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Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation de l'Allier
 
GRANGE André Roger Marcel

est né le 17 juillet 1912 à Avrolles (89) au domicile de son grand-père Alexandre EVRAT.  Son père Ferdinand  est employé d’octroi et sa mère Camille née EVRAT est sans profession. Ils sont domiciliés au N° 106, rue de Preize à Troyes (10).

Saint-Cyrien il fait partie de la promotion Bournazel 1932-1934.

Source de la photo ci-contre: Archives de la famille.

Le 4 août 1934 il épouse Yvette BOIZOT à Troyes (10) et ont deux enfants.

Il passe lieutenant le 25 décembre 1936, capitaine le 25 septembre 1941 et est affecté en mars 1943 à la Direction Générale de la Garde à Vichy (03).



Selon Pierre Accoce dans «Les gendarmes dans la Résistance», le Chef d'Escadron Rémi ROBELIN, sous-directeur technique de la Garde et membre de l'ORA (Organisation de Résistance de l'Armée), est chargé, de «faire de la Garde un outil au service de la Résistance».  Il « s’entoure d’un groupe de gradés de la Garde  dont il connaît le passé, dont les opinions le rassurent ».

Parmi ceux-ci figure  le capitaine André GRANGE, « un Bourguignon comme lui, qui servit chez les tirailleurs algériens, comme lui ». André GRANGE fait office d’agent de liaison avec le SR (Service de Renseignements).

Le 7 juillet 1944, suite aux arrestations de 3 gradés de la Garde  dont Rémi ROBELIN et  Francis MORAND, le général Jean PERRÉ, directeur général de la Garde, réunit l’état-major de la sous-direction technique  à l’Hôtel Radio.

L’hôtel sera cerné par des agents  de la Gestapo et les troupes de Jany BATISSIER, commissaire de police passé à l’ennemi.

André GRANGE « leur échappe, se mêle aux aviateurs et aux civils massés pour triage au rez-de-chaussée. Reconnu, il est arrêté ».

Au total 7 officiers de la Garde sont arrêtés dont  Jean DELMAS, André GARRAUD, André GRANGE et Jean LACROIX. Ils sont transférés le 9 juillet à la  caserne d’Assas rue Pélissier à Clermont-Ferrand.


Le 20 août 1944 il est déporté de Clermont-Ferrand vers le camp de concentration du Struthof-Natzweiler dans le convoi N° I.275. Selon Pierre Accoce, il réussit à s’évader du train, ce qui est confirmé par le témoignage d’André GARRAUD  qui précise que cette évasion a eu lieu à Beaune (21).

Grâce à la Loi N° 86-76 du 17 janvier 1986, il a droit à la carte de Déporté Résistant en raison de son évasion au cours du transport.

Code des Pensions militaires d'invalidité des Victimes de Guerre (articles L 272 et L 286).

Article L272 Le titre de déporté résistant est attribué à toute personne qui, pour acte qualifié de résistance à l'ennemi, a été ;

1° Soit transférée par l'ennemi hors du territoire national, puis incarcérée ou internée dans une prison ou un camp de concentration ;

2° Soit incarcérée ou internée par l'ennemi dans les camps et prisons du Bas-Rhin, du Haut-Rhin et de la Moselle ;

3° Soit incarcérée ou internée par l'ennemi dans tous autres territoires exclusivement administrés par lui, notamment en Indochine, et sous réserve que ladite incarcération ou ledit internement réponde aux conditions qui sont fixées aux articles R. 286 à R. 297 ;

4° (depuis la Loi n°86-76 du 17 janvier 1986 - art. 19 JORF 18 janvier 1986) Soit emmenée par l'ennemi dans un convoi de déportés, vers une prison ou un camp de concentration visés aux 1°, 2° et 3° du présent article, puis, au cours de ce trajet, sont décédés ou se sont évadés.

Veuf d'Yvette BOIZOT en 1943, il épouse en secondes noces Marguerite TREILLARD le 8 septembre 1945 à La Courtine (23) et ils ont deux enfants.

Il adhère à l'Association Nationale des Officiers Sous-Officiers Déportés et Internés de la Résistance.

Source du document ci-contre : Archives de la famille.

Selon le Service Historique de la Défense (Dossier GR 16 P 267906), il  est homologué en tant que Résistant au titre des F.F.I. (Forces Françaises de l'Intérieur)  et des D.I.R. (Déportés et Internés de la Résistance).

Il est nommé chef d’Escadron le 1er juillet 1951, lieutenant-colonel le 1er avril 1959, colonel le 1er décembre 1962 et général le 17 juillet 1970, date de sa mise à la retraite.

Il est fait Chevalier de la Légion d’Honneur le 17 janvier 1952 et Officier le 15 décembre 1965.


Il décède le 13 septembre 2000 Boulevard de Verdun à Auxerre (89) et est inhumé au cimetière d'Avrolles, commune rattachée à Saint-Florentin (89).

Sources :

- Accoce Pierre Les gendarmes dans la Résistance Presses de la Cité 2001

- Archives de la famille Garraud

- Archives de la famille Grange

- Etat civil de Saint-Florentin (89)

- Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation Editions Tirésias 2004 

- Service Historique de la Défense Département Gendarmerie

- Service Historique de la Défense (Dossier GR 16 P 267906)

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