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Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation de l'Allier
 

SIWEK Stanislas

 

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est né le 28 avril 1912 à Zarajek (Pologne) ou le 5 mai 1912 à Turek (Pologne). Il est le fils d'Andrzey et de Francizka née MIKOSIK.

Il est domestique agricole chez M.PAILLOUX à Domérat (03).

Il est domicilié au lieudit  La Bergerat à Chambérat (03) quand le 28 novembre 1940 il épouse Anna ZIELINSKA à Chambérat (03) et ils ont une fille.

Puis il réside à Mennevaux commune de Néris-les-Bains en 1942.

Source de la photo: Bureau des Archives des Victimes des Conflits Contemporains.


Selon le témoignage de sa sœur Catherine, il quitte Domérat dans l'hiver 1942-1943 «sans faire part à quiconque de sa destination».

Le 10 février 1943 à Montluçon (03) il signe un Titre d'Identité et de Voyage pour se rendre en Allemagne comme travailleur volontaire chez I.G. Farben Heydebreck à Oberschlien (Haute Silésie). Sur le titre figure la date probable de départ: le 19 févier 1943.

La question se pose de savoir s'il  est effectivement parti ou, au cas où il  serait parti, s'il est revenu en permission, mais n'est pas reparti à la fin de sa permission.

 

Ce qui est sûr, c'est qu'il entre au Maquis de la Pourrière à Châtel-Montagne et qu'il fait partie des 23 hommes arrêtés le 4 février 1944 par les GMR (Groupes Mobiles de Réserve) sur trahison de l'ex-maquisard passé à la Milice Georges GOUVERNEUR.

Il est interné à la prison de Cusset (03), puis de Riom (63).

Il est transféré en car avec ses camarades de Riom à Compiègne le 28 juin 1944.

Le 2 juillet 1944 il est déporté de Compiègne à Dachau dans le convoi N° I.240 dit Le Train de la Mort.

Selon le Mémorial annuaire des Français de Dachau réalisé par l'Amicale des Anciens de Dachau, «Lors d'un arrêt prolongé du train en gare de St Brice près de Reims, par temps orageux et quarante degrés à l'ombre, les wagons se sont transformés en véritables étuves…Plus de cinq cents jeunes hommes sont morts de chaleur, de manque d'eau, d'asphyxie. L'atmosphère (…) a été génératrice de délire et de folie collective, entraînant des scènes d'horreur.

La responsabilité en incombe aux S.S.de la garde. Au moment où la situation devenait intenable, malgré les appels de détresse des détenus, les S.S. ont refusé d'ouvrir les portes, d'aérer les wagons et de distribuer de l'eau, ce qui eut sauvé les mourants.

Il ne s'agit, en la circonstance, ni d'une«bavure» ni d'un accident, mais essentiellement d'une action entrant dans le cadre de «l'entreprise générale et délibérée d'élimination des ennemis du Reich, de caractère authentiquement criminel».


A l'arrivée à Dachau le 5 juillet les corps des 519 victimes recensées partent directement au crématoire.


  Source des documents ci-dessus: Allach Kommando de Dachau Amicale des Anciens de Dachau Jouve mai 1985.

Quant à Stanislas SIWEK, il arrive vivant à Dachau et reçoit le matricule N° 77915. Après la quarantaine, il est affecté au Kommando de Weissensee dans le Tyrol.

Weissensee: Kommando du KL Dachau. Ouvert en septembre 1944, ce Kommando est fermé dès le mois de décembre suivant. Il travaille à l'électrification du chemin de fer de Munich.
Source: Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.

De retour à Dachau le 3 décembre il est transféré le 12 décembre 1944 au camp de concentration de Buchenwald et  est affecté au Kommando d'Ohrdruf.

Ohrdruf: Kommando de Buchenwald. Créé administrativement par les SS le 6 novembre 1944, il est situé à 70 kilomètres au sud-ouest de Weimar, en Thuringe. Le complexe d'Ohrdruf comprend cinq Kommandos installés sur un très vaste terrain militaire. A partir du mois d'août 1944, les détenus sont employés à des travaux de terrassement en vue de l'installation souterraine, entre autre, de l'Etat-major Général de la Wehrmacht, de la réserve d'or de la Reichsbank, ainsi que d'une rampe de lancement d'armes secrètes. Au total, ils ont été près de 20000, se répartissant en trois camps principaux : "Nordlager", "Südlager" et "Crawinkel". Près de 10000 sont évacués vers Buchenwald.
Source: Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.

Il y décède le 1er février 1945 selon le livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.

La carte de Déporté Politique N° 1.102.33627  lui est attribuée à titre posthume  sur décision du Ministère des Anciens Combattants et Victimes de Guerre en date du 23 mars 1971.


Source: Bureau des Archives des Victimes des Conflits Contemporains.


Sources:

- Archives Départementales de l'Allier 996 W 249.02, 796 W 7 N° 40/1942

- Archives du camp de Dachau sur Ancestry.com et JewishGen.org

- Bureau des Archives des Victimes des Conflits Contemporains

- Etat civil de Chambérat (03)

- Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation Editions Tirésias 2004

- Mémorial annuaire des Français de Dachau Amicale des Anciens de Dachau 1987

- Sérézat André Et les Bourbonnais se levèrent Editions CRÉER février 1986

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