Err

Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation de l'Allier
 

BEAUDOUX Claudius François

est né le 1er novembre 1896 au domicile de ses parents au lieu-dit Les Bagnolets commune du Theil (03). Son père Antoine est cantonnier et sa mère Caroline née PERRIER est sans profession.

Le 9 avril 1915 il est incorporé au 92ème Régiment d'Infanterie à Clermont-Ferrand (63), puis est affecté au 322ème RI. Il est démobilisé le 14 septembre 1919.

Source de la photo ci-contre: Division des Archives des Victimes des Conflits Contemporains 21 P 422 439.

 

Il est chauffeur d'automobiles domicilié au lieu-dit La Pelle à Saint-Pourçain-sur-Sioule (03) quand le 23 novembre 1920  il épouse Marie MASSERET en cette même ville. Ils ont deux enfants et vont résider
 au bourg d'Avermes (03) en 1933.

Chauffeur-mécanicien il travaille pour l'entreprise de travaux publics Loulergue sise au N° 5, quai d'Allier à Moulins (03), c'est-à-dire près du Pont Régemortes où se trouve la Ligne de Démarcation.  Mobilisé en 1939 il est ensuite affecté spécial à l'entreprise Loulergue.

Il est recruté en juin ou juillet 1942 par Paul GUILLEBAUD et Paul DUMONT pour entrer au réseau "Alliance". En tant que chauffeur il est chargé du passage d'agents à la Ligne de Démarcation.

 
Réseau «Alliance»: cet important réseau de renseignement essentiellement militaire- mais aussi filière d'évasion- est créé en avril 1941 par le commandant Georges Loustaunau-Lacau.

D'abord pétainiste, puis giraudiste, il va finalement se rallier au général De Gaulle début 1944. Il est dirigé par Marie-Madeleine Fourcade et le commandant Faye.

Source: Dictionnaire Historique de la Résistance.

Il est arrêté sur dénonciation le 8 mai 1943 sur son lieu de travail à Moulins (03) (Quai d'Allier) et interné jusqu'au 25 septembre 1943 à la Mal-Coiffée, prison militaire allemande à Moulins. Est impliqué dans la même affaire Georges COTTILLON.

Voir ci-contre l'adhésion de la famille à l'association "Ceux de la Mal-Coiffée" , présidée par Maître Maurice TINLAND, grand résistant moulinois.

Source du document ci-contre: Archives Municipales de Moulins 5 H 81.

Il est ensuite transféré au Fort de Romainville.

Le 8 novembre 1943 il est déporté N.N. de Paris gare de l'Est au camp de Neue Bremm près de Sarrebruck où il arrive le 9 dans le convoi N° I.151. Il s'agit d'un petit convoi de 36 hommes, tous déportés NN.

Il transite par le camp d'Erfurt, ville de Thuringe, qui sert de prison et de camp de rééducation pour le travail avant d'être transféré à Sachenshausen.


Le KL Sachsenhausen: Camp de concentration dans la banlieue d'Oranienbourg créé dès 1933 sur un territoire de près de 400 hectares. Au centre le camp de concentration , conçu sous la forme d'un triangle équilatéral,est délimité dans une zone marécageuse.

La station "Z" joute le camp: lieu d'exécutions et emplacement des fours crématoires: plus de 10 000 prisonniers de guerre soviétiques y sont assassinés d'une balle dans la nuque durant l'automne 1941.
Le 21 avril 1945, 30 000 hommes de Sachenhausen et 5 000 femmes venant de Ravensbrück sont évacués, par groupe de 500, en direction de la Baltique. Des milliers de déportés, incapables de suivre, sont abattus d'une balle dans la nuque sur le bord de la route.
Le KL Sachsenhausen est libéré par l'Armée Rouge le 22 avril 1945. Elle n'y trouve que 3 000 hommes , 2 000 femmes et quelques enfants malades. Au total, on estime qu'un peu plus de 200 000 hommes et femmes ont été déportés au KL Sachsenhausen dont la moitié y a trouvé la mort.
Source: Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.

Il reçoit le matricule N° 74397.

 
Il y décède le  - 6 avril 1945 selon l'état civil du Theil

                    - 10 avril 1945 selon le JO N° 41 du 18 février 1994.

Selon une source, il "aurait été évacué" à cette date.

Les services accomplis comme AGENT P.2 comptent du 6.42 en qualité de CHARGÉ de mission de 3ème classe avec le grade correspondant de SOUS-LIEUTENANT (pendant la durée de la mission).

"Mort pour la France" au camp de Sachsenhausen (Allemagne) le dix avril mil neuf cent quarante cinq selon l'état-civil d'Avermes.

Madame BEAUDOUX va faire plusieurs demandes de recherches concernant le sort de son mari, mais aucune n'aboutira.

En 1952 une mission de liaison est envoyée sans doute par le réseau "Alliance" à Sachsenhausen-Oranienburg pour retrouver et exhumer son corps et le ramener en France, mais c'est un échec.


Source du document ci-dessus: Service International de Recherche d'Arolsen 2.3.3.4 / 78168709.

 

Son nom figure

- sur l'Appel des Morts du réseau "Alliance"

- au Monument aux Morts d'Avermes.
 
Le 24 juin 1952 Marie-Madeleine FOURCADE, chef du réseau "Alliance", lui délivre une attestation à titre posthume: " Membre actif du réseau Alliance Monsieur BEAUDOUX C. fut arrêté par la Gestapo le 7 mai 1943 suite dénonciation d'un agent double à la solde de l'ennemi. Interné et déporté N.N. au camp de Sachsenhausen-Oranienburg, pour les motifs suivants: aide aux puissances Alliées et espionnage à leur profit. Décédé au camp de Sachsenhausen en 1944. Titulaire de la Croix de Guerre pour sa belle conduite devant l'ennemi".

Selon le Service Historique de la Défense (Dossier GR 16 P 41240), il est homologué en tant que Résistant au titre des F.F.C. (Forces Françaises Combattantes) et des D.I.R. (Déportés et Internés de la Résistance).

DIAC Clermont-Ferrand Monument aux Morts d'Avermes
Document de gauche: La Carte de Déporté Résistant N° 1.011.17953 lui a été attribuée à titre posthume sur décision du Ministère des Anciens Combattants et Victimes de Guerre en date du 23 juin 1953. Source: Direction Interdépartementale des Anciens Combattants de Clermont-Ferrand.

Document de droite: Son nom figure au Monument aux Morts d'Avermes. Photo: AFMD de l'Allier.
 
La carte de C.V.R. (Combattant Volontaire de la Résistance) N° 05245 lui est attribuée à titre posthume  le 25 novembre 1953.

"Mort en déportation" suivant l'arrêté du Ministère des Anciens Combattants et Victimes de Guerre en date du 27 décembre 1993 paru au Journal Officiel N° 41 du 18 février 1994.

Sources:

- Archives Départementales de l'Allier 1864 W 1, 1 R 1916.901.107,

- Archives Municipales de Moulins 5 H 80, 5 H 81,

- Direction Interdépartementale des Anciens Combattants du Puy-de-Dôme

- Division des Archives des Victimes des Conflits Contemporains 21 P 422 439, GR 16 P 41240,

- Etat civil d'Avermes (03), du Theil (03) et de Saint-Pourçain-sur-Sioule (03)
 
- Fourcade Marie-Madeleine L'Arche de Noé réseau "Alliance" 1940-1945 Plon 2003
 
- Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation Editions Tirésias 2004

- Mémorial de «l'Alliance»  Amicale du réseau "Alliance" 1947

- MemorialGenWeb site Internet

- Office Départemental des Anciens Combattants de l'Allier

- Service Historique de la Défense (Dossier GR 16 P 41240)

- Service Historique de la Défense 1 K 843/1 Alliance transmis par François Romon

- Service International de Recherche d'Arolsen 2.3.3.4 / 78168709


© AFMD de l'Allier