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Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation de l'Allier
 

BARDET Gilbert


est né le 6 avril 1899 au lieudit Sampère à Saint-Léon (03). Son père Jules  est facteur des postes et sa mère Claudine née BERGERON est femme au foyer.

Il exerce le métier d'électricien et est domicilié à Vichy quand  le 28 septembre 1922 il épouse Clémence GERBE à Charmes (03).

Source du document ci-contre: Division des Archives des Victimes des Conflits Contemporains  21 P 421 212.


Selon le témoignage de Paul CHAMPEAU, Gilbert BARDET travaille dans une entreprise de Saint-Yorre  « La Parisienne ». Militant syndical actif, il est désigné par la direction pour partir à la Relève, mesure inique prise par Pierre Laval qui prévoit le départ de trois ouvriers qualifiés en Allemagne en échange du retour en France d’un prisonnier de guerre.

Requis et parti en mars 1943, il obtient sa première permission en novembre 1943. Plutôt que de retourner travailler pour les nazis, il entre au  Maquis de la Pourrière près de Châtel-Montagne (03) le 5 décembre 1943.

Il fait partie des 23 hommes arrêtés le 4 février 1944 par les GMR (Groupes Mobiles de Réserve) sur trahison de l'ex-maquisard passé à la Milice,  Georges GOUVERNEUR.

Il est interné à la prison de Cusset (03), puis celle de Riom (63) avant d'être transféré à Compiègne le 28 juin 1944.

Le 2 juillet 1944 il est déporté de Compiègne à Dachau où il arrive le 5 dans le convoi N° I.240 dit Le Train de la Mort.

 
Source du document ci-contre: Mémorial annuaire des Français de Dachau  Amicale des Anciens de Dachau 1987.

«Lors d'un arrêt prolongé du train en gare de St Brice près de Reims, par temps orageux et quarante degrés à l'ombre, les wagons se sont transformés en véritables étuves…Plus de cinq cents jeunes hommes sont morts de chaleur, de manque d'eau, d'asphyxie. L'atmosphère (…) a été génératrice de délire et de folie collective, entraînant des scènes d'horreur.

La responsabilité en incombe aux S.S.de la garde. Au moment où la situation devenait intenable, malgré les appels de détresse des détenus, les S.S. ont refusé d'ouvrir les portes, d'aérer les wagons et de distribuer de l'eau, ce qui eut sauvé les mourants.

Il ne s'agit, en la circonstance, ni d'une«bavure» ni d'un accident, mais essentiellement d'une action entrant dans le cadre de «l'entreprise générale et délibérée d'élimination des ennemis du Reich, de caractère authentiquement criminel» selon le Mémorial annuaire des Français de Dachau.

Les  530 victimes recensées dans le livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation sont parties directement au crématoire.
 
Source des documents ci-dessus: Allach Kommando de Dachau Amicale des Anciens de Dachau Jouve mai 1985.

Quant à Gilbert BARDET il arrive vivant et reçoit le matricule N° 77811. Après la quarantaine il est transféré le 22 juillet au Kommando de Neckarelz.

Neckarelz: Kommando du KL Natzwiller. Dans ce Kommando situé près de Mannheim presque tous les détenus travaillent sur les chantiers des mines d'Obrigheim.

Source: Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.

Puis le 17 décembre 1944 il est transféré au camp mouroir de Vaihingen selon le témoignage de Paul CHAMPEAU.
 
Vaihingen:Kommando du KL Natzwzeiler. Au début de la guerre Vaihingen/Enz est un camp de travail situé entre Karlsruhe et Stuttgart. Les détenus travaillent sur divers chantiers, mais à partir de de fin 1944 le camp reçoit de plus en plus de détenus gravement malades, complètement épuisés et incapables de faire le moindre travail. Ils sont logés dans des baraques et généralement abandonnés à leur sort. Vaihingen devient ainsi un vrai camp de la mort, un mouroir terrible et impitoyable.
Source: Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.

Il décède le 19 février 1945 dans le camp mouroir de Vaihingen selon l'état civil de Saint-Léon et le JO N° 241 du 13 août 2006.

Selon le Service Historique de la Défense (Dossier GR 16 P 32614 ), il est homologué en tant que Résistant au titre des D.I.R.  (Déportés et Internés de la Résistance).

La carte de Déporté Résistant N° 1.011.32449 lui est attribuée à titre posthume par le Ministère des Anciens Combattants et Victimes de Guerre  le 8 février 1961.
 

Source: Direction Interdépartementale des Anciens Combattants de Clermont-Ferrand.

Il est déclaré "Mort pour la France" avec le grade d'adjudant le 12 juin 1946.

"Mort en déportation" suivant l'arrêté du Ministre des Anciens Combattants en date du 11 août 2006 paru au Journal Officiel N° 241 du 17 octobre 2006.

 

Sources:

- Allach Kommando de Dachau Amicale des Anciens de Dachau Jouve mai 1985.

- Archives Départementales de l'Allier 1864 W 1, 1756 W 1  N° 9686,

- Archives du Camp de Dachau sur Internet Ancestry.com et JewishGen.org

- Direction Interdépartementale des Anciens Combattants de Clermont-Ferrand

- Division des Archives des Victimes des Conflits Contemporains  21 P 421 212

- Etat civil de Saint-Léon (03) et de Charmes (03)

- Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation Editions Tirésias 2004

- Mémorial annuaire des Français de Dachau  Amicale des Anciens de Dachau 1987

- MemorialGenWeb site Internet

- Moncorgé Raymond Montagne Bourbonnaise 1939-1945 juillet 2004

- Sérézat André  Et les Bourbonnais se levèrent Editions  CRÉER  1986

- Service Historique de la Défense (Dossier GR 16 P 32614 )

- Témoignage de Paul Champeau

 
 
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