Maisonny à Saint-Georges-Lagricol (43). Son père Jacques et sa mère Félicie née MONTCHALIN sont cultivateurs.

Il devance l'appel et s'engage le 16 octobre 1931 au 76ème Régiment d'Artillerie à Constantine (Algérie). Il est démobilisé le 15 octobre 1932.

Le 22 octobre 1937 il épouse Louise BREYSSE au Puy-en-Velay (43) et ils ont deux enfants.

Source de la photo ci-contre: Direction Interdépartementale des Anciens Combattants de Clermont- Ferrand.

 

Cantonnier à la SNCF il est domicilié au lieudit Les Girauds à Billezois (03) depuis juin 1942.

Il est arrêté le 13 octobre 1943 à son domicile par trois policiers allemands et interné à la Mal-Coiffée, prison militaire allemande à Moulins (03). Selon le rapport du Commissaire Principal des Renseignements Généraux de Vichy en date du 16 novembre 1943, «Certaines personnes prétendent que lors de l'arrestation les policiers allemands auraient précisé qu'il s'agissait d'une dénonciation et qu'ils lui auraient confisqué son poste-radio, l'accusant d'avoir à son domicile un poste émetteur». Le commissaire est loin d'être convaincu et ajoute: «Rien ne permet cependant de confirmer cette hypothèse et les possibilités de GRAND de même que son activité ne paraissent pas s'accorder avec de telles suppositions.»

Le 14 décembre 1943 il est déporté de Compiègne à Buchenwald où il arrive le 16 dans le convoi N° I.161. Il reçoit le matricule N° 38442.


Source du document ci-dessus : Service International de recherches d’Arolsen 5998687.

Après la quarantaine il reste au camp central de Buchenwald.
Il y est libéré le 11 avril 1945.
 
Selon Claude MERCIER dans le livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation concernant la libération de Buchenwald,

«Constatant le départ (temporaire ou définitif) de la plus grosse partie des effectifs et de l'armement de la SS, la Résistance clandestine décide de passer à l'action, à l'aide de groupes d'intervention, le plus souvent encadrés par des militaires, entre lesquels avaient été réparties les quelques dizaines d'armes récupérées et jusque-là soigneusement dissimulées.

Lorsqu'arrivent les premiers éléments de l'armée Patton, le camp est sous le contrôle de la Résistance. Le journal de marche de la 4ème Division indique: «Avant notre arrivée, les postes de garde ont été pris et 125 SS ont été capturés et sont internés au camp, où ils sont calmes. La direction du camp est entre les mains d'un comité bien organisé comportant toutes les nations représentées».

 
 
Interrogé le 11 avril 1947 par le commissaire de police judiciaire du Service de Recherches de Crimes de Guerre Ennemis, Joseph GRAND déclare: " J'ai été arrêté le 13 octobre 1943 à mon domicile à Billezois par trois policiers allemands en civil accompagnés d'une femme. Conduit immédiatement à la prison de la Mal-Coiffée à Moulins le soir même, j'ai été interrogé par deux des hommes ayant procédé à mon arrestation, assistés d'un interprète femme. Trois semaines après, j'étais dirigé sur Compiègne et de là en Allemagne au camp de Buchenwald. J'ai été libéré le 11 avril 1945 par les forces américaines".

La carte de Déporté Politique  N° 1.163.0357 lui est attribuée  sur décision du Ministère des Anciens Combattants et Victimes de Guerre en date du   4 décembre 1954.
DIAC Clermont-Ferrand

Source du document ci-dessus: Direction Interdépartementale des Anciens Combattants de Clermont-Ferrand.

 
Il décède le 13 juillet 2002 à Issoire (63).
 

Sources:

- Archives Départementales de l'Allier 1864 W 1, 1289 W 51,

- Archives Départementales du Puy-de-Dôme 908 W 558

- Etat civil de Saint-Georges-Lagricol (43)

- Direction Interdépartementale des Anciens Combattants de Clermont-Ferrand

- Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation Editions Tirésias 2004

Service International de recherches d’Arolsen 5998687,
 
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