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Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation de l'Allier
 

ALPHEN Jean-Paul

Archives de la famille

est né le 20 avril 1911 au domicile de ses parents au N° 227, Boulevard Saint-Germain à Paris (7ème). Son père Moïse est compositeur de musique et sa mère Germaine née HESSE est sans profession.

Le 22 juin 1938 il épouse Françoise JACOB au Pecq (78). Opérateur de cinéma il est membre de «Libération-Sud» avec le grade de sergent.

Photo: Archives de la famille.


Il est arrêté ainsi que son oncle Gabriel ALPHEN le 15 juillet 1944 à Sault commune de Prémilhat (03)  chez Michel SAUNON dans les circonstances suivantes selon la note d'information des Renseignements généraux de l'Allier en date du 18 juillet 1944: « Les militaires allemands, prétextant avoir vu des signaux lumineux, se rendirent dans la propriété appartenant à M.SAUNON Michel, âgé de 84 ans de nationalité française. Ils ont procédé à l'arrestation:

de son gendre JACOB Paul Alexandre, artiste peintre sous le nom de JACOB-HIANZ, catholique, de nationalité française, né à Paris le 1er avril 1884.

du mari de sa petite-fille ALPHEN J.Paul, de nationalité française, catholique, né le 20 avril 1911 à Paris (6ème).

de l'oncle de ce dernier: ALPHEN Jacques, veuf, rentier, âgé de 59 ans, né à Paris.

de M.BLOCH Henri, israélite, veuf, âgé de 65 ans environ, qui a quitté St Etienne lors du bombardement, était hébergé chez ses amis à Saulx».

Ces quatre personnes sont détenues à l'Hôtel du Faisan à Montluçon et sont ensuite transférées à l'exception d'Henri BLOCH à la Mal-Coiffée, prison militaire allemande à Moulins (03).

Note: Paul JACOB fera partie des quelque 300 prisonniers libérés de la Mal-Coiffée vers le 20 août. Henri BLOCH est assassiné le 22 juillet 1944 à Echassières (03) et enterré à la Bosse commune de Lalizolle (03).

En cet été 1944 les Allemands se replient vers l'Allemagne et vident les prisons sur leur passage. Jean-Paul ALPHEN fait partie des 66 derniers prisonniers de la Mal-Coiffée transférés le 25 août 1944 de Moulins à Belfort où ils arrivent le 1er septembre. Ils sont internés à la Caserne Friedrich.

Le 5 septembre il est déporté de Belfort à Buchenwald où il arrive le 10 dans le convoi N° I.285.


Source du document ci-dessus extrait de la liste du convoi N°I.285 transmise par l'Association Française  Buchenwald-Dora et Kommandos.

Source du document ci-dessus: Service International de Recherches d'Arolsen 5425025.

Il reçoit le matricule N°85236 et, après la quarantaine  au Petit Camp au Block 63,  il passe au Grand Camp au Block 23 avant d'être transféré au Kommando de Niederorschel.



Source du document ci-dessus extrait de la liste du convoi N°I.285 transmise par l'Association Française  Buchenwald-Dora et Kommandos.

Niederorschel : Kommando du KL Buchenwald. C'est dans une usine de contreplaqué et une fabrique de tissage, réquisitionnées, qu'est installée une usine d'usinage et de montage d'avions Junkers. L'installation des détenus se fait dans l'usine même, située près du bourg de Niederorschel, à 35 km au sud-ouest de Nordhausen. Près de 700 détenus s'y trouvent en janvier 1945. Ils sont évacués sur Buchenwald où ils arrivent le 10 avril.
Source: Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.

Puis il est transféré au Kommando d'Halbertstadt.

Halberstadt ou "Markrele": Kommando du KL Buchenwald Situé à 55 km au sud-ouest de Magdeburg.Le Kommando d'Halberstadt est installé en juillet 1944 pour l'usine de la firme Junkers (construction d'ailes d'avions). Par suite de l'arrêt de la fabrication, une partie des détenus (ils sont alors près de 900) est transférée en janvier et février 1945 à Langenstein-Zweiberge. Le reste est affecté à des travaux de terrassement et de déblaiement. Les détenus sont finalement évacués le 8 avril 1945 vers les Sudètes.
Source: Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.

Selon le document transmis par l'Amicale de Langenstein, Jean-Paul ALPHEN fait partie des 135 hommes dont 85 Juifs transférés  en tant qu' invalides au Kommando de Langenstein le 19 février 1945. Il y est envoyé en tant qu' "Elektro-Tecniker".

Source du document ci-dessus: Amicale de Langenstein.

Langenstein ou "Malachit" ou "Zweiberge": Kommando du KL Buchenwald. Ouvert en avril 1944 ce Kommando est installé près du village de Langenstein, à quelques kilomètres d'Halberstadt. Le chantier de Langenstein est le chantier B2 du Sonderstab Kammler. Les détenus creusent près de 10 km de galeries dans les collines du Thekenberg devant servir à enterrer les productions des usines Junkers. Au total, près de 7000 détenus y travaillent. 3000 détenus sont évacués le 9 avril 1945 et 1600 sont libérés le 13 avril 1945 par les Américains.
Source: Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.

Il y est libéré le 13 avril 1945 par les Américains.

Selon le Service Historique de la Défense (Dossier GR 16 P 9736 ), il est homologué en tant que Résistant au titre de la R.I.F. (Résistance Intérieure Française) et des D.I.R. (Déportés et Internés de la Résistance) en tant qu ' "Isolé".

La carte de Déporté Résistant N° 1.001.22428 lui est attribuée sur décision du Ministère des Anciens Combattants et Victimes de Guerre en date du 9 juin 1954.


Source du document ci-dessus: Archives de Paris 3595 W 27.

Il décède à Paris (15ème) le 28 avril 1993.



Sources:

- Archives Départementales de l'Allier 1864 W 1, 654 W 6,

- Archives de la famille

- Archives de Paris 3595 W 27

- Archives du camp de Buchenwald Registre matriculaire du convoi N° I.285

- Etat civil de Paris (7ème)

- Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation Editions Tirésias 2004

- Mémorial Buchenwald Dora Kommandos  Association Française Buchenwald Dora et Kommandos

- Mémorial de Langenstein transmis par l'Amicale de Langenstein

- Service Historique de la Défense (Dossier GR 16 P 9736 )

- Service International de Recherches d'Arolsen 5425025,

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