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Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation de l'Allier
 

CHALMET René


est né le 29 avril 1914 au domicile de ses parents au Pont des Chaumes à Lapeyrouse (63). Son père Jean est chef de gare de Montvicq (03) de la Société Générale des Chemins de Fer Economiques dit l'Economique et sa mère Marie née ALAJOUANINE est sans profession.

Source de la photo ci-contre: Archives de la famille. Photo transmise par l'ODACVG de l'Allier. Remerciements.



Incorporé le 21 avril 1936, il est affecté au 18ème Régiment de Chasseurs à cheval. Nommé 1ère classe le 18 mars 1937, il est rayé des contrôles le 15 octobre 1937.


Rappelé le 30 août 1939, il est affecté au dépôt de Cavalerie N° 13, puis au Dépôt du Train N° 29 le 15 février 1940. Le 28 février 1940, il est embarqué à Marseille avec Beyrouth comme destination. Il en repart le 22 novembre 1940 et est démobilisé par le centre de Nîmes le 2 décembre 1940 et se retire à Montvicq (03).

Il est commis des Postes domicilié à Montvicq  quand il épouse Angélique ROBIN le 18 avril 1942 en mairie de Montvicq.

Source de la photo ci-contre: Archives de la famille. Photo transmise par l'ODACVG de l'Allier.



Nommé contrôleur des PTT à Montluçon (03), il est domicilié 21, rue du Diénat en cette même ville.

Membre de Résistance-PTT au Réseau Action P.T.T. il fournit des renseignements téléphoniques et télégraphiques à la Résistance.

Il est arrêté par la Gestapo le 15 mai 1944 sur son lieu de travail avec Fernand GÂTEAU et André INFARNET et interné à la Caserne Richemond à Montluçon. Le 18 mai il est transféré à la Mal-Coiffée, prison militaire allemande à Moulins, puis à Compiègne le 23 juin.
 
 


Le 2 juillet 1944 il est déporté de Compiègne à Dachau dans le Train de la Mort référencé N° I.240 dans le livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.

Selon le Mémorial annuaire des Français de Dachau rédigé par l'Amicale des Anciens de Dachau «Lors d'un arrêt prolongé du train en gare de St Brice près de Reims, par temps orageux et quarante degrés à l'ombre, les wagons se sont transformés en véritables étuves…Plus de cinq cents jeunes hommes sont morts de chaleur, de manque d'eau, d'asphyxie. L'atmosphère (…) a été génératrice de délire et de folie collective, entraînant des scènes d'horreur.

La responsabilité en incombe aux S.S.de la garde. Au moment où la situation devenait intenable, malgré les appels de détresse des détenus, les S.S. ont refusé d'ouvrir les portes, d'aérer les wagons et de distribuer de l'eau, ce qui eut sauvé les mourants.

Il ne s'agit, en la circonstance, ni d'une «bavure» ni d'un accident, mais essentiellement d'une action entrant dans le cadre de «l'entreprise générale et délibérée d'élimination des ennemis du Reich, de caractère authentiquement criminel».

René CHALMET n'arrive pas vivant à Dachau. Il fait partie des 519 victimes recensées dans le livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation. A l'arrivée son corps ainsi que celui de ses camarades de souffrance est parti directement au crématoire.
 
 
Allach Kommando de Dachau Allach Kommando de Dachau

Source des documents ci-dessus: Allach Kommando de Dachau Amicale des Anciens de Dachau Jouve mai 1985.

 

 
Il décède entre le 2 et le 5 juillet 1944 entre Compiègne (60) et Dachau (Allemagne) selon le Journal Officiel N° 261 du 8 novembre 1992.

"Mort pour la France"

Son fils Yves est adopté par la Nation le 9 mai 1947.


Son appartenance au réseau "Action PTT" est certifiée par l'attestation de Maurice Horvais, Liquidateur National du Réseau "Action PTT".

Source du document ci-dessus: Division des Archives des Victimes des Conflits Contemporains.


La carte de Déporté Résistant N° 1.011.33848 lui est attribuée à titre posthume  sur décision du Ministère des Anciens Combattants et Victimes de Guerre en date du 7 janvier 1963.

Source du document ci-dessus: ONACVG du Puy-de-Dôme.

"Mort en déportation" suivant l'arrêté du Secrétariat d'Etat aux Anciens Combattants en date du 6 octobre 1987 paru au Journal Officiel N° 269 du 20 novembre 1987.


Son nom figure sur la plaque à la Poste de Moulins "A la mémoire des agents des P.T.T. de l'Allier Morts pour la France".

                                                                       Source de la photo: A.C.V.G. P.T.T. Remerciements.


 

Sources:

- Archives Départementales de l'Allier 1864 W 1, 654 W 6, 1 R 1934.573,

- Archives de la famille

- Division des Archives des Victimes des Conflits Contemporains

- Etat civil de Lapeyrouse (63) et de Montvicq (03)

- Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation Editions Tirésias 2004
 
- Allach Kommando de Dachau  Amicale des Anciens de Dachau Jouve mai 1985

- Mémorial annuaire des Français de Dachau  Amicale des Anciens de Dachau 1987

- MemorialGenWeb  site Internet

- Office Départemental des Anciens Combattants et Victimes de Guerre de l'Allier et du Puy-de-Dôme

 
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